Paris sens tu, sens tu ?
Les talons des femmes
Aux jupes virevoltantes
Le doux cri des enfants
Le rire sonore des hommesParis Paris Paris, les as-tu vu ?
Ce liquide ambré a la main,
Ce sourire rayonnant aux lèvres,
Cette douceur limpide aux yeux.Paris, sent tu, sent tu ?
Tes français qui gueulent, qui courent,
Le pas pressée et dardant.Les as-tu entendus mugir cette terrible nuit ?
Les as-tu pris dans tes bras pour les emmenés ?
Leur as-tu baiser le front avant qu'ils ne s'endorment.
Cette nuit, cette terrible nuit ?Paris sent tu, sent tu
Cette terreur, cette haine
Qui affole, virevolte, éclate les cœurs
Elle est sonore,
Rugissante,
Et ses morceaux de fer m'ont griffés le cœur.Ce sont-ils envolés rapidement ?
Ont-ils eu mal ?
Ont-ils senti les balles ?Paris Paris Paris, sent tu, sens tu donc
J'ai peur terriblement
Leurs membres sont gourds, tétanisésCe sont-ils serrés les uns contre les autres,
Ont-ils joint leurs lèvres un dernier instant ?
La paix régnait elle dans leur cœur ?Leurs sangs rougis ma conscience.
Et mes mots sont aussi pesant que leurs cadavres.
Et cette haine cette terrible haine.Ta lumière s'est éteinte,
Ma ville des lumières,
Qu'avons-nous fais ?Nous nous sommes aimées
Nous avons cru au bonheur,
A la pureté de l'existence.Paris sent tu ?
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Petit poème écrit il y a un moment déjà en hommage aux victimes des attentat du 13 novembre 2015.
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Le cœurs des cœurs
Poetry« Lire un objet ça demande de s'oublier un peu pour laisser la place au passé d'un autre. Passer les miroirs, ça demande de s'affronter soi-même. » (p. 63) Christelle Dabos la passe-miroir Entre donc lecteur et laisse toi le plaisir d'errer dans ce...