Tout commença silencieusementD'abord le vide,
Le néant,
Un rien s'installant avant la tempête.
Puis le voilà venu :
Le tonnerre.
Et tout vol en éclats,
Bringuebaler en tous sens.
Le monde perd
Ces couleurs
Unes à unes.
Et le vide se creuse,
Se fait de plus en plus profond
Car tu n'es juste plus là.
La voilà venue :
La fin,
Celle que l'on redoutait,
Celle que l'on attendait.
Tu as rejoint
Un matin soleil d'avril
Les étoiles
Pour en devenir une à ton tour.
Perte de l'horizon,
Du cap,
De la boussole.
La cordée se défait,
Chacun tombe
Dans la tempête hurlante.
Mais tout au fond : je sais
Tu es toujours là
Près de moi, près de nous,
Car tu m'en as fait la promesse
La mort n'est rien*.
Alors je te dis :
À bientôt,
À la croisée des chemins.
***
> photo de Evelyn Bertrand sur Unsplash
* Titre d'un célèbre poème de Canon Henry Scott-Holland, traduction d'un extrait de "The King of Terrors", sermon sur la mort qui est quelquefois attribué à Charles Péguy, d'après un texte de Saint Augustin.
[petit lien pour le lire ;) : http://www.bonheurpourtous.com/botext/lamort.html]
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Le cœurs des cœurs
Poesía« Lire un objet ça demande de s'oublier un peu pour laisser la place au passé d'un autre. Passer les miroirs, ça demande de s'affronter soi-même. » (p. 63) Christelle Dabos la passe-miroir Entre donc lecteur et laisse toi le plaisir d'errer dans ce...