S'il advenait qu'un jour,
Notre astre de lumière,
Vienne à s'éteindre,Notre droit suprême,
Serait alors,
Quelques instants,
Précieusement lumineux.Mon soleil est mort,
Derniers instants,
si précieux,
si court.Mon miroir c'est brisé,
Et ces éclats couleur sang,
Gisent à mes pieds.Douleur ou colère,
Froide tristesse,
Aveuglement ardemment désirable.J'ai fui la bataille
Choisit la lâcheté,
Douce fureur,
Aveuglement heureux,
Seuls éclats de mon miroir brisé.J'ai payé Charon.
Et pour te garder,
À mes cotées.Choisit, le néant,
A la douce vigueur de la vie.Un pied dans le monde des vivants.
L'autre dans celui des morts.
Je glisse vers ma chute,
Tel Icare qui vola trop près du soleil.Mais je veux vivre.
Je t'aime.
Au revoir.
> Photo de Savannah Boller sur Unsplash
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Le cœurs des cœurs
Poésie« Lire un objet ça demande de s'oublier un peu pour laisser la place au passé d'un autre. Passer les miroirs, ça demande de s'affronter soi-même. » (p. 63) Christelle Dabos la passe-miroir Entre donc lecteur et laisse toi le plaisir d'errer dans ce...