The ballad of sexual dependency par Nan Goldin

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ATTENTION, CA PEUT ETRE CHOQUANT, Y A DES IMAGES, TROP SENSIBLES BLABLABLA


Live fast, die young and leave a beautiful corpse.

Bien. Le but de ce livre, c'est de vulgariser l'Histoire de l'Art avec humour. Définition d'humour : hihihi, hahaha, hohoho (voir : Anne Roumanoff). C'est donc pourquoi nous allons parler de drogue, de violence conjugale et de SIDA aujourd'hui. Souhaitez-moi bonne chance.

Je n'ai pas encore parlé de photographie, ce qui est franchement dommage et presque criminel (si si, punissez-moi maîtres, je l'ai mérité). Pourtant, le XXe siècle est vraiment la période pendant laquelle les photographes ont été pris au sérieux, considérés comme de réels artistes. Oh, ah oui, sauf les femmes. Faut pas déconner.

Nan Goldin, une femme photographe donc (quand on a pas de chance, hein), est une de mes artistes favoris. Née en 53 et toujours vivante (ce qui relève du miracle, vu le milieu dans lequel elle a évolué), elle a su immortaliser la jeunesse des années 80 avec justesse, beauté et émotion. Son œuvre principale, dont on va parler aujourd'hui, est La ballade de la dépendance sexuelle, un ensemble de plus de 800 photographies assemblées entre 1981 et 1996. Et je vous préviens tout de suite : rien à voir avec vos selfies de merde sur Instagram. Vous êtes nuls. C'est tout.

Jimmy Paulette and Taboo! in the bathroom, NY, 1991 (non, c'est pas moi dessus)  

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Jimmy Paulette and Taboo! in the bathroom, NY, 1991 (non, c'est pas moi dessus)  

Lorsque Nan (oui, je l'appelle Nan, on est potes) commence à prendre des photos, elle est totalement plongée dans le monde underground newyorkais, une espèce d'enfer sur terre pour Christine Boutin. Elle y côtoie homosexuels, travestis, drag-queens, artistes, et y photographie donc une génération qui boit, se drogue et copule dans tous les sens. Toutes ces personnes l'inspirent et elle souhaite alors faire des portraits justes et sans tabous de ceux qui l'entourent (et c'est sûr que pour le coup, des tabous, elle en a pas), ce qui donne à son travail un aspect assez documentaire (mais pas le genre de docu Arte sur l'organisation administrative des sanctuaires tibétains, hein). Nan a une obsession pour la réalité nue et crue depuis que sa sœur Barbara, dont elle était très proche, s'est suicidé alors qu'elle n'avait que 11 ans (quand on a pas de chance, hein), suicide que ses parents ont voulu cacher à leur entourage. Traumatisée par ce mensonge, elle refuse toute mise en scène, tout changement, ne photographiant la réalité et rien que la réalité, comme une preuve de ce qu'elle a vécu. L'utilisation du flash évoque d'ailleurs la photo paparazzi et le monde de la nuit. Ou alors elle voulait juste niquer les yeux de ses potes, j'en sais rien.

 Ou alors elle voulait juste niquer les yeux de ses potes, j'en sais rien

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 24, 2018 ⏰

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