Is It Love: Matt. TOME 2

Chapitre 7: Résolution.

Mon amour m'a déposé à quelques mètres de l'immense building dans lequel je travaille. Cette nouvelle balade en moto m'a énormément fait du bien. Comme si la vitesse avait permis à toutes mes pensées de s'évanouir dans le vent. Mon corps collé au sien, mes mains remontant sur son torse pour mieux m'agripper à lui, je peux sentir son coeur battre à mille à l'heure. (Cet homme est mien, je peux enfin être heureuse). 

Je descend de cet engin puissant, rend son casque à son propriétaire, lui appose un long baiser sur ses lèvres qui me réclament.

- à ce soir mon amour... 20h chez moi comme tu m'as promis?

- oui princesse à ce soir... j'amène le dîner. Me dit-il en m'adressant un clin d'oeil, avant de remettre son casque. Je ne peux m'empêcher de sourire vicieusement.

- hâte de passer au dessert alors...

Sur ces paroles subjectives, j'entre dans l'immeuble. Quand à lui, démarre en trombe, faisant rugir sa sportive. Je m'installe à mon poste, après avoir proposé à ma meilleure amie de manger ensemble chez Filippe à midi. Une sonnerie me sort de mes pensées amoureuses envers mon beau brun. (Gabriel!). Je soupire en voyant le numéro de son poste apparaître sur l'écran de mon téléphone. (Je suis forte... pas le choix il faut que je le sois... pour moi... pour Matt).

- oui?

- Jo! Viens dans mon bureau de suite. Et il raccroche.

(Un bonjour... s'il te plaît... merci... t'ecorcherait tes putain de lèvres... merde).

Je me saisis aussitôt d'un bloc note et un stylo. Je frappe à sa porte.

- Entre! Me dit-il d'un ton calme, posé.

Ce que je fais. Il est là face à moi, assis sur la tranche de son bureau, les mains glissées dans ses poches. Il me semble reconnaître comme un déjà vu. Nos corps se frôlent lorsque je viens m'assoir sur la chaise face à lui. Aussitôt assise, il se penche vers moi.

- On est plus dans un ascenseur ma belle... il se redresse me montrant son bureau d'un signe de la main. J'ai dégagé mon bureau pour l'occasion... Ta phrase d'hier reste ancrée dans ma tête. 

Je m'apprête à me lever, mon calepin colle sur ma poitrine, comme pour me protéger d'un certain voyeurisme. (C'est pour ça qu'il m'a fait venir? ... évidement c'est pour ça pour quoi d'autres).

Enfin levée, il me porte pour me poser sur son bureau, se calant entres mes jambes écartées, forçant ma jupe à remonter en haut de mes cuisses. Alors qu'il commence à déboutonner mon chemisier, je saisie son poignet d'une main, de l'autre je m'empare du coupe papier qui était posé à côté de son clavier et viens la pointe de celui-ci sur sa carotide. Je plante mes yeux emplis de haine dans ses iris bleus.

- Touche moi encore une fois et... et... je te jure que je te tue!!

Il recule instinctivement, heurtant la chaise derrière lui, l'obligeant à s'assoir dessus. Je me penche à mon tour sur lui maintenant mon arme improvisée sur son cou. Je peux lire enfin la peur se dessiner sur son visage, tandis que le mien s'assombrit d'avantages.

- Maintenant tu vas me laisser tranquille Gabriel! Il ne se passera jamais rien entre nous c'est clair? Il hoche la tête en guise de réponse. Effleure moi encore ne serait-ce qu'un millimètre carré de ma peau et je te bute! Dis toi qu'une femme en colère et pire qu'une lionne protégeant ses petits... ce que Matt t'a fait à côté de ce que je pourrais faire c'est de la gnognote. Mon ton est plus que menaçant. Maintenant si tu n'as plus rien à dire, je vais sortir de ce bureau et m'atteler à la tâche. Tu ne viendras ni me parler, ni rien ... c'est bien compris?

Gabriel esquisse à nouveau un hochement de tête. Il ne tenta même pas de se justifier, ni meme de reprendre le dessus, trop surpris par ma réaction. Je repose le coupe papier à sa place, récupère mon bloc note et mon stylo laissé tombé  au sol lors de son emprise et, sors sans même me retourner. Mon cœur s'emballe dans ma poitrine, tout au long de mon discours menaçant, Matt se glissait sous mes paupières, me donnant la force de me battre.

À midi je retrouve mon amie chez Filippe.

-hey ma belle ça va?

- oune peu mieux! Filippe nous prend la commande et s'éloigne. J'ai donné une bonne leçon à Gabriel. Je pense que maintenant il me fera plus chier. Je raconte mon exploit à mon amie qui reste abasourdie par mon récit.

- tu veux pas lui couper la queue? Me dit elle en riant. Je suis sûre que ça sera plus persuasif que la mort.

- j'y penserai si ma menace ne lui a pas fait peur. Lui rétorque-je tout en lui adressant un clin d'oeil.

- et avec Matt? Me demande t-elle légèrement angoissée.

- ça va super bien! On a beaucoup parlé... et pas que... dis-je avec suspens.

- oh! Me dis pas que vous avez remis le couvert? 

- si... et cette fois-ci... je me laisse tomber au fond de la chaise, les yeux levés vers le plafond. C'était wouaaaaah!!! 

Lisa m'écoutes lui conter notre nuit, notre réveil... toujours plus heureuse pour moi.

Nous retournons à nos postes après le déjeuner. Lisa a bu mes paroles, m'a aussi raconté ses dernières aventures. C'est vrai que ces temps ci je ne suis pas beaucoup là pour elle et je ne suis plus ses aventures avec tous ces hommes qui la désirent.

L'après-midi se passe sans encombres, mais que le temps est long. Je me prends à rêver de cette soirée qui m'attend dans les bras de mon amour. Encore une nuit où nos corps ne feront qu'un. (Aller jo! On y est pas il est à peine 15h) me dis-je en regardant l'heure sur mon écran. 

Dix-huit heures, je ferme mon ordinateur. Descend prendre un taxi. Enfin chez moi, je prend le temps de câliner ma boule de poil qui me réclame une promenade.

- ouai ouai ça va faxou!! On va se défouler dans le parc... laisse moi 5mn...

J'enfile rapidement une tenue de sport, entoure le cou de mon chien de sa laisse et nous voici en train de tourner dans central park. Je me surprend à penser à Daryl. La première fois que je l'ai vu, puis une seconde fois. Cette proposition qui n'arrivera sûrement jamais. Sans m'en rendre compte les larmes me coulent sur le visage, en repensant à Daryl entre la vie et la mort.

(Bats-toi Daryl! Bats-toi! ... ton frère a besoin de toi)

Fax viens me sortir de ma pensée en tirant sur sa laisse. Il a vu un chien au loin, ou une chienne qui sait.

- Fax! Ça suffit calme tes hormones! On rentre.

En fait, un peu égoïste, ce soir c'est les miennes qu'il faut calmer et, Matt saura s'en charger à la perfection. Une fois rentrée.

- Merde je suis pas en avance. Matt va pas tarder. L'horloge accrochée au mur indique dix-neuf heures vingt.

Je courre à la salle de bain, prend une douche me remettant à rêvasser à mon beau brun. Une fois sèche j'enfile une nouvelle tenue à couper le souffle. (Mon gars tu vas pas pouvoir résister longtemps). Une combinaison noire, un décolleté plus que plongeant, un col benitier dans le dos descend jusqu'à la naissance de mes fesses. J'enfile des escarpins imitation louboutin. Eh oui je n'ai pas encore les moyens de m'en payer de vrais à mon grand désespoir. Je finalise ma tenue avec un maquillage nude surligné d'un fin trait d'eye liner. Mes cheveux bouclés au fer conclut ma tenue, quelques gouttes de parfum aux endroits stratégiques. Je suis fin prête. Lorsque je jette un œil à l'horloge celle-ci affiche déjà vingt heures dix. Je m'installe sur le canapé et patiente sagement en lisant un livre. À chaque fin de pages je regarde l'heure. (Qu'est-ce qu'il fait?) je décide de lui envoyer un message. Puis deux... puis trois... aucune réponse. Il est vingt et une heure et je suis terriblement inquiète... lui est-il arrivé quelque chose?