- Chapitre 3 -

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Les personnages appartiennent à JKR.

Les citations appartiennent à Wendelin Van Draanen.

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 CHAPITRE 3

"Get beyond his eyes and his smile and the sheen of his hair - Look at what's really there."

- Salut Sirius ! J'ai une nouvelle à t'annoncer. Tu te souviens de la nuit qu'on a passé ensemble, il y a un mois ? Et bien, je suis enceinte et tu es le père du bébé.

Sérieusement, il devait forcément y avoir une façon plus appropriée de lui annoncer qu'ils allaient avoir un enfant ! À la réflexion, il n'y en avait pas. Son éducation n'était d'aucune utilité. Le tact était de mise en toutes circonstances mais comment faire lorsqu'il s'agissait d'une telle situation. Elle ne pouvait appliquer son savoir vivre alors qu'il s'agissait de la conséquence de son manque de tenue et de retenue. De plus Sirius n'avait rien des gentlemen qu'elle avait coutume de côtoyer. Et elle n'avait rien d'une lady. Une fille de bonne famille ne se fait pas engrosser par le premier venu alors même qu'elle est fiancé à un autre. Une fille de bonne famille produit un héritier dans le cadre du mariage et non un bâtard au cours d'une partie de jambes en l'air. Elle ne connaissait rien de Sirius Black et ne pouvait donc prévoir sa réaction à cette nouvelle.

Quand elle avait découvert qu'elle allait avoir un enfant elle avait été tellement effrayée qu'il lui avait été impossible d'en parler à qui que ce soit. La peur était un sentiment qu'elle n'était pas habituée à ressentir. Confrontée à celle-ci, pour la première fois elle s'était sentie vulnérable. Alors elle avait fait ce que n'importe qu'elle fille aurait fait à sa place. Elle en avait parlé à la seule personne qui jamais ne la jugerait : sa meilleure amie.

Lily et ses merveilleux conseils qui l'avaient conduit jusqu'à cet immeuble bobo chic de Camden, le quartier londonien connu pour ses bars et son âme punk rock. C'était la centième fois qu'elle gravissait les marches menant à l'appartement numéro quatre sans oser presser la sonnette. Lily avait du faire des pieds et des mains pour se procurer cette adresse. Nul ne semblait savoir où vivait Sirius Black depuis qu'il avait quitté le 12 Square Grimmauld. Elle avait l'estomac noué par l'anxiété et elle était presque certaine que son envie de vomir ne venait pas du bébé.

Elle n'avait jamais prévu d'avoir un enfant toute seule. Elle n'avait jamais prévu d'avoir d'enfants tout court. Son enfant, son bébé c'était la compagnie de sa famille. Elle n'avait jamais eu cette idéale de famille en tête. Elle doutait même qu'il exista réellement. Mais elle ne pouvait plus rien changer à la situation désormais. Un peu d'alcool, un séduisant rejeton de la famille Black et un manque total de volonté avait changé sa vie à tout jamais. Comme elle regrettait désormais cette nuit, elle regrettait d'avoir ri, de s'être amusée comme cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Elle regrettait de ne pas avoir réfléchi et de l'avoir suivi dans cette chambre.

Mais elle ne pouvait pas continuer à regretter. Ce qui était fait était fait. Elle devait surmonter ça et sauter le pas. Elle rassembla tout son courage pour appuyer sur cette maudite sonnette. Il avait le droit de savoir. Quelle que soit sa réaction elle pourrait au moins savoir si elle serait seule à l'avenir ou si cet inconnu d'une nuit deviendrait une figure permanente dans sa vie. Une part d'elle espérait secrètement qu'il rejette cet enfant. Elle pourrait facilement faire croire à Rabastan qu'il était le père. Cela ferait même accélérer leur union et elle accèderait enfin à ce qu'elle voulait. L'indépendance et le pouvoir qu'elle désirait de tout son coeur.

Elle sonna et le son qui en résultat lui donna l'impression de lancer un match. Un match dont un certain joueur devait encore décider s'il était de la partie ou non. Lorsqu'il ouvrit la porte, elle eu un instant le souffle coupé. Comme la première fois qu'elle avait posé les yeux sur lui. Son imagination ne lui avait pas rendu justice ces dernières semaines. Il était encore plus beau que dans son souvenir. Elle commençait à se dire que sa mère lui pardonnerait surement son écart en voyant cet instrument ambulant de tentation.

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