- Ca y est elle se réveille !
- Oui enfin
- J'ai eu tellement peur !
- Moi aussi ! Ca fait quand même 2 jours !!
A ce moment là je ne sais pas qui parle, je ne comprends pas de quoi ils parlent, alors j'ouvre peu à peu mes yeux, et je reconnais mon père et ma mère assis à mon chevet, le visage stressé et dévoré par l'angoisse. Je ne comprends pas... On n'est pas à la maison, il y a des femmes vêtues de blanc partout, je suis dans une chambre toute blanche... un hôpital. UN HÔPITAL ! Pourquoi je suis dans un hôpital ? La panique me gagne.
Moi : Maman, papa, qu'est ce qu'on fait là ??
Ma mère s'effondre en pleurs.
Papa : Tu as fais une chute aux barres, et... et ça fait 2 jours que tu es dans le coma.
Ca y est... Je me rappelle... Euh non pas trop en fait... Je me rappelle du moment où j'allais faire ma sortie aux barres mais pas plus. Je commence à vraiment avoir peur. Qu'est ce que j'ai ?
Moi : Mais comment ça s'est passé ? Comment on est arrivé là ?
Papa : Les pompiers sont venus te chercher et avec ta mère et toute ton équipe on a suivi. On est arrivé à l'hôpital mais ils n'ont voulu que personne ne te voie le temps de réduire la luxation que tu as eu à l'épaule au bloc opératoire, et d'essayer de te réveiller. Ils n'y arrivaient pas... Plus tard ils sont tous sortis et nous ont dit que tu allais rester un moment dans le coma et que tu aurais surement des séquelles, morales et physiques... mais ils doivent faire des examens plus approfondis pour le vérifier.
Moi : Non non non ce n'est pas possible ! Je ne peux pas avoir de séquelles ! Ils peuvent bien se tromper. C'est obligé qu'ils se soient trompés, je ne vois pas d'autre explication !!
Papa : Ecoute ma chérie il faut garder espoir je suis d'accord avec toi, mais tu as vraiment fait une grosse chute, tout le monde a eu vraiment peur.
Moi : Mais je n'ai pas vraiment fait une si grosse chute que ça, si ?
Ma mère commence à se calmer.
Papa : Je n'ai pas arrêté la caméra, si tu veux regarder la vidéo de ta chute, allume la télé, la télécommande est à côté de toi.
Je prends donc la télécommande et j'allume la télé. Ca y est, ça commence...
...
Moi : Mais non... Mais papa, maman, c'est rien du tout ça, c'est une petite chute toute simple.
Même moi je ne crois pas à ce que je raconte. C'est surtout pour les rassurer, et aussi, pour me rassurer. La panique me gagne. C'est horrible je n'ai même pas le droit de bouger.
Maman : Ecoute, on connaît tous les conséquences de ta chute. Mais est ce que tu veux que ton coatch et ton équipe viennent te voir ? Ils ont tous loué une chambre à l'hôtel à côté.
Moi : Oui je veux bien que tu appelles les filles s'il te plaît maman.
Maman : Pas de soucis je le fais de suite.
Maman : Bonjour c'est Katye.
Oui c'est bon elle est réveillée.
Oui oui vous pouvez venir, il n'y a pas de soucis.
D'accord à tout de suite.
C'est bon tout le monde arrive, ils seront là dans 5 min.
Moi : Merci maman. Vraiment merci.
Bon les filles vont arriver, j'ai honte de moi, je suis là... Blessée... Je ne supporte pas ça. C'est horrible c'est sur moi que reposait cette victoire super importante, et c'est moi qui me blesse. Je me suis déjà blessée, plusieurs fois, mais je n'ai jamais fait de coma. Je ne bois pas, je ne fume pas, je fais attention à ce que je mange, je fais de la muscu tous les jours en plus de l'entraînement de gym l'après-midi. Pourquoi est ce que ça m arrive à moi ?? Je n'aime pas du tout ma position. Elles vont venir s'apitoyer sur mon sort. Je n'aime pas ça, d'habitude c'est moi qui soutiens les blessés, qui les aide. Et comment je vais faire quand je vais reprendre, va falloir tout réapprendre du début. J'en ai trop marre... J'entends du monde arriver... On toque à la porte. Maman va ouvrir. Elles ont l'air tellement fatigué, elles n'ont pas dormi ? Je ne comprends pas...
Moi : Vous n'avez pas dormi les filles ? Vous avez l'air tellement fatigué.
Kaylie : Non... On s'inquiétait tellement pour toi... On a cru que tu ne te réveillerais jamais...
A se moment là Kaylie s'effondre est vient me faire un câlin. Les autres viennent aussi. Kaylie est un peu comme ma sœur, on se connaît depuis toutes petites. On a commencé la gymnastique ensemble. Cette époque me manque. On ne se prenait pas la tête avec les compétitions. Tout ce qu'on voulait c'était faire de la gymnastique, ce sport magnifique qui allie difficultés morales et physiques mais en même temps grâce, beauté, amour et délicatesse. Ce sport. Le seul qui fait mon bonheur.
A ce moment là on est toutes en pleurs, des pleurs de soulagement, de tristesse et de peur. C'était ce gros câlin collectif dont j'avais besoin. Et puis il y a mon coatch, lui non plus n'a pas dormi de la nuit.
Moi : Coatch ?? Et oh ?
Coatch : Oui, désolé, j'étais dans mes pensées, donc du coup toi comment tu vas ? Tu te sens comment ?
Moi : Ca va pour le moment. J'attends les chirurgiens qui vont venir pour savoir ce que j'ai vraiment car je m'inquiète de plus en plus. J'ai vraiment peur...
Coatch : Mais non, ne t'inquiète pas Kimberley tout va bien se passer, tu vas surement avoir un temps de repos et puis de la rééducation et puis après tu reprendras la gym tranquillement, sans te presser d'accord ?
Moi : Oui d'accord, merci. J'ai une question, qu'est ce qui s'est passé quand je suis tombé, explique moi, toi qui était aux première loges.
Coatch : C'était vraiment horrible. Tu es tombée... Je suis venu te voir, tes parents et d'autres parents sont venus et ont appelé les pompiers pendant que j'essayais de te réanimer. Mais rien à faire, tu ne voulais pas te réveiller. J'avais vraiment énormément peur à ce moment là. Nous t'avons tenu les mains et la tête en attendant les pompiers, les larmes aux yeux. Des filles des équipes adverses sont venues voir et nous ont aidés. Une fois les pompiers arrivés Kylie est montée avec toi dans le camion, tes parents ont prit la voiture, moi j'ai pris le mini bus et les filles. Après on est arrivé à l'hôpital et tu connais la suite. Tu es restée dans le coma pendant 2 jours. 2 jours où on était tous stressés comme pas possible.
Moi : Je ne sais pas quoi dire... Vraiment merci beaucoup pour tout ce que vous avez fait pour moi. Merci vraiment.
Coatch : Mais de rien, tu sais c'est normal, ne t'inquiète pas. Bon, aller les filles, on va y aller et laisser notre championne se reposer.
Je fais des bisous à toutes les filles et puis elles s'en vont, l'une après l'autre... Les voir partir comme ça me déprime...
Maman : Ecoute ma chérie, Jordan ton coatch t'a dit que ce serait simple mais ce n'est pas sûr du tout que ce soit si facile que ça. Donc s'il te plaît ma chérie attendons d en savoir plus, je ne veux pas que tu sois déçue.
Moi : Oui maman je sais, mais bon, ça m'énerve de rien faire là.
Maman : Je vais aller voir s'il y a quelqu'un qui peut nous dire ce que tu as vraiment, cela ne te dérange pas de rester toute seule 5 min, papa est allé prendre un café ?
Moi : Oui d accord.
Maman sort et je me retrouve seule. J'allume la télé et regarde la compétition encore et encore... Au bout de la 4ème fois, mon père, ma mère, des infirmières et le chirurgien arrivent. Je me demande ce qu'ils vont m'annoncer...
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Nouveau départ
RomansaBonjour, j'ai commencé à écrire il y a quelque temps (je n'ai pas encore le titre définitif) et j'espère avoir des avis pour savoir ce que je peux améliorer. Donc c'est l'histoire d'une jeune gymnaste américaine qui fait une chute qui l'handicape à...