C'est vraiment galère d'être amoureux

début de "rencard"

La kunoichi aux cheveux blonds entraina donc son invité dans un endroit  à l'écart du village, sur une dune un peu plus en hauteur que les autres. Là, se trouvait une sorte de terrasse, qui offrait une vue panoramique sur le désert et le village de Suna. Et comme le soleil c'était mis à décliner, de légers rayons orangés venaient jouer avec les reflets dorés du sable du désert. Quelques roses se hissaient ça et là, conférant à l'endroit un certain charme. Un lieu pas trop tape à l'oeil, mais pas trop soft non plus. Un lieu créé à l'image de Temari. A l'image du clan No Sabaku en fait.

Au centre de la terrase, se trouvaient deux stèles avec des noms grâvés dessus. Le brun se demanda pourquoi , si elle avait besoin de lui parler, Temari l'avait entraîné devant la tombe de ses parents. Il lui lança un regard interrogateur. Elle désigna simplement du doigt un vase à l'embouchure craquelé. Ne comprenant toujours pas où elle voulait en venir, Shikamaru reposa sa question silencieuse. Tout en soupirant d'exaspération, la kunoichi déplaça le vase d'un quart de tour  vers la gauche, puis d'un demi tour vers la droite. Quelques secondes plus tard, un passage s'ouvrit dans le sable. Un vent chaud remonta brusquement du souterrain qui venait de s'ouvrir sous leurs yeux. Temari leva simplement la main, et aussitôt le vent retomba. La jeune femme s'avança alors vers l'entrée du souterrain, ignorant royalement les tombes qu'elle venait de dépasser, sans leur addresser un regard. Si Shikamaru savait qu'il pouvait arriver à Temari de se montrer cruelle, jamais il n'aurait soupçonné qu'elle serait insensible au point de ne même pas addresser un regard, de ne même pas ralentir, à plus forte raison de s'arrêter, devant la tombe de ses parents. Surtout lorsqu'il il pensait que quand il était à Konoha, il ne pouvait pas passer une journée sans aller rendre une petite visite à son maître et à son père. Même si c'était uniquement pour aller les embêter avec ses problèmes et ses journées <<galères>> . 

<< Cette fille est vraiment soit spécial, soit insensible . >> pensa le brun.

<< - Hé Shikamaru, tu m'écoutes ?! >> s'écria une voix qui tira le jeune homme de ses pensées.

Le temps qu'il se fasse toute ces réflexions, cette furie à quatre couettes s'étaient déjà dangereusement approchée de lui. Il n'y avait à présent que quelques centimètres qui séparaient leur visage. Les paumettes de Shikamaru virèrent au rouge. Pas que cette proximité avec la soeur du kazekage lui déplaise, loin de là. Elle était juste trop près. Mais beaucoup trop près à son goût. De loin, quiconque les verrait penserait qu'il s'agissait d'un couple échangeant un baiser passionné.                                                                                                   

<< - Tu m'écoutes ? >> redemanda la jeune femme., en détachant chaque syllabe. 

Soit elle cherchait à se venger pour ce qu'il lui avait dit quelques minutes plus tôt, soit elle était stupide au point de ne pas se trouver gênée de leur proximité. Le brun secoua la tête avant de répondre :

<< - Oui, ne t'inquiète pas. J'étais juste perdu dans mes pensées. >>

Il savait pertinnement que toute sa vie, Temari avait été entourée - littéralement- d'hommes. Alors ça ne devrait probablement pas l'embêter. 

<< - Evite quand même de faire ce genre de choses,  précisa t-il. >>

Tout en le disant Shikamaru s'éloigna de la jeune femme en face de lui, et se rapprocha du gouffre qui s'enfonçait plusieurs mètres sous le sable. 

<<- Qu'est-ce qu'il y a là-dessous ?

- Saute et tu verras bien. >>

Il n'aimait pas vraiment avoir à découvrir ce genre de choses de lui-même. Pas qu'il n'aie pas confiance en Temari - en tout cas, pas complètement - mais il ne voulait pas se retrouver seul avec elle. Surtout au vue des circonstances. A ce moment; il se rappella qu'il ne lui avait encore rien dit. Et il serait préférable qu'il le lui dise rapidemnt, sans quoi, elle risquait de se vexer. Et question susceptibilité, Temari se positionnait en haut de son classement.