Temari était partie précipitamment, d'un pas rageur, quoiqu'avec un mini sourire accroché aux lèvres.
<< Les faibles, les gens sans intérêts et les perdants ne méritent pas mon attention >> .
Cette phrase, son père l'en avait bassiné avec pendant des années, et maintenant, elle la ressortait sur un coup de tête. La jeune femme émit un petit rire, se rappelant l'expression du Nara lorsqu'elle l'avait frappé , tandis qu'elle se dirigeait vers le bureau de son plus jeune frère, pour informer celui-ci qu'elle venait de terminer le trie des dossiers et que tout était en ordre. Quoique toujours en colère, le professionalisme de la kunoichi l'empêchait de déroger à ses responsabilités. Elle comptait également mettre au clair cette histoire de mariage arrangé. Tout doucement, au cours de sa discussion avec Daimaru la veille, ce dernier avait réussi à introduire dans l'esprit de la kunoichi un possible "compromis" entre elle et ses frères.
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Daimaru avait toujours été très proche de Temari. Il connaissait parfaitement son code moral et les différentes réactions que la jeune femme pouvait avoir face à telle ou telle situation. Et dans chaque choix qu'elle faisait, il la défendait et la soutenait toujours entièrement. Cependant cette fois, c'était différent. Il s'agissait d'un mariage. De son mariage à elle. Et Daimaru, plus que la propre concernée, était rebuté rien qu'à l'entente de cette possibilité. Car il aurait été stupide de croire que le meilleur ami de la sœur du kazekage n'éprouvait pas des sentiments plus qu'amicaux à son égard. En vérité, la totalité des personnes habitants le village de Suna connaissait la véritable nature de sentiments du jeune homme. On aurait pu penser, qu'encore une fois, il soutiendrait Temari dans son choix. Mais grandir sous l'égide du kazekage troisième du nom vous forgeait un code moral et un sens du devoir à toute épreuve. Voilà pourquoi Daimaru avait proposé un "compromis" à la blonde. Car il était conscient que c'était un ordre venant de Gaara, et que dans tous les cas, c'est lui qui aurait le dernier mot. Alors , purement par un égoïsme mêlé à une soumission totale aux ordres venant de ses supérieurs, Daimaru avait proposé à Temari d'accepter le mariage. Mais seulement sous six conditions:
- La première étant qu'elle avait le droit de choisir son futur époux, selon une liste préparée par ses frères.
-La seconde étant qu'elle avait la possibilité de divorcer à tout moment, à partir d'un an après la célébration du mariage.
- La troisième, qu'elle devait garder son statut de shinobi, ou, au moins, celui d'ambassadrice, et pas forcément du village caché de Suna.
- Le quatrième (uniquement par pure vengeance) était que si elle se mariait, Gaara ou Kankuro devrait en faire de même dans l'intervalle des douze mois suivants son mariage.
les deux dernières, elle laissait ses cadets les choisir. Il fallait qu'il y ait des compromis dans les deux partis .
C'est en pensant à tout cela qu'elle fit un crochet par sa chambre, déposer ses cadeaux et se dirigea finalement vers le bureau de son plus jeune frère. Elle l'atteignit moins d'une dizaine de minutes plus tard, frappa trois coups secs à la porte, avant qu'un "entrez" sobre et neutre, caractéristiques de la voix de Gaara, se fasse entendre, lui donnant l'autorisation d'entrer.
Gaara avait plusieurs parchemins étalés devant lui, et, à ses côtés, Lys, qui lisait par dessus son épaule. Le visage rouge et la chevelure quelque peu en désordre des deux adolescents laissait penser à Temari qu'elle venait d'interrompre un moment des plus romantiques entre le kazekage et sa petite amie.
<<-Je ne dérange pas j'espère ? Lança t-elle sur un ton sarcastique.
Gaara planta sur elle son regard vert translucide, une lueur d'irritation dans les yeux, se qui laissa aisément comprendre à sa grande sœur qu'il avait souligner le sarcasme.
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C'est vraiment galère d'être amoureux
Hayran Kurgu« - Si j'ai bien compris, vous êtes en train de me parler d'un mariage arrangé ?! - Ce n'est pas que j'ai dit. Je te parle d'un mariage "diplomatique". - On sait que c'est dur à avaler, mais tu ne pourras pas t'y soustraire.» Debout face au kazek...