Chapitre 1

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Je vais te raconter un peu de ma vie pour que tu puisses te rendre compte que ces catégories existent réellement. Te montrer qu'en tant qu'observatrice ou que victime je suis différente, et comment j'ai fait pour que ces différences soient ma force et ont forgées ma personnalité d'aujourd'hui. Moi Kâli.

On va replonger quelques années en arrière veux-tu? Moi, une jeune enfant, toute frêle et blonde. Une petite avec le sourire, une enfant insouciante. En CE1, déjà, j'analysais le comportement de mes camarades, des adultes : mon entourage. Je pouvais voir des détails que les autres ne voyais pas (les tiques de colère, une joie ou un profond mal-être...). Je pensais encore à cet âge que tout le monde voyait la même chose et de la même manière que moi.
Un jour, en classe, je venais de terminer un exercice de maths qui m'avait pris à peine 10 minutes alors que mes camarades passeront au moins 2 heures dessus. Je suis comme ça, je finis mes exercices en avance et pour moi c'est normal. Mais du point de vu de mes camarades ce n'est pas le cas, je peux le voir dans leurs yeux, une haine envers moi et aussi un peu d'admiration. Vu que je venais de finir mon exercice je m'étais mise à dessiner une fée. À cette époque j'adorais (et aujourd'hui encore) tout ce qui était merveilleux et irréel comme les fées, les sirènes, les dragons et tout ça. Depuis que je sais lire je dévore des livres fantastiques et j'ai du mal avec le reste. Ma maîtresse s'approcha, elle me dit:
-Kâli, je suppose que tu as terminé.
Je n'avais même pas besoin de répondre à cela. Elle repartait déjà vers son bureau, elle pris une feuille et me l'amena.
-Apprends donc ça le temps que tes camarades terminent leur travail.
Je regarda la feuille, c'était un poème. Je le lis 3 fois et rappela ma maîtresse.
-J'ai finis.
Dans ses yeux je lu de la fierté mais également beaucoup d'exaspération.
-Les enfant,  Kâli va nous réciter un poème. Kâli, viens au tableau et récite donc le poème s'il te plaît .
Surprise je me leva, je m'avançais, je me suis mise dos au tableau. De ce temps là aucun de mes gestes me faisaient honte, j'avais une confiance en moi énorme. J'ai observer mes camarades avant de commencer, dans leurs yeux : de l'interrogation et encore cette haine. Je me suis mise à réciter, une fois terminer j'ai tourner la tête vers ma maîtresse, elle était bouche bée.
Ce qu'elle fit fut le début d'un changement pour moi.
Elle me pris par le bras et m'emmena dans la classe de la directrice. Chez les grands (les CM), on entra, ils me fixèrent et chuchotèrent entre eux. Ma maîtresse dit quelques mots à la directrice mais je ne fis pas attention à ce quelle disait. Moi je regardais autour de moi, les gens : ils étaient content que je sois là car ce qu'ils faisaient avant que je n'arrive était apparemment très ennuyeux, mais aussi ils pensaient que j'avais fait une bêtise énorme pour que je me retrouve ici.
- Kâli peux-tu nous réciter le poème s'il te plait?
-Encore, m'exclamais-je, d'accord.
Je récita. La directrice informa sa classe que j'avais lu le poème durant à  peine 2 minutes et que je l'avais retenu. Alors les grands applaudirent. Je ne compris pas vraiment pourquoi à ce moment là mais cela me fis plaisir. Après je suis remonter dans ma classe.
Quelques temps après je me suis retrouvée dans le bureau de la directrice avec ma mère, elles ont parler ensemble, je n'écoutais pas le moindre mot, j'étais dans mes pensées. Je rêvais qu'un jour j'irais dans un autre monde fait de magie, sans aucuns problème majeur tel que la guerre, la famine, les maladies incurables... Un monde parfait.
- Kâli on te parle, entendis-je de la bouche de ma mère.
- Kâli, que dirais tu si, à la place d'aller en CE2 l'année prochaine, tu allais directement en CM1, comme ça tu t'ennuyerais plus du tout.
-Oui pourquoi pas, répondis-je sans savoir que ces 3 mots auraient un impact sur tout mon futur.
***
Donc la rentrée d'après j'étais en CM1, j'avais sauté une classe. Sur mon passage dans la petite école d'à peine 90 élèves j'entendais des "intello" de toutes part. Je ne le prenais pas mal, oui je pensais être intelligente mais sans plus, on m'avait sauté une classe car je pensais juste différemment que mes camarades m'avait- on dit. C'est comme mon frère. Je pense que c'est de famille les facilitées à l'école alors je ne m'en soucis pas.
Mais plus le temps passait, plus je voyais de la haine dans les regards de mes nouveaux camarades de classe, cela me blessais, je ne voulais pas être différente, anormal, je voulais penser comme eux. Au fur et à mesure je me sentais de plus en plus exclue. Je me réfugiais dans mes livres, je lisais le soir en cachette. Un jour j'ai dis ça a une de mes amies, elle s'est moquée de moi et l'a dit aux autres. Plus le temps passait plus on me regardait comme si j'étais un monstre car j'étais différente, car j'aimais lire... Je me suis alors réfugiée et j'ai pris du poids, j'étais petite et j'avais un peu de ventre. Mes amies me regardaient avec dégoût et riaient de mon corps, ce qui me blessait encore plus. Elles s'amusaient à donner leur poids devant moi, vu que je prenais jamais part à ça, elle se moquaient des gens gros, et à travers ça, me visaient.J'en avais marre, je me sentais tellement seule face à ça. Jamais je l'ai dit à mes parents, je voulais pas qu'il me trouvent faible.

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