Chapitre 2

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Le collège. La continuation du cauchemar. Début 6ème je suis allée seulement les 2 premiers jours au collège. J'avais fait promettre à ces fameuses amies de primaire de ne pas dire que j'avais sauté une classe. Durant 2 semaines j'étais rester chez moi prise de mots de tête et de ventre énorme, plusieurs aller-retours à l'hôpital... Je me tordais de douleur, j'hurlais. Dans les yeux de mes parents de l'impuissance, dans ceux de mon médecin de la moquerie. Ce dernier avait en tête que tout cela était une mise en scène de ma part car j'avais juste un peu peur de mes professeurs. Pour moi aujourd'hui, c'était des crises d'angoisses. Rien que de penser au collège ma boule dans mon ventre grossissait et je ne demandais qu'à disparaître. L'angoisse est une des pires choses au monde car c'est une sensation presque indescriptible. Maintenant je sais que la plus grosse partie de cette angoisse fût créée de toute pièce par mon imagination trop présente.
Le jour où je suis revenue au collège j'étais tellement stresser, toute ma confiance en moi avais disparue, détruite ces 2 dernières années à force de mauvais mots et regards. On s'est directement foutu de moi dans ma classe: oh tu es nouvelle?(rires en fond) ou alors: ah c'est toi l'intello, tu peux faire mes devoirs?
J'étais seule face à ça, je pensais que c'était normal qui réagissent comme ça. Car j'étais DIFFÉRENTE. Après avoir vécu une enfance neutre, faite de bien et de mal à part presque égale, ce que j'étais devenue allait me faire souffrir. J'étais devenue une victime, un souffre-douleur, tout ça car je ne rentrais pas dans le "moule" de la société, car je réfléchissait de manière différente.
Plus le temps passait, plus on me traitait d'intello, de tomate lorsque je me faisait gronder et la remarque qui revenait le plus "comment t'arrives à être aussi intelligente alors que tu es blonde?" Ah ce cliché sur les blondes! Ils me demandaient aussi de faire leurs devoirs, bien sûr je disais non, mais après j'entendais:

-Alors comme ça l'intello ne veux pas faire nos devoirs.

Je cédais, à chaque fois je donnais mon cahier, j'avais peur de me faire taper.

***

Aujourd'hui, je vois ça comme un harcèlement car les suiveurs me rappelaient chaque jour que j'étais différente et particulière.

***

Cette histoire continua jusque début 5eme. Mes rêves me rendaient malade de dégout, d'angoisse et de peur, car ces idiots venaient me hanter toutes les nuit en plus de la journée. Ils étaient partout dans mon esprit, j'essayais de penser à autre chose mais j'en étais incapable. Cette histoire me détruisait aussi bien moralement que physiquement car je réfugiais mon chagrin dans la nourriture. Je m'interdisais de pleurer car d'après moi cela me rendais encore plus faible, m'enfonçais, me rendais encore plus victime que je ne l'étais. J'essayais de faire face, devant mes proches je cachais mais sentiments avec un sourire forcer. Je finis par me faire des amis. Un jour quelqu'un est venu me demander un travail, cela faisait un moment qu'on m'avait pas demander un service. Je fis une chose complètement folle: j'ai dis NON! Et ça à fonctionner, ce n'était qu'un suiveur qui retentait une attaque face à moi. Mais je commençais enfin à m'endurcir. C'est à ce moment que je découvrit le vrai impact des mots, que si on les maniaient bien ils devenaient une sorte de superpouvoir.

Mais après m'être enfin faite accepté en tant qu'intello et l'assumé. Je rencontrait un autre problème: mon corps. On me regardais bizarrement, désormais dans les yeux des gens je peux lire du dégout et non plus de la haine comme avant. Mes amis ne sont pas des amis, ils ne sont pas honnêtes et dise peu ce qu'ils pensent réellement. Je suis encore une observatrice, mais un jour, au fond de moi, je sais que je deviendrais une leader.

***

La 4eme, l'année de la délivrance, j'ai fais des superbe rencontre, repris confiance en la vie. J'ai rencontrer notamment la personne qui m'apprendra que pleurer est quelque chose de libérateur et qu'il ne faut pas tout garder au fond de soi.

Je n'ai plus cette peur permanente qui me déchirais de l'intérieur, qui me donnais envie de crever, de partir pour toujours. Je suis devenue heureuse, avec encore des hauts et des bas comme pour tout le monde. J'ai désormais des amis en or. Inconsciemment ils me gardaient en vie, on étaient heureux, on ne faisaient même plus attention au regard des autres. On vivait dans une bulle. J'ai appris à les découvrir, j'ai pu me rendre compte qu'on à tous eu un sourire faux sur notre face. On à tous un démon qui nous hantera pour toujours et tous essayons de le combattre. J'ai dis adieu à cette solitude destructrice et me suis ouverte au monde. Et puis si je n'avais pas souffert, si je n'avais pas été aussi différente jamais je ne les aurais rencontrés. Jai pu apprendre que dans cette vie on ne connaît jamais vraiment la personne en face de nous, il ne faut pas juger à l'apparence mais le coeur.

***

J'aimerais remercier 3 personnes principalement:

-Une pour m'avoir aidé à devenir la femme que je suis aujourd'hui et qui m'a dit que nous ne sommes jamais faibles, que c'est la vie et que ces expériences nous endurcissent. Que pleurer peu faire du bien. Merci à elle d'être présente.

-Une autre pour m'avoir fait découvrir le rap et me dire qu'être calme c'est cool, mais que parfois taper ça fait du bien.

-Et la dernière, je ne connaitrait jamais vraiment son identité mais quand même: toi le boss qui à diriger tes suiveurs et qui a presque réussi à me détruire. Merci de m'avoir fait du mal, même si j'ai encore des séquelles, c'est grâce à toi qu'aujourd'hui j'ai une vie faite de beaux moments avec de magnifiques personnes.

Et merci à toutes les personnes qui on fait partis de ma vie aussi bien gentiment que méchamment! Devant vous se tient le fruit de vos actes, à vous d'en subir les conséquences.

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