Samedi - HARRY

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Je suis en train de préparer mes sacs pour mon retour à Londres. Je prévois de ne pas revenir à Los Angeles pendant un long moment, alors je passe en revue mon bureau pour être certain de ne rien oublier.

J'ai appelé ma mère tout à l'heure pour lui dire que je viendrai passer quelques jours chez Andrew et elle dès que mes obligations professionnelles sur Londres me laisseront du temps.

Je n'ai pas rallumé mon portable. Si Jeff a réellement besoin de me joindre avant demain, il a mon numéro à la maison.

Alors je suis surpris quand j'entends plusieurs coups frappés directement à ma porte d'entrée. Je descends les escaliers rapidement et ouvre la porte.

« Tu n'as pas le droit Harry ! Tu n'as pas le droit de me dire que je n'assume rien, que toi tu as toujours été prêt à vivre au grand jour une histoire avec moi. Tu n'as pas le droit Harry. Tu ne sais pas le bordel que c'est dans ma tête depuis le jour où je t'ai rencontré. Merde Harry, tu ne peux pas agir comme ça, pas avec moi. Tu crois quoi ? Tu es là, tu impressionnes tout le monde. Tu as l'attention de tout le monde depuis toujours. Quoique tu fasses, les gens te suivent. C'est trop pour moi. Je ne sais pas si je pourrais vivre comme ça, dans ton ombre. Vivre à tes côtés et ayant toujours le sentiment d'être jugé, de ne devoir surtout jamais déraper parce que je deviendrai « l'homme à abattre ». Harry ! Être ton compagnon c'est ce que j'ai toujours voulu, mais c'est beaucoup trop difficile pour moi.

- Mais Louis !

- J'ai jamais osé parce que j'ai toujours eu peur de te décevoir, de décevoir ta famille, nos fans, tes fans. Nos fans, à l'époque de OneD, idéalisaient tellement notre histoire. Comment on aurait géré si ça n'avait pas fonctionné entre nous ? Hein ?

- Je...

 - Je suis content de voir que tu n'as pas toujours réponse à tout ! Tu vois, tu rejettes la faute sur moi. Mais est-ce que tu t'es posé ces questions-là ? Comment depuis 20 ans, tu continues de réfléchir comme les ados que nous étions ?

- Louis ! Calme-toi. Je comprends pas...

- Tu comprends pas ! »


Louis me regarde puis passe ses mains sur son visage avant de reprendre son discours confus mais tellement sincère.

« Comment tu as pu croire que nous n'étions pas sur la même longueur d'ondes ? Je t'ai toujours envoyé des signes Harry. Toujours. Nos tatouages. C'est notre histoire qui est ancrée sur nos peaux. Quelles preuves supplémentaires de mon..., quelles preuves supplémentaires tu voulais hein ?!? »

Je regarde Louis et je comprends ce qu'il est en train de me dire, enfin je l'espère de tout mon cœur. Parce que son discours est un vrai bordel mais ses yeux me crient la vérité, celle que je lisais il y a des années et que j'ai cru perdre. Je l'avais perdu quand Freddie est né, puis lorsqu'il a fréquenté cette actrice, Danielle je-sais-pas-quoi, et encore Éléanor. Après j'ai arrêté de suivre parce que ça me faisait trop de mal. J'ai essayé moi aussi de croire en une histoire avec d'autres personnes, homme ou femme, mais jamais, mon cœur n'a battu comme il est en train de battre en ce moment.

Je lâche finalement la poignée de ma porte d'entrée et attire Louis vers moi. Je l'enlace entre mes bras et serre mon étreinte. Son visage s'enfouit dans le creux de mon cou et je l'entends murmurer contre ma peau :

« Tu n'as pas le droit !

- Je ne savais pas. »


Louis relève son visage vers le mien. Nos regards s'accrochent. Je suis en train de perdre pieds. Le moment que j'attends depuis de nombreuses années est en train de se passer et je suis complètement perdu, pris dans le tourbillon de mes émotions. Je glisse ma main contre le visage de Louis et laisse mon pouce caresser sa joue. Je ne quitte pas son regard. Je veux être certain de ce qui est en train de se passer. Ses yeux quittent les miens pour se poser sur mes lèvres. Je n'attends pas une seconde de plus et presse mes lèvres sur les siennes. Ses mains s'accrochent à ma nuque et sa bouche s'entrouvre. Sa langue se glisse sur mes lèvres et caresse la mienne. Cette sensation m'avait tant manquée. Sentir le corps de Louis contre moi, son odeur envahir mes narines, sa douceur dans ses baisers. Nous en avons déjà échangés mais ceux emprunts d'autant d'amour et de promesses ont été rares.

Twenty Years Later Où les histoires vivent. Découvrez maintenant