Chapitre 1

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POINT DE VUE DE JAYDEN

Je ne compte plus les verres de punch.

Pourtant, j'ai toujours aimé les fêtes. Mais il faut dire que celle de Peter est un vrai fiasco. Lui-même ne sait plus où donner de la tête. Entre ceux qui dégueulent dans les coins, les disputes, les coucheries...

Installé dans le sofa, j'observe la foule dansante. Intérieurement, j'en veux à Jason de m'avoir traîné ici de force. Être seul sans son meilleur ami depuis près de trois heures, c'est lourd à supporter. Surtout quand des filles à côté de la plaque forcent le dialogue.

Un peu plus, et je meurs sur place.

La musique projetée à quelques mètres brûle mes neurones. Si Jason n'avait pas autant insisté pour que je reste, je me serais barré depuis bien longtemps.

À peine dix minutes plus tard, je sens le concerné se vautrer à ma droite.

— Pitié, dis-moi qu'on part bientôt ! Fis-je, peinant à me faire entendre correctement.

En état de transe, Jason m'adresse un rictus. Il est complètement déchiré.

— La fête ne fait que commencer, il sourit en hurlant. Oh Jayden, qu'est-ce qu'il t'arrive ?

Il est pris d'une remontée. Je grimace.

— Ne compte pas sur moi pour rester une minute de plus, craché-je. Je vais dire quoi à ta mère ? Tu devais rester sobre, je te rappelle.

La situation amuse le blond.

— Bah, dis-lui que je suis bourré !

Je me maudis d'avoir cédé à ses caprices. J'aurais pu consacrer mon énergie dans tout autre chose ; les affaires, par exemple.

Gobelet en main, je quitte le sofa et m'engouffre dans la seconde partie du salon, non sans jouer des coudes. J'aperçois mon objectif au loin.

Arrivé près du grand plan de travail dans la cuisine, je lâche le contenant en plastique près de la poubelle. Un couple en pleine crise retient mon attention. Je suis prêt à parier qu'il s'agit d'une infidélité. L'amour est un concept philosophique bien trop complexe.

— BOCK ! Gueule une voix dans mon dos. BOCK !

Fronçant les sourcils, je me retourne, et fais face à un Wade totalement défoncé.

— Wade, quel bon vent t'amène ? Déclaré-je en m'adossant contre l'évier.

Lui et moi nous étions perdus de vue, pendant plusieurs mois.

— Tu sais à quel point j'aime m'amuser ! Puis, les filles sont tellement belles.

Ses cheveux noirs probablement humides – ou très certainement gras – dégoulinent le long de son visage. Il m'explique ensuite le motif de sa venue. Conore.

Ledit Conore et moi n'avons échangé qu'une brève poignée de main. Cette enflure est connue des services de police. Wade est quelqu'un d'adorable et, je ne tolèrerai que l'on s'en prenne à lui.

D'après les échos, Conore serait actuellement en cavale. J'ai bien peur qu'il use de la gentillesse de mon ami pour parvenir à ses fins, quitte à le mettre en danger.

— Depuis vous vous connaissez, Conore et toi ? Je demande, un sourcil arqué.

— Seulement quelques jours, il balbutie. Avant de m'inviter, Peter m'a présenté à lui et...

— Attends, je le coupe, ils se côtoient

Il approuve, d'un hochement de tête.

— Conore m'a vendu trois barrettes, il ricane.

— Tu le fais exprès ? Je hausse le ton. Bordel, on vit pas dans le monde des bisounours ! Tu descends tes gardes trop vide.

— T'inquiète pas pour moi. De toute façon, on déménage bientôt avec Caro.

— Qu'est-ce que tu sais d'autre ?

— Il a vingt-quatre ans, et j'ai entendu dire qu'il était revenu pour une affaire de viol.

Voilà qui est intéressant.

— C'était sur sa cousine, je crois, il continue en sortant un joint.

— Il te posait des questions ?

— Oui, pas mal.

— Sois vigilant, à l'avenir.

Wade s'en va en direction du jardin. Les poings enfoncés dans les poches de mon pantalon, je décampe à mon tour. Le couple présent auparavant s'est volatilisé. J'erre vers l'inconnu.

À peint ai-je dépassé l'encadrement de la porte qu'une masse se heurte contre moi. Je lâche un juron.

— Fais attention, putain ! Vocifère mon interlocutrice.

Je ne comprends pas directement. Une brune me fait face, le visage tiré par la colère. Ça sent l'alcool.

— Excuse-toi ! Elle se rapproche.

Les nausées commencent. Elle a presque la même taille que moi, et, cela n'arrange rien. Je vais être obligé de supporter son haleine.

— Pas la peine d'en faire un drame, fis-je durement.

Je suis prêt à parier qu'elle va me sauter dessus.

— Pauvre con.

— On se reverra, grogné-je en la bousculant.

Les injures fusent dans mon dos. Deux mètres plus loin, je repêche Jason. Il est d'une ivresse incroyable.

— La fête est terminée, craché-je en le poussant vers la sortie.







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Bonjour tout le monde ! 🤍 J'espère que vous vous portez bien.

Voici donc comme prévu le premier nouveau chapitre de Jayden Bock, issu de la réécriture ! 🙈 Comment l'avez-vous trouvé ? On s'accorde bien sur le fait que la longueur a considérablement changée ! Je ne me voyais pas rédiger 10 pages de chapitres avec des éléments inutiles à l'histoire.

J'ai hâte de vous présenter les autres chapitres qui ne tarderont pas à arriver ✨ restez connectés !

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Pleins de bisous ! 🌸

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