Texte N*13

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Cela faisait déjà plus de deux heures que j'étais dans cette chambre stérile, sentant l'alcool modifié, dont les murs étaient recouverts d'un papier peint bleu très clair. Je voyais les gouttes de pluie s'écraser contre la fenêtre, j'entendais les bruits répétitifs qu'émettait la machine, ces petits bruits rassurants qui se mêlaient à nos faibles respirations. J'étais toujours dans cette chambre quand la machine à cessé ses petits bruits pour laisser place à un long son aigu, un son qui vous paralyse, qui vous fait cesser de respirer, qui vous pétrifie sur place, qui vous fait monter les larmes aux yeux, qui vous fait monter la bile dans le fond de votre gorge, un son qui vous tords les tripes, qui vous fait vous sentir impuissants. Un son qui définit parfaitement la fin. La fin d'une vie, d'un cycle. Mais un son qui annonce aussi parfaitement le début. Le début du deuil, des larmes. Le début de la fin.

Ocexne🥀

In My Mind.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant