Chapitre 3

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Le média représente Elisa.
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Les gouttes tombaient le long des mes cheveux, s'écrasant sur mes épaules. J'enfilai un jogging et un t-shirt puis me posai sur le lit, en face de moi se trouvai le carnet de cuire noir. Il était bientôt 1 heure du matin, et je ne savais toujours pas quoi faire de ce carnet, demain je retournerais au bar, c'était la seule chose qui me semblai logique à faire. Il était là sur mon lit, mais j'hésitai toujours à l'ouvrir. Mon cœur était déchiré entre la curiosité et le respect de la vie privée. Ce carnet m'intriguai de plus en plus, je l'attrapai et le rangeai dans le tiroir de la commode juste en face de mon lit. J'éteignais la lumière et me couchai espérant oublier se foutue carnet.

Je me tournai, me retournai, encore et encore.

1h30...

1h40...

Le carnet était aussi attirant que ce mystérieux jeune homme, j'avais l'impression qu'il m'appelait, qu'il voulait être lu.

-       Et puis merde !

Je me levai d'un bond et fonçai à la commode, me jetai sur le lit et ouvrai le carnet. Aucun nom n'était écris, dommage. Mes doigts se posaient sur le rebord de la feuille, je m'apprêtai à la tourner, mais j'hésitai encore. Et si c'était très personnel, du style des poèmes à propos de sujet que l'on aimerait ne pas voir dévoiler. Et si je faisais quelque chose de vraiment mal ? Mais après tout je ne le connaissais pas, ne le reverrais surement jamais ! Ca ne changera absolument rien ! Je me décidai enfin à laisser place à ma curiosité malsaine.

Sur la première page se trouvait des dessins gribouiller à la va-vite, ils étaient tout de même plutôt bien fait, on aurait dit des dessins dessiner à la hâte dans le métro. J'avais tendance à faire le même genre de dessins quand l'ennui s'emparait de mes journées. Je tournais les pages, encore et encore, des dessins se succédaient, tour à tour mélanger à des textes plutôt bien écrit. Je trouvais mes textes beaucoup moins sympathiques que les siens, ses textes contenaient des rîmes sur les qu'elles il avait du passer du temps. Les miens étaient écris à la va vite puis jetée dans mon « tiroir à débauche », l'endroit où je rangeais tout ce qui ne devait jamais être lu, ni vue. Je prenais un malin plaisir à tout scruter, lire avec attention les courtes phrases qui de temps à autre me faisaient rire, me pinçaient le cœur ou encore me faisait me sentir coupable d'être aussi curieuse. D'un seul coup je me rendis compte de mon erreur, mon regard se dirigea vers mon « tiroir à débauche », je n'aimerais pas que quelqu'un regarde dedans. Et si ce carnet était son tiroir à débauche, son jardin secret ?  Tout d'un coup les remords m'avalèrent, comment j'avais pus être aussi indiscrète. Je fermais le carnet et le reposa délicatement sur mes draps, plus jamais je ne devais l'ouvrir. Je vis alors que les rideaux laissaient filtrer la lumière d'un soleil déjà bien haut. Je n'avais pas fermé l'œil de la nuit et il était maintenant 7h du matin, comment j'avais fait pour rester aussi longtemps à regarder ce carnet. De plus j'avais rendez-vous avec ma sœur pour le petit déjeuner, je ne pouvais donc pas dormir juste une heure. Je me levai et découvrit Bou qui dormait paisiblement sur son coussin personnel posé sur le piano, il leva la tête, mais la reposa aussi vite. Il allait me falloir plusieurs cafés pour tenir debout tout le reste de la journée.

Ma sœur, Sonia, n'arrêtait pas de se plaindre depuis que je l'avais rejointe dans un petit café où nous avions l'habitude de nous retrouver de temps en temps, pour un moment « sœur proche ». Mais des fois j'avais l'impression qu'elle ne voulait me voir que pour se décharger de tous ses problèmes de jeune maman, jeune mariée... Nous étions des copier-coller pour le physique, mais niveau caractère notre différence était frappante. Elle du style pipelette, à toujours se plaindre, grogner sur ce qui n'allait pas, alors que pour ma part je préférais garder les choses pour moi, éviter d'embêter les gens avec mes tracas. Enfin bref j'avais des fois l'impression d'être juste une poupée gonflable qu'elle gonflait lorsqu'elle avait besoin de moi. Aujourd'hui je ne l'écoutais que d'une oreille, mes pensées étaient obnubilées par le carnet que j'avais fourré dans mon sac. Je n'arrêtais pas de vouloir le relire, de vouloir en apprendre plus sur le jeune homme blond qui m'avait troublé.

The piano girl (fanfiction de Thomas B.S)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant