The piano girl (fanfiction de Thomas B.S)

Chapitre 1

                 

Les rayons du soleil chatouillaient mon nez à travers les rideaux mal fermés, même si le soleil londonien n'était pas d'une grande virulence, je fus totalement réveillé. Une petite boule de poils roux monta sur mon lit en miaulant pour me réveiller, en effet, c'était l'heure de la pâtée. Bou, mon chat, était mon unique compagnon dans ce petit appartement que j'avais trouvé pour pas cher dans le quartier de Kennington. Après mon installation à Londres, je m'étais retrouvé un peu seul et mon chat m'avait aidé à surmonter les premiers temps de solitude. Je me levais donc, lui donnai son manger dans sa petite coupelle et lança la machine à café. Le bip-bip de la machine me sortit de ma léthargie et je pris une gorgée de café chaud qui me vivifia le corps, j'ouvris les rideaux qui obstruaient la lumière matinale et contemplai la rue, les passants emmitoufler dans leurs parkas et leurs écharpes marchant d'un pas décidés vers leurs occupations. Je m'assis sur mon tabouret et caressai les touches du piano, j'avais économisé depuis l'âge de 10 ans après avoir entendue le son magnifique et mélodieux d'un Steinway & Sons. J'étais fière à présent de pouvoir toucher ces touches tous les jours de ma vie sans aucune modération. Après avoir finis de rêvasser, je filai m'habiller pour me rendre en cours. La sonnerie de mon téléphone retentit

« Elisa !! Dépêche toi il fait vraiment trop froid !!!! »

Je me dirigeai alors à la fenêtre, l'ouvris et me pris un bouffé d'air gelée en plein visage, je fis de grand signe à mon ami Amélia qui paraissait petite vue d'ici.

Le métro londonien avec Amélia c'était toujours une affaire, elle parle aussi fort que les railles font de bruit, moi qui aime la discrétion, je suis servie. C'est ma meilleure amie depuis les 2 ans que je suis à Londres et on fait absolument tout ensemble, il est prévu qu'à la fin de l'année, qui approche à grande vitesse, nous devenions locataire ! Cette fille aux cheveux court et sombre est une vraie pile éclectique, loin du charme britannique qu'on m'avait vendue lorsque j'habitais encore en France. C'est d'ailleurs elle qui m'avais donné envie d'essayer la coupe au carré, mais avec mes cheveux blonds cela ne rend pas réellement l'effet « grunge » que cela lui donne. Puis face à ses cheveux bouclés comme les perruques du roi Louis 16, mes baguettes qui me servent de cheveux ne peuvent pas rivaliser.

Arrivé au King's College on se dirigea vers la faculté d' « Arts and Humanities », l'équivalent d'art et science humaines pour la France. J'étudiais encore pour deux ans dans cette école, valider mon master était ma seule préoccupation, même si en finissant j'aurais déjà 24 ans. J'adorais ce que je faisais, étudier l'art médiéval anglais et la musique était un rêve pour moi, en tant que française j'avais bataillé pour rentrer dans l'université.

Les cours passèrent sans encombre, je quittais Amélia devant la porte de mon appartement à 18h pile, elle me lança un « À toute !! » et continua sa route. En effet le vendredi soir avec mes meilleures amies on sort dans le bar « Toulouse Lautrec », notre bar fétiche où nous nous retrouvons tous les vendredis soir comme un petit rituel. Je finis de me préparer, enfile ma robe, une couche de mascara et un gloss pêche qui met en avant mes lèvres fines. Ma robe bleu marine met parfaitement en valeur mes courbes, très légères, il faut l'avouer.

Le froid mord ma peau, j'accélère donc le pas, car même si je ne suis plus très loin, je ne veux pas mourir frigorifié. Mes bottines à talon me porte assez vite, je tourne à gauche et je serais enfin au chaud, mais d'un coup je percutai quelqu'un. La première chose que je vis est une basse qui va se briser sur le sol, je tendis les bras et la rattrapai aussi vite que je pouvais.

-       Ouh on a frôlé la catastrophe, dit une voix masculine.

-       Ça aurait été dommage elle est plutôt belle !