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La patiente se tenait allongée dans son lit. Son visage pâle et son regard laiteux indiquait aux arrivants que ce qu'elle avait n'était pas anodin. Ce fut Taub qui lui adressa en premier la parole, pour lui poser des questions sur ses symptômes. Elle hocha difficilement la tête quand il lui demanda si elle avait récemment consommé de l'alcool. Foreman eut une connexion avec Taub, en croisant son regard, et il sortit de la pièce, aller trouver House. Le long couloir menant à son bureau était vide en ce début de journée. Il toqua à la porte, même s'il pensait ceci inutile avec House. Puis il abaissa la poignée, et se retrouva en face d'un bureau inoccupé. Une grimace se dessina sur son visage, pendant qu'il réfléchissait à l'endroit où il avait pu se rendre. « Mais bien sûr » se dit-il, et il courut chez Wilson. Cette fois-ci, il ne prit pas la peine de toquer et entra directement. C'est avec surprise qu'il fut accueilli. Il s'excusa mille fois auprès de sa cheffe, Lisa Cuddy et du docteur Wilson, avant de repartir à sa recherche de House. Après de longues minutes, il le trouva à la cafétéria. « Elle a bu de l'alcool avant d'être dans cet état. » lui dit-il sans s'asseoir à ses côtés. Mais House ne lui prêta pas attention et continua à lire son journal en mangeant ses frites.

- House, nous savons ce qu'a la patiente. » expliqua-t-il en insistant.

- D'accord, faites le nécessaire alors.

Malgré ses interrogations, Foreman ne voulut pas s'imposer, ayant compris que son interlocuteur était très peu ouvert au dialogue.

Les bruits alarmants résonnaient dans la chambre. Une infirmière accourut au chevet de la patiente qui convulsait. Elle essaya tant bien que mal de l'immobiliser pendant que numéro 13 tira une seringue d'un tiroir et enfonça l'aiguille dans le bras de la jeune fille. Le liquide se répandit dans son sang et elle se calma petit à petit. La mère, qui avait assisté à toute la scène depuis dehors, se précipita vers sa fille. Elle lui tint la main et l'embrassa de nombreuses fois. « Laissez-la, s'il-vous-plaît. » ordonna le médecin. L'infirmière dût prendre la parente hors de là et l'écarta de l'endroit.

- Ça va ?

La douce voix vint apaiser la jeune fille, qui hocha la tête. En un murmure, elle réussit à s'exprimer assez fort pour que numéro 13 comprenne.

- Ma mère est tout le temps inquiète pour moi, vous savez.

- Et elle vous laisse boire de l'alcool ? s'étonna la plus âgée.

- Ce n'était qu'un, deux verres de vin.

Numéro 13 s'arrêta de parler à cet instant et prit congé de sa patiente. Elle arriva en trombes dans la salle de son équipe. « Ce n'est pas à cause de l'alcool. » leur lança-t-elle. Les regards consternés et les airs perdus accueillirent cette nouvelle.

Patient 728Où les histoires vivent. Découvrez maintenant