C'était comme il y a cinq ans, j'étais au bord de cette même falaise prête à sauter pour cesser de souffrir. Ma seule famille était morte, ma meilleure amie n'était plus, elle était partie loin, elle était allée rejoindre mes parents décédés il y a cinq ans de cela. Elle m'avait quitté sans se soucier du mal qu'elle pourrait me faire, de ce que je pourrais ressentir, de la souffrance que j'allais endurer; et par dessus tout je n'avais pas pu lui dire une dernière fois que je l'aimais, non je n'avais pas pu ...
Je m'approchai d'un pas lent de la bordure quasi glissante à cause de la cascade qui se déversée à côté, reflétant ma douleur. Mon pied dérapa laissant mon corps s'élancer dans le vide tel une feuille morte tombant d'un arbre en automne, mes yeux se fermèrent automatiquement, une boule se forma dans mon estomac et se contracta sous l'adrénaline. Je sentis mon corps percuter quelque chose de plein fouet, sûrement les vagues de l'atlantique ... Mais j'entendis une voix puis plusieurs fois mon prénom, comme ci quelqu'un m'appelait. Etais-je enfin morte ? Je l'espérais de tout mon coeur. J'ouvris les yeux et aperçus non pas le Paradis mais Michael, un de mes amis proches ou plutôt mon meilleur ami. Il me remonta avec difficulté et me colla contre lui.
- Michael ... Dis-je entre deux souffles. Que fais-tu ici ...
- Je t'ai suivi, je savais que tu allais faire une bêtise.
Je me retirai de ses bras et me levai sans rien dire, je comptais bien en finir par n'importe quel moyen, si la noyade ne marchait pas alors j'essayerai la mutilation. Je rentrai chez moi, déterminée à y arriver et montai dans ma chambre. Je pris mon cutter cachait au fin fond du tiroir de ma table de chevet puis me précipitai à la salle de bain et je fermai la porte à clef pour ne pas être dérangée. Je vidai mes meubles à la recherche d'anti-douleurs. Lorsque je les eu trouvé j'avalai la plaquette entière. Je fis couler l'eau chaude dans la baignoire et plongeai dedans complétement vêtue. Je soufflai un grand coup et tendis mon bras sur le rebord. Je commençai par enfoncer la lame peu profondément et remarquant que je ne sentais absolument rien je plantai le cutter de plus en plus loin afin de me percer les veines. Le sang ruissela le long de mon bras tandis que des gouttes plus ou moins grosses tombèrent dans l'eau pour la teindre en rouge. Je me laissai aller dans le liquide rougeâtre et fis la même chose avec l'autre bras. Les bord de la baignoire avaient pris la même couleur, je laissai retomber mon bras, laissant les gouttes s'écraser par terre. Je fermai les yeux.
Soudain un bruit perça le silence de la pièce, quelqu'un avait défoncé la porte. Mes paupières se levèrent difficilement, j'avais envie de dormir. Michael se précipita à mes côtés. Je le regardai dans les yeux sans expression ni émotion bien qu'une certaine honte commençait à m'envahir, je n'avais en aucun cas pensais à mes proches et à ceux qui avaient toujours étaient là pour moi, mais elle, avait-elle pensait à moi ? Non ... Michael s'approcha de moi et se précipita pour me faire sortir de l'eau avant de prendre mes mains dans les siennes; il me prit ensuite dans ses bras, je me laissai aller contre lui en sanglotant et me mise à trembler. Personne n'osait parler, seules nos deux respirations se faisaient entendre bien que la mienne fut de plus en plus faible. Je relevai difficilement la tête vers Michael et plongeai mon regard dans le siens, ses pupilles noires et si profondes m'hypnotisaient tellement ... Il posa sa main sur ma joue et la caressa tendrement en guise d'affection. Je fermai les yeux mais le reste me paru flou; je venais de perdre connaissance.
Ce fut dans une pièce au mur teintés de blancs que je me réveillais. Où étais-je ? Je sentais des picotements dans certaines parties de mon corps, plus exactement au niveau de mes bras, des perfusions étaient implantées dans ces derniers et un masque à oxygène couvrait mon visage. J'étais bel et bien à l'hôpital mais je ne savais pas depuis combien de temps. La porte de ma chambre s'ouvrit laissant apparaître la tête bouclée du métis. Il entra dans la pièce en souriant, sûrement soulagé de me savoir vivante; il se précipita à mes côtes et me pris les mains dans un élan.

VOUS LISEZ
Please, don't forget me.
FanfictionLorsque tout va mal dans la vie de certaines personnes, que tout ceux qui les accrochaient à la vie finissent par partir, ils retombent dans ce cercle infernal qu'est la souffrance et les idées noires refont surface pour ne laisser qu'une coque de c...