Please, don't forget me.

Chapter two : Revenge.

Le lendemain. J'arrivai au lycée dans les eaux de 10h, c'était l'heure de la récréation; des dizaines de bandes d'élèves étaient éparpillées un peu partout dont celle de Michael qui était devant la grille du lycée en train de fumer. Il m'avait dit qu'il avait arrêté et moi je l'ai cru. Je passai devant eux sous le regard de Michael, je lui rendis son regard puis détourna la tête.

- Alors la suicidaire ? Enfin de retour parmi nous ! s'écria une voix que je connaissais que trop bien

Mes membres se raidirent, c'était la première fois qu'il me parlait comme ça. Que faisait-il ? Pourquoi agissait-il comme ça ? Il m'en voulait à ce point pour hier ? Il se vengeait ? Personne n'était censé être au courant de ce qu'il s'était passé et là j'ai tous les regards vrillés sur moi. J'ai l'habitude d'attirer l'attention mais pas pour ce genre de chose. Michael jeta sa cigarette par terre en s'approchant de moi avec sa démarche de Bad Boy et son regard dragueur qui faisait craquer toutes les filles, même moi. Il posa ses mains sur mes hanches, les fis glisser jusqu'à mes fesses et regarda mes lèvres en se mordant les siennes. J'étais paralysée et je retenais mes larmes du mieux que je pouvais. Mes bras me faisaient soudainement mal en repensant à ce que j'avais fais.

- Arrête de faire ta torturée Lise, chuchota t-il au creux de mon oreille. Si j'avais pas été là tu serais six pieds sous terre avec ta pute de meilleure amie.

- Lâche-moi, dis-je froidement.

- Chuuut.

- Je t'ai dit de me lâcher, m'écriais-je en le poussant.

- Putain c'est quoi ton problème Evans ?!

- Fous moi la paix Michael ...

- Oh je vois, la p'tite pucelle se rebelle ? ricana t-il.

     Je serrai les poings de toutes mes forces, à tel point que mes ongles rentrèrent dans ma peau et dans un geste de rage ma main atterrit sur sa joue, laissant une marque rouge dessus. Mes larmes dévalèrent sur mes joues et s'écrasèrent dans mon cou. Michael posa sa main sur la rougeur et me fixa avec un regard noir comme jamais je n'avais vu auparavant. Il m'attrapa par le cou et me plaqua contre un mur; nous étions seuls à présent, tous les élèves étaient retournés en cours. Il m'assena un coup tellement violent au visage que je sentis ma mâchoire craquer ainsi que mon nez. Des gouttes rouges s'écrasèrent au sol, tout comme mon corps quand il me lâcha sans aucune pitié. Michael continua à me frapper en me donnant cette fois-ci des coups de pieds dans le ventre. Je sentais que j'allais y passer si il continuait comme ça, qu'est-ce qui lui prenais ?

Salaud ... dis-je en toussant.

Il rigola bruyamment à gorge déployée et finit par me donner un dernier coup à la figure avant de partir sans même se retourner. Je ne voulais même pas imaginer l'état dans lequel je devais être mais tous mes membres me faisaient atrocement mal, -je ne les sentais plus-, il avait même rouvert mes cicatrices, j'étais complétement paralysée, impossible de bouger. Mes paupières devenaient de plus en plus lourdes alors que j'essayai tant bien que mal de garder les yeux ouverts. Avant que mes yeux ne se ferment complétement je crus voir quelqu'un, c'était une fille aux cheveux blonds et elle me parlait.

- Kate ... chuchotais-je.

** **

     Je me trouvais dans une pièce plutôt sombre, c'était le soir, les volets étaient légèrement fermés laissant filtrer la lumière de la lune dans la pièce. Dans celle-ci se trouvait une table de chevet, une armoire, un miroir, un lit -où j'étais- et une chaise dans un coin. Une silhouette se dessinait au fur-et-à -mesure que j'ouvrais les yeux, c'était une silhouette qui semblait masculine. Celle-ci se leva et s'approcha du lit, plus elle avançait plus je pouvais distinguer la personne, son visage m'était familier, très même. L'homme au cheveux blond s'assit sur le rebord du lit et me regarda, je me relevai et m'assise à mon tour en face de lui pour mieux le voir. Cheveux blond, yeux bleus, visage assez carré et un sourire toujours dessiné sur ses lèvres.

- Chris ?! criais-je stupéfaite.

- Salut princesse, sourit-il à pleine dents.

     Je restais bouche-bée, c'était Chris, le grand-frère de ma meilleure amie. Que faisait-il ici ? Personne ne savait ce qu'il était devenu depuis la mort de ses parents, même pas sa soeur. D'ailleurs était-il au courant pour elle ? Etait-il allé à l'enterrement ? Des tonnes de question sans réponses metraversaient l'esprit à cet instant. Je décidai alors de lui poserpour avoir des réponses concrète.

- Je ... commençais-je.

- Je sais pour ma soeur, Lise. Si je suis revenu c'est pour m'occuper de toi, comme me l'a demandé Kate avant de partir, me coupa Chris.

- Mais ... Je n'ai pas besoin que l'on s'occupe de moi ! protestais-je.

- Je peux demander à Michael de le faire mais je ne pense pas que ça sera de la même façon.

- Qu-est-ce que tu veux dire par là ?

- Tu as vu l'état dans lequel il t'a mit bon sang ?! Je ne comprends pas d'ailleurs, il n'est pas censé être ton meilleur ami ?

- Si ! Enfin non. C'est compliqué d'accord.

- En tout cas si jamais il recommence, moi je lui ferais la peau.

-Arrête de dire des bêtises et fais-moi un câlin, ça fait tellement longtemps qu'on sait pas vu.

     Chris ne pipa mots et entoura ses bras musclés autour de mon corps afin de me serrer contre son torse. J'enroulai mes bras autour de son cou et enfouit ma tête dans sa clavicule en retenant mes larmes qui voulait rouler le long de mes joues, en vain. Elles coulèrent abondamment sans s'arrêter; je me collai alors plus contre Chris qui lui me caressai le dos pour m'apaiser.

- Je l'aime tellement ... sanglotais-je.

- Et il te fait souffrir, ce n'est pas un mec bien Lise. Il boit, il se drogue, il couche avec tout ce qui bouge, il se bat et il fait partit d'un gang. Ouvre les yeux !

- Je le sais tout ça ... Mais il a toujours été gentil avec moi ... Je ne sais pas ce qui lui a prit ...

- Ce n'est pas vrai. Regarde ce qu'il t'a fait, ce n'est qu'un enfoiré, il mérite d'aller en taule, voire même de crever. Il aurait pu te tuer Lise tu t'en rends compte ? Il est malade ce mec !

     Je meretirai brusquement de ses bras et le regardai dans les yeux. Il était sérieux dans ses paroles, il le pensait vraiment. Après tout c'est vrai que Chris et Michael ne s'étaient jamais appréciés et encore le mot était un euphémisme, c'était plus de la haine qu'ils éprouvaient l'un envers l'autre. Pourquoi ? Aucun des deux ne me l'avait jamais dit. Je soupirai et m'allongeai en me tournant dos à lui, j'étais complétement épuisée, je n'arrivai même pas à garder mes paupières ouvertes. Je les laissai alors se clore et m'endormis sous les caresses que faisait Chris le long de mon bras. Je ne pouvais m'empêcher d'appréhender les jours futurs où je le croiserai et où je subirai le regard des autres.