La punition

Chapitre 3, Kokichi, mes efforts furent ruiné par une forte quinte de toux

J'avais mal à la tête en me réveillant. J'avais chaud aussi. Un autre détails m'interpella. J'étais dans les bras de quelqu'un. De qui ? Je ne savais pas... Je n'avais pas encore ouvert les yeux... Je ne me rappelais de rien sur ce qu'il s'était passé avant que je m'endorme.

Ah si. J'avais tenté de m'en prendre à Monokuma mais mon plan ne s'était pas vraiment déroulé comme prévu et je m'étais fait attraper par les Exisals. Après, ça avait été le black out, plus moyen de me souvenirs de comment je m'étais retrouvé sur ce poteau... Je m'étais ensuite réveillé par un coup de couteau dans le bras et... la suite, vous la connaissez. J'avais été punis par ceux que j'essayais de sauver. Bah... peu importe... Shuichi m'a soigné et... par contre, je ne me souviens plus de ce qu'il s'est passé après... la fièvre devait être trop forte je suppose...

J'ouvris péniblement les yeux. J'étais dans le bras de quelqu'un, ma tête se trouvant donc au niveau de son torse. C'était un homme. Il avait une veste noire, rayé grise. Je la reconnaîtrais entre mille. C'était celle de Shuichi, celui dont j'étais secrètement amoureux. Comment en étions nous arrivé là ? Je rougis furieusement. Je tentais de ne pas bouger pour ne pas le réveiller mais mes efforts furent ruiné par une forte quinte de toux. Le détective ultime remua.

- Kokichi ? Tu es réveillé ?

- Oui... désolé de t'avoir réveillé...

Il ouvrit ses magnifiques yeux dorées et me sourit. Un silence s'installa pendant quelques minutes, avant que Shuichi ne prenne la parole.

- Au fait... Monokuma nous a dit que... ben que tu avais essayé de nous protéger et... je voulais te remercier mais... pourquoi tu l'as fait ? Je veux dire, tu n'arrêtes pas de dire que tu aimes la tuerie...

Mon visage s'assombrit. Il avait mis le doigts sur quelques chose de douloureux. Sur un mensonge douloureux. Ce genre de mensonge que tu fais pour te mentir à toi même avant de le faire pour les autres. Ce genre de mensonge que tu fais pour ne pas accepter la vérité et fuir la réalité. Je n'étais pas prêt à l'accepter cependant, les mots s'échappèrent tout seul de ma bouche.

- C'est un mensonge...

- Quoi ? s'étonna le détective

- Tout ça n'est qu'un mensonge. Un mensonge pour ne pas accepter la vérité, pour ne pas voir la réalité, pour ne pas... pour ne pas...

- Pour ne pas sombrer dans le désespoir ? Finit-il.

Je hochais la tête, incapable d'en dire plus. Il avait tout dit. Des sanglots étaient coincés dans ma gorge, que j'essayais de faire partir pour garder le peu de fierté qu'il me restait. Soudain, à ma grande surprise, Shuichi resserra sa prise autour de moi et se mit à caresser mes cheveux.

- Chacun supporte cette situation comme il peut...

J'éclatais en sanglot, incapable de me retenir plus longtemps. Je sentis la main de Shuichi faire des cercles dans mon dos dans une tentative de réconfort.

- Ça va aller... Je... Je te protégerais...

Je finis par me calmer au bout d'un moment. Il dégagea une mèche de cheveux de mon visage et sourit.

- Ça va mieux ?

Je confirmais par un petit hochement de tête. Moralement, cela allait un peu mieux maintenant que j'avais avoué mon plus lourd secret. Mais je me sentais toujours un peu bizarre. J'avais toujours ce mélange de chaud et de froid qui me faisait frisonner par moment. Shuichi le devina et posa doucement sa main sur mon front.

- Tu as encore de la fièvre... Il te faut du repos... Mais avant de te rendormir, tu dois quand même manger un peu pour reprendre des forces.

- Est ce que... tu pourras rester avec moi... demandais-je en rougissant.

- Bien sûr, me répondit-il avec un sourire.

Il me lâcha pour se lever du lit. Je ressentis un grand froid du à son absence. Il remonta la couette à mes épaules.

- Je reviens tout de suite.

Il se fraya un chemin à travers ma chambre et sortis. Je me redressais et prit mon carnet de dessin et mes crayons de couleurs pour commencer à dessiner. Je me rendis compte au bout d'un moment que j'étais en train de dessiner Shuichi et moi, main dans la main. Je rougis. C'est à ce moment là qu'avais décidé de revenir Shuichi. Je mis précipitamment mes affaires sous mon lit. Je le vit entrer avec un plateau sur lequel il y avait un bol et, à mon grand bonheur, une bouteille de Panta. Il sourit en voyant mon visage, qui devait être rayonnant de joie à la vue de la bouteille violette.

- Tu ne l'auras que si tu manges tout ton riz !

Je fis la moue. Il rit et s'assit à côté de moi. Le bol de riz étaient rempli à moitié mais il avait l'air énorme pour moi. Il prit une cuillère de riz et l'amena devant mon visage étonné.

- Allez, fais aaahhh.

Mon visage devient encore plus rouge et j'ouvris timidement la bouche. Il me donna le bol entier à la cuillère. A la fin, je sentais comme si mon ventre allait exploser. Il reposa le bol avec un air satisfait et me tendit la bouteille de Panta.

- Tu l'as mérité.

Je l'as prit et bu le soda avec plaisir. Même le ventre plein, il y a toujours de la place pour du Panta. Je refermais ensuite la bouteille, avec un petit soupir de contentement.

- Merci beaucoup !

Je reposais la bouteille sur la table de nuit. Shuichi posa le bol de riz vide à côté et se rallongea à côté de moi. Je posais ma tête sur son épaule et il passa un bras autour de mes épaules. La fièvre rendait mes pensées désordonnées, confuse. Je ne pus m'empêcher de murmurer.

- Je t'aime Shuichi...

Un silence suivit ma déclaration. Je n'avais pas encore saisit ce que je venais de dire. Je me sentais somnolent. Mes yeux se fermèrent lentement. Avant de sombrer dans le sommeil, je crus entendre la voix de Shuichi me répondre.

- Moi aussi je t'aime Kokichi...