Chapitre 6, Shuichi, Oui c'est bien moi !

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Kaito et moi étions figés devant l'entrée qui venait d'apparaître devant nous. On n'en voyait pas le fond. Je regardais Kaito. Il était aussi surpris que moi, bien entendu.

- Qu'est ce qu'on fait... murmurais-je, hésitant.

Il rit, même si je sentais la tension dans sa voix.

- Bah on rentre bien sur !

J'avançais vers le couloirs, la peur remuant mes entrailles. Ce couloir me rappelait ceux des films, le genre où tu pouvais voir un monstre effrayant en sortir et te manger tout cru. Avec ces pensées rassurantes, je m'engouffrais dans l'obscurité, Kaito sur mes talons.

Nous avançâmes comme ça pendant plusieurs minutes. Au bout d'un moment, les ténèbres se faisaient trop épaisse et nous avions du mal à avancer. J'allumais mon Monopad pour illuminer le chemin mais la lumière n'éclairait pas plus loin que nos pieds. Nous marchâmes encore un moment et quand je me disais que cela commençais à faire long, le couloir déboucha dans une petite pièce. Il n'y avait qu'un écran géant et une chaise de bureau. Je m'approchais de l'écran. Un très grand clavier plein de boutons lumineux clignotant commençait à me donner mal à la tête. Je relevais la tête vers l'écran. Dans un coin de celui-ci, il y avait une photo de chacun d'entre nous. Certaines étaient en couleur et d'autres était en noir et blanc. Il était écrit « mort » à côté de celle en noir et blanc, soit celle de Kaede, de Rantaro, de Ryoma, de Kirumi et de tous les autres disparus. Celle des vivants étaient en couleur. Un détail me figea. Au niveau du visage souriant de Kokichi, le mot « coma » s'étalait en gros, en gras et en souligné. Enfin, pas vraiment mais mon regard était captivé par cette partie de l'écran. Je me forçais à détachais mon regard de l'image pour regarder le reste de l'écran. Il était dominé par un chronomètre géant rouge sang. Il affichait six mois, vingt jours et sept heures.

- Qu'est ce que ça veut dire... s'étonna Kaito derrière moi.

Je sursautais. Pour être honnête, j'avais oublié qu'il était là.

- Je n'en ai aucune idée...

J'abaissais à nouveau les yeux vers le clavier et un bouton en particulier attira mon attention. Il ne clignotait pas comme les autres et il était marqué « déconnexion » dessus.

- Bravo, tu as gagné Shuichi Saihara !

Je reconnaissais cette voix. Je me retournais rapidement pour voir Tsumugi, la cosplayeuse Ultime, à l'entrée du couloir. Son visage n'était plus celui rassurant que je lui connaissais mais était déformé par un rictus mauvais. Je frissonnais.

- Tsumugi ! S'exclama Kaito, formulant l'évidence.

- Je me doutais bien que si quelqu'un devait trouver cette pièce, ce serait toi, ricana la jeune fille, ignorant totalement l'Astronaute Ultime.

- Tsumugi... Qu'est ce que tout ça veut dire ? Dis-je en montrant l'écran.

Mon coeur battait à cent à l'heure. Je savais au fond de moi ce que tout cela voulait dire mais je voulais l'entendre dire à haute voix.

- Tu le sais déjà n'est ce pas ? Tu sais qui je suis n'est ce pas ?

Nous nous regardâmes pendant un long moment sans rien dire, la tension envahissant la pièce à une vitesse ahurissante. Kaito nous regardait à tour de rôle, dans l'attente d'une réponse pourtant évidente. J'ouvris la bouche, la gorge sèche et articulai difficilement.

- Tu es la mastermind c'est ça...

Comme toute réponse, la Cosplayeuse Ultime éclata de rire, un rire que je ne lui savais pas.J'avais des sueurs froides dans le dos.

La punitionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant