Chapitre 12

2K 105 62
                                    

Hisoka: J'ai à manger, Gon.

------------------------------------------------
PDV de Gon:

C'est pas passé loin. Il me jette un sac. Du pain et de l'eau. C'est tout. J'enfourne tout le pain dans ma bouche et avale la moitié de la gourde d'eau. Mon estomac accepte difficilement toute cette nourriture d'un coup. J'ai encore plus mal. Je me tiens le ventre. Je sais que je pourrai me relever et oublier la douleur. Mais je suis fatigué. Alors je me recroqueville sur le sol et m'endors.

PDV de Killua:

Il fait jour quand j'ouvre les yeux. La brise marine m'ébouriffe les cheveux. L'homme me revient en tête. Je ne l'ai pas senti cette nuit. Un homme comme lui n'aurait jamais pu sauter. Je sors mon téléphone pour regarder l'heure. Mon téléphone. Gon en a un lui aussi ! Il l'a peut être encore sur lui ? J'appuie sur message et commence à taper sur le clavier.
"Gon, je suis bientôt là, j'espère que tu auras ce message, Killu."
Je fixe l'écran pendant quelques minutes. Aucune réponse. Je soupire et range mon portable dans mon sac. Gon, répond moi !

PDV de Gon:

Hisoka: Gon, réveille toi.

J'ouvre les yeux et vois Hisoka au dessus de moi. Une bougie à la main.

Hisoka: On est arrivé. Suis moi.

Il se relève. Je l'imite et le suis à travers le bateau. Il me conduit sur le pont et me fait descendre à terre. Le soleil m'éblouis. Des arbres s'étendent à perte de vue.

Hisoka: Suis moi.

Il m'entraîne sur le chemin traversant la forêt, je le suis, cherchant un moyen de m'échapper. Quelque chose dans ma poche vibre. Mon téléphone !
Je le prend et lis le message reçu.
"Gon, je suis bientôt là, j'espère que tu auras ce message, Killu."
Killua est partis à ma recherche. Tout sauf ça ! Je tape ma réponse.
"Killua il ne faut pas
Hisoka me prend le téléphone avant que je puisse finir d'écrire.

Hisoka: Killua va se joindre à nous. Pourquoi le refuser ?

Il efface mon message et tape une autre réponse.

Hisoka: J'ai répondu à ta place. J'espère que tu ne m'en voudra pas.

"Killua, viens me chercher sur l'île Kuro.".

Il prend son élan et lance mon téléphone dans la forêt.

Hisoka: Ne m'en veut pas.

Il se remet en route. Je le suis sans contester. Killua va tomber dans le piège d'Hisoka. Je n'aurais pas pu le prévenir.

PDV de Killua:

"Killua, viens me chercher sur l'île Kuro."
Je relis le message de Gon une dizaine de fois. Quelque chose ne va pas. Je le sens. Gon se serait inquiété pour moi et m'aurais dit qu'il saurait se débrouiller pour me retrouver. Il doit être dans un sale état.
Je me lève et pars à la recherche du Capitaine. Quelques minutes après, je le trouve assis avec ses hommes, les joues rougissantes, une bouteille à la main.

Capitaine: Dis donc petit, qu'est ce qui t'amène ?

Je serre le poing. Je dois rester calme.

Killua: Quand est ce que nous arrivons ?
Capitaine: Dans une demie journée.
Killua: Très bien.

Je leur tourne le dos et reviens à ma place. Une demie journée. Je sors mon portable et écris à Gon.
"J'arrive sur l'île d'à côté dans une demie journée puis je te rejoins."
Je range mon téléphone sans attendre de réponse. Il n'y a rien à répondre de toute façon.

PDV de Hisoka:

Killua est en route. Bientôt le vrai jeu commencera. Un frisson d'excitation me parcours. Je sens la frustration de Gon derrière moi. Il aurait voulu épargner son ami. Bientôt il arrivera. Tentera de récupérer Gon, en vain. Cette colère. Cette frustration. Cette folie meurtrière. Je la sens déjà. Je l'aime déjà.

PDV de Killua:

Je vois enfin l'île. Plus que quelques minutes et nous y seront. Je fais la révision de mon sac. Quelques Jenis, deux pommes, un vêtement de rechange, une gourde d'eau. C'est bon.
Quand je relève la tête, le bateau arrive au port. Je saute du pont dès que le quai est assez proche. Une fois à terre. Je cours dans un bar chercher les départs prévus pour l'île Kuro. Le prochain bateau part dans la soirée. Seulement quelques heures à attendre. Je commande un jus d'orange et m'installe face au port.
Quelques heures plus tard, un bateau arrive. Devinant que c'est celui que je dois prendre, je me précipite vers lui et monte à bord. Quelques hommes me saluent, je les ignore. La seule chose que je veux, c'est retrouver Gon. Je cherche un endroit où m'asseoir. Quelqu'un me suit.

??? : Eh bonhomme, c'est pas très sympa d'ignorer les gens comme ça. Tes parents ne t'ont pas appris la politesse ?

Je ne peux plus. Mes ongles poussent, s'aiguisent et tranchent la tête de l'inconnu. Je n'aurai pas dû. Je sais. Je ramasse le corps et le jette dans l'eau. Personne ne m'a vu. Personne ne se doutera de rien.
Je pose mon sac et s'assoit à côté. Il ne reste plus qu'à attendre. Plus que quelques heures, Gon. J'arrive.

Et si c'était l'amour ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant