CHAPITRE 1 - Soixante-douze heures

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" Maman,
Je ne sais pas quel jour il est. Ni quelle heure. Je ne sais rien à vrai dire. Ça doit faire des jours que je n'ai rien mangé. J'ai tué quelqu'un maman. Je ne sais pas comment faire, je ne suis pas seul mais tout le monde est désorienté et terrifié. Nous n'avons plus aucune tranquillité d'esprit, c'est horrible. Personne ne sait ce qu'on va devenir. J'espère au fond de moi que tu vas bien ou du moins que tu es vivante. C'est mon seul espoir.
Je t'aime.
                                                         —Charles. "


LUNDI 03 MARS | 7H56

Charles venait tout juste de franchir les portes coulissantes de son lycée, qu'il gravit les escaliers comme une flèche. C'était rare qu'il aille aussi vite, surtout un lundi matin. D'habitude il prenait son temps et arrivait juste à la sonnerie, mais cette fois-ci il avait l'air déterminé à rejoindre sa classe.

Une fois arrivé au troisième étage, il regarda le couloir à sa droite puis le couloir à sa gauche et se dirigea finalement vers celui de droite après un instant d'hésitation

Le jeune homme slaloma entre les élèves en courant, visiblement pas du tout épuisé par les soixante marches qu'il venait de gravir, le basket ça avait du bon. Il arriva en trombe devant l'encadrure de la porte de la salle 316 poussant accidentellement la porte qui s'écrasa sur une table juste derrière provoquant un vacarme pas possible.

Six élèves étaient déjà installés au fond de la classe autour d'une seule et unique table. Ils semblaient parler entre eux et le bruit qu'avait fait Charles en arrivant les firent sursauter. Les six élèves déjà présents tournèrent leur tête vers le jeune garçon qui essayait de reprendre son souffle. Puis il fit quelques pas dans la classe en brandissant son téléphone portable.

— Bordel de merde les gars, dit-il avec la respiration saccadée, vous avez vu cette    vidéo ?

Le groupe des six élèves hocha tous la tête affirmativement.

Charles se dirigea alors vers la table de ses camarades laissant tomber par terre son sac à dos au milieu d'une rangée.

Le groupe de ses six élèves se composait tout d'abord de Thibault et de Solène qui étaient à côté et qui ignorer complètement l'arrivée de Charles trop occupé par leur devoir de maths. À la gauche de Solène, il y avait Alice elle-même assise à côté d'une petite tête brune ; Olivia. Autour de la table on ne pouvait pas louper Agnès puisqu'elle avait des cheveux roux flamboyant. Agnès était entourée de Victor et Olivia.
Charles attrapa une chaise et s'installa devant la table refermant ainsi le cercle que formait ses camarades.

— C'est un truc de fou, non ? lança t-il à ses amis

— Carrément, j'ai regardé les articles qui en parlent, déclara Alice, ça a l'air super sérieux.

— Arrêtez un peu avec ça, c'est qu'un stupide montage pour effrayer toute la population, dit    alors Agnès d'un air exaspéré en roulant des yeux.

— Je vois pas pourquoi ils feraient ça, rétorqua Solène en haussant les sourcils qui venait de sortir le nez de son devoir.

— Qui ferait quoi ? interrogea une voix féminine au bout de la classe

C'était Clara. Elle venait tout juste d'entrer dans la salle de classe et se dirigea vivement vers le groupe de sept.

— Agnès croit que la vidéo est juste un montage pour nous faire peur, répondit Alice à Clara

Clara fronça les sourcils et attrapa une chaise pour s'installer entre Charles et Victor.

— Quelle vidéo ?

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