CHAPITRE 2 - Crescendo

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Ce jour-là, il faisait beau. Le genre de journée où on a envie de rester chez soi dans son jardin. Le genre de journée où plus aucun souci nous traquassent et où tout est beau et heureux. Le ciel était complètement bleu et il faisait déjà bon dehors alors qu'il n'était que neuf heure du matin.

C'était le fameux jeudi. La veille, les événements s'étaient aggravés et tous les étudiants avaient été priés de rester chez eux ainsi que les adultes.

Pourtant, les parents d'Alice devaient aller travailler. Son père était agent de piste à l'aéroport et les vols s'étaient multiplié par deux, il était donc contraint d'aller aider ses collègues.

Quant à sa mère, elle était infirmière, essentielle en ce moment à cause de l'épidémie qui causait des blessés ou des grippes. Alice se retrouvait donc ce jour seule chez elle avec son petit frère. Ses parents avaient proposé qu'elle invite quelques amis surtout pour le soir afin qu'elle ne reste pas seule et qu'ils soient ensemble si jamais quelque chose arrivait.

— Bon, je doute qu'il se passe quelque chose en notre absence, déclara la mère d'Alice, mais vaut mieux que tu invite quelques personnes à rester avec toi, c'est plus prudent.

— Oui maman, dit Alice en hochant la tête avec un demi-sourire scotché sur le visage, ne t'en fait pas, je ferais attention.

— Je te fais confiance, je t'appellerais toutes les deux heures si j'ai le temps. Et faite attention à ton frère !

— Ne t'en fais pas pour ça maman, ça va aller, on est dans un quartier calme ici puis l'épidémie n'a pas atteint Lille, rassura Alice en donnant sa veste à sa mère.

La mère d'Alice se contenta de sourire et déposa un baiser sur la joue de sa fille avant d'attraper son sac à main et franchir la porte de sa maison.

Alice avait laissé allumer sa télévision toute la journée afin de suivre en détail la situation. Elle espérait que tout irait mieux et que les autorités arriveraient à remettre tout en ordre, seulement les informations n'étaient pas très bonnes et Alice n'était pas très rassurée.

Vers dix-huit heures, tous ses amis arrivèrent chez elle pour y passer la soirée et la nuit.

20h03

La bande de jeunes gens étaient assis dans le salon, sur la table basse : des chips et des bières. Cela avait l'air d'être une soirée normale pour des ados de seize ans pourtant leurs yeux étaient rivés sur la télévision qui annonçait la dégradation de la situation.

Sur l'écran télé, on pouvait y voir des manifestations dans les grandes villes qui terminaient en carnage comme aux États-Unis.
La communication avec les autres pays déjà très atteints par l'épidémie devenait compliquée et la population française commençait très sérieusement à paniquer.

La pire nouvelle de toute fut quand la présentation du JT annonça que Lille avait été atteint comme Paris.

" [...] Nous ne savons pas grand chose pour le moment mais toutes les grandes villes de France sont maintenant touchées par le virus. En quelques heures, les situations se sont bien détériorés. Nous vous invitions donc à rester chez vous bien protéger, n'hésitez pas à barricader les potes de votre maison, les personnes infectées sont très dangereuses et violentes [...] "

— Vous n'auriez pas dû venir chez moi, déclara Alice sur un ton nerveux, vous auriez dû rester auprès de vos familles.

— On est plus forts ensembles, lâcha Hector

— Nos parents nous téléphonent presque toutes les heures puis on ne pouvait pas te laisser seule, ajouta Solène en faisant un demi sourire à sa meilleure amie.

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