stupid test - nick robinson

quarante neuf

❦ pdv anja

Je sors du centre sportif et m'empresse de mettre ma capuche sur ma tête pour ne pas attraper froid avec mes cheveux mouillés dû à la piscine. J'enfonce mes écouteurs dans mes oreilles et entame la marche jusqu'à chez moi.

Quelques jours sont passés depuis que Nick et moi avons couché ensemble, le jour d'après s'est très bien passé, aucun malaise ne s'était instauré puis on a repris la route pour rentrer mais une fois de retour, c'est moi qui ai instauré le malaise moi-même. C'était le dernier jour que je l'ai vu, ça fait donc une semaine qu'on ne s'est pas parlé, que je n'ai parlé à quasiment personne d'ailleurs car je m'isole complètement, ayant besoin de prendre du recul sur la situation. Je contrôle plus rien et ça me dépasse totalement, j'avais besoin de prendre du temps pour moi alors je me contente d'aller en cours puis directement rentrer chez moi.

Bien évidemment mes amis m'ont hurlé dessus car je ne répondais plus. Shawn est passé chez moi hier pour prendre des nouvelles, il est resté seulement une quinzaine de minutes puis est reparti aussi vite qu'il est arrivé quand il a bien vu que je voulais rester seule et n'avais aucune envie de parler. Il déteste quand je fais ça mais il l'accepte et ne cherche pas à comprendre.

J'arrive enfin chez moi mais me stoppe directement quand j'aperçois Nick assit sur les marches devant ma porte. Je passe devant lui sans dire un mot et ouvre la porte. Je rentre chez moi, laissant la porte grande ouverte pour l'inciter à rentrer contre mon gré, ce qu'il fait silencieusement.

— Pas la peine de fermer la porte derrière toi, tu vas vite partir, je lâche en enlevant ma veste.

— Pourquoi tu fais ça Anja putain, pourquoi ?

— T'es venu pour quoi ? je demande en posant mon sac et ma veste sur le canapé, l'ignorant.

Il souffle et passe ses mains sur son visage. Je ne sais même pas pourquoi j'agis comme ça, je vois bien que je l'énerve et le blesse mais c'est plus fort que moi, c'est comme si j'aimais lui faire ça alors que c'est absolument pas le cas. Je recommence mes conneries encore une fois, on se rapproche puis je prends mes distances jusqu'à ce qu'il pète un plomb et vienne me dire qu'il en peut plus, je regrette et je vais m'excuser mais je refais toujours la même chose. Je suis une idiote.

— Tu vas pas recommencer bordel, ça fait une semaine que tu donnes des nouvelles à personne, pourquoi tu fais ça ?

— J'ai besoin d'être seule, pars s'il te plaît.

— Non je partirai pas, dit-il en haussant le ton, on s'inquiète pour toi, je m'inquiète pour toi, tu comprends ou même ça t'as du mal ?

Je gratte ma joue, embarrassée et baisse automatiquement les yeux. Les siens me fixent toujours, je le sens et ils me procurent une brûlure insoutenable.

— Parle moi, explique moi pourquoi tu réagis toujours comme ça dès qu'on a un quelconque rapprochement, pourquoi tu fuis tout le temps ?

— J'en sais rien ! Laisse moi, s'il te plaît Nick juste laisse moi.

— J'irai nulle part tant que tu m'auras pas clairement dit quel est ton putain de problème.

Je hausse les sourcils face à son ton sec, il est maintenant clairement énervé et qu'il me parle de cette façon va m'énerver aussi et ça va finir en dialogue de sourd. J'ai même pas la force de lui répondre, je suis juste épuisée de tout ça, épuisée de lutter si fort contre moi-même.