Apocalypse

Lundi 24 mai 2076

Je prends un sac à dos, j'y mets toute la nourriture que j'ai, c'est-à-dire pas grand-chose. Je prends une bouteille d'eau, des vêtements chauds, une couverture, une trousse de secours et un couteau. J'espère que je n'ai rien oubliée, car je ne vais pas revenir. Je regarde encore une fois autours de moi et sort de la tente. Aux alentours des centaines de tentes, je me mets à marcher en zigzagant entre celle-ci, puis, m'arrête devant une. J'hésite à entrer puis me ravise. Mais alors que je continue ma course, j'entends une voix m'appeler, assez grave. Je me retourne, puis, je vois Arthur avancer vers moi. Il s'arrête, me dévisage, observe chaque parti de mon corps et vois mon sac. Son visage se décompose, il ne dit rien. Je vois juste dans son regard de la tristesse et de la honte...
-Tu ne vas pas partir j'espère ? me dit-il d'un ton calme et mélancolique.
Je baisse les yeux, puis retrouve son regard bleu azur.
-Tu ne peux pas partir Alice ? Tu ne vas pas me laisser ? Tu ne peux pas me faire ça...
-Arthur... N'essaye pas de me retenir s'il te plait... Penses à moi...
-Mais Alice... Non... Je n'essayerai pas de te retenir... Mais je viens avec toi... Tu as raison depuis le début.
-Ne te sens pas obliger... Mais si tu veux m'accompagner, c'est à tes risques et périls.
-Viens. Me dit-il d'un ton calme et assuré.
Je le suis jusqu'à sa tente, nous entrons, puis je le vois commencer à remplir son sac.
-Alice où veux-tu aller ?
-A la Bibliothèque de Paris.
-Mais il y a énormément de militaire, on n'est pas censés partir du campement, ils vont nous tuer. Pourquoi tu veux aller là-bas ?
-Je veux comprendre ce qu'il s'est passé il y a cinquante ans.
-Il n'y a plus aucun documents tout a été brulés.
-Je ne pense pas. C'est seulement ce qu'on nous a dit.
-D'accord, de toute façon, je te suis.
Il sort de la tente, il fait bientôt nuit, nous allons partir lorsque tout le monde sera endormi. Nous avons besoin d'une carte, je me dirige vers l'entrepôt sans faire de bruit. J'entends des rires. Je me colle au mur, je me mets sur la pointe des pieds et regarde à travers la vieille fenêtre. J'aperçois quatre hommes des services de « protection », services des meurtres oui... Ils jouent aux cartes. Je me faufile et atteints l'entrée. J'avance lentement dans le noir, la bâtisse est très sombre, les quelques fenêtres sont cassées, et la seule lueur que je vois est celle à côté de ces hommes. Je me dirige dans la pièce à coté, elle est encore plus sombre, une puanteur atroce s'en dégage, je ne vois rien même pas où je mets les pieds. J'avance, et d'un coup je trébuche contre quelque chose. Je prends ma lampe torche, et la, je vois un homme sanguinolent, mort, avec la gorge tranchée. Je l'évite. Je commence à regarder tout autour de moi, à la recherche d'une carte. Je balaye la pièce de ma lampe torche, et soudain, j'aperçois des documents. Je les regarde rapidement, ce sont des cartes et des lettres du gouvernement. Je saisis une carte de Paris, et sors le plus vite possible de cette endroit horrible. Je me dirige vers Arthur, je lui explique ce qui vient de se passer. Nous devons partir, c'est maintenant ou jamais. On se dirige vers le grillage, on balance nos sacs, puis nous le franchissons de même. Un pas à peine dehors, je me sens libre. Je prends une grande respiration, je me concentre sur mon but et nous commençons à marcher, sans bruit, dans cette impénétrable foret.