Castiel et Dakota ont vieilli, ils ont quitté le lycée et ne sont plus des adolescents, mais sont-ils adultes pour autant ?
Surf, plages, filles et amis. Tout sourit au jeune Australien. Mais que peut bien cacher le sien de sourire ? Les blessures d...
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Mardi 20 décembre — Dakota.
Elle est là, je l'entends lorsque je plaque mon oreille contre le mur. Elle aussi sait que je suis là, puisque ma moto n'est pas des plus discrètes.
Que dois-je faire alors ? Aller taper ?
Bordel j'en tremble d'avance, terrifié de mes réactions que je ne contrôlerai pas. Mais il faut que l'on parle, nous n'avons pas fini de le faire au téléphone l'autre fois.
Allez Dake, t'y as pensé toute la semaine, tu peux le faire.
Devant la porte de Castiel, je m'agite nerveusement puis arrange mon look. La chemise à carreau rouge et le jean ample ça ne fait pas trop bucheron ? La porte s'ouvre en me faisant sursauter, Bree aussi pousse un cri et lâche le bol qu'elle tenait dans les mains. Nous le rattrapons au vol tous les deux, sans surprise le contact de ses doigts m'électrise jusqu'au coude.
— Ho pardon ! J'allais chercher des glaçons, la... hum... le frigo ici n'en fait pas.
Elle parle mais je n'écoute rien, mon regard s'est braqué sur ses cheveux. La très longue chevelure acajou, elle a disparue, remplacée par une coupe au-dessus des épaules ondulée couleur chocolat au lait. Le choc est si brutal que je suis incapable de réagir pendant une grosse minute. Bree s'inquiète et tend la main vers moi, avant de vite la reposer avec l'autre sur le bol.
— Bonsoir Dakota. Tu t'apprêtais à taper ?
— Euh. Oui.
— Entre je t'en prie.
Je le fais, comme un robot. Bree referme puis me sourit timidement, aussi mal à l'aise que moi. Je la précède à la cuisine puis m'installe sur un des tabourets devant la banque centrale. Elle abandonne le bol dans l'évier puis s'accoude en face de moi.
Cette robe bordeaux en tissu épais et aux manches longues qu'elle porte, ça lui va à merveille, quant à cette couleur châtain, ça relève le bleu de ses yeux.
— Tes cheveux, lui dis-je doucement.
Elle plisse malicieusement le nez puis entortille une mèche autour de ses doigts.
— Oui je l'ai fait tout à l'heure, tu aimes ?
Sa question me raidit les épaules, elle le remarque puis se frappe le front en soufflant fort.
— Merde, c'est pas vrai.
Mes yeux s'arrondissent, car une injure dans cette bouche c'est juste incroyable.
— Excuse-moi, c'est fatiguant, marmonne-t-elle.
— Qu'est-ce qui est fatiguant ?
— Moi. Devant toi. Je ne me supporte pas.
Elle mime de nouveau ce doigt qui entortille ses cheveux puis exagère la voix niaise.
