Recueil de textes

1 ~ Cyborg

Ici il n'y aura pas de scènes gores, normalement ^^. Bonne lecture !

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Leïla se réveillait encore une fois, dans un lit de métal, attachée par de fortes chaînes au poignets, au chevilles et au niveau de son ventre. Cela était devenu normal pour elle, dangereuse comme elle était, être attachée comme cela est une banalité. En quoi était-elle dangereuse ? Elle a été changée, changée en un prototype de machine de guerre. Bien sûr, ces quelques chaînes ne l'empêchait pas de s'enfuir, mais elle ne pouvais simplement pas le faire étant reliée au système informatique de toute la Base. Un seul pas hors de la pièce où elle se trouvait, son système encore verrouillé, toute la Base en était immédiatement informée. Bien sûr, son ancienne vie lui manquait, ça lui arrivait de pleurer, des larmes de métal fondu, douloureux et brûlant. Mais pour Leïla, c'est devenu tellement normal, qu'elle en oubliait presque le fait qu'elle n'était plus qu'à demi humaine. L'autre partie d'elle n'était que métal et puces informatiques, câbles et batteries. Tout les jours, on lui enlevait une autre part d'humanité, jusqu'au jour où elle ne serais plus qu'une androïde dépourvue de sentiments. Penser à ça lui donnait des frissons, l'apeurait, la faisait trembler. Mais devant les personnes qui l'a détruisait, elle montrait un visage neutre, impassible, alors qu'au plus profond de son être, les larmes coulaient. Mais Leïla sait qu'ils ne pourront jamais lui enlever ses souvenirs. Sa famille, ses amis, mais aussi sa mort. Car oui, Leïla est morte. Morte de l'intérieur. Depuis la première opération, celle qui à changée ses yeux, Leïla ne voulais plus vivre. À quoi bon, si c'est pour être exploitée, transformée contre son grès ? Malgré toutes ces raisons, Leïla se refusait de réellement mourir. Pourquoi ? Parce que l'Espoir brûlait toujours en elle. L'Espoir qu'un jour, peut être, elle revoit sa famille, et passe le reste de sa vie en tant qu'humaine normale, sans circuits électriques. Parfois, Leïla s'imagine qu'elle rêve. Que c'est un long rêve, qui se finira bien un jour, et qu'elle se réveillerait dans son lit aux douces couvertures noires. D'ailleurs, elle ne savait plus ce qu'était la douceur ou même la chaleur rassurante d'une couverture la nuit, le frémissements des branches ou le chant des oiseaux. Elle ne savait même pas combien de temps elle a été enfermée, et elle ne le sauras jamais. Elle a été totalement changée. Elle n'était plus Leïla, mais P-0064. C'était le Prototype soixante-quatre. Soixante-trois personnes changées avant elle. Soixante-trois personnes détruites. Soixante-trois personnes qui avait vécues ce que Leïla avait vécue. Mais aucunes d'elles n'avaient survécues.

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