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-Plume trempée dans l'encre.-

3h56

Je recrache ma fumée dans le ciel. J'suis en survet, capuche sur la tête, sur mon toit.

Comme tout les soirs, je parle à la Lune. Mes parents m'entendent j'en suis sûre. J'laisse couler mes larmes à flot et je jette ma cigarette.
Je m'assoie sur le bord du toit, pieds dans le vide et je leur parle.. C'est ma façon à moi de décompresser. Fumer et parler à la Lune.

: Maman Papa.. J'suis la.. Smeh d'avoir tirer une balle sur ta fille. Pour moi c'était-elle qui t'avait tuer. Smeh d'avoir enlever la vie à la fille que ta mise au monde 16 minutes avant ta mort. Smeh d'être tombée dans des vices mama.. Tu voulais les études ? Je les ai arrêter. Papa smeh de t'avoir toujours désobéi. Smeh d'avoir tuer ta fille aussi. *pleure* Allah y rahma.. Je ne regrette rien désolé. J'suis loin de mes jumeaux. C'est mieux comme sa. Je leur envoie toute ma paye hram. Je les fait vivre et je garde un œil sur eux. Toi ? Amal ? *essuie mes larmes* ta presque mon prénom. J'tai tuée. C'est la vie, repose en paix.

Vous devez être perdue ? Moi aussi. Je l'ai toujours étais.

Moi ? Amel. J'ai 19. Non je ne suis pas un raclo. Physiquement ? Je suis le portrait de mon père et de ma mère. Vous ne les avez jamais vue ? J'men branle. Mentalement ? Sombre, détruite. Sans repère, j'ai perdue ma vie, ma mère à 7 ans et mon homme, mon père à 14 ans.

J'ai tuer ma propre sœur. C'était il y'a deux ans.. Elle avait.. Je ne sais plus quel âge d'ailleurs. Ouais j'lai tuée et je tuerais tout le monde. Sauf mes petits frères..Non. Pas eux je ne pourrais pas.. Ils ont 15 ans ce sont des copies, normal. C'est des jumeaux.

J'me lève et je fais le tour ma cité. Comment la rue peut détruire une vie putain.

Puis faut pas rêver non plus, tu veux sortir d'la rue ? Bah sors. N'invente pas tes "la rue c'est ma vie." Mdrr "ta vie" elle te détruira plus vite que la mort en elle même.
C'est fou, a 4h du matin il y'a des petits dans la rue. Que font les parents ? Et si ils n'en avaient pas. Je juge pas moi, j'analyse.

Bref à la fin j'suis retourner sur Mon toit. Et j'ai fini par fermer les yeux. Qui sait, je ne me réveillerais peut-être plus.

Amel.

La vie n'est qu'une mort lente.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant