[non corrigé]
Le grand brun n'était pas habitué à ce genre d'endroit, et le rouquin s'en était vite rendu compte, vu son air perdu. Il décida alors de le mettre à l'aise, en lui parlant tel un vieil ami. Il le salua, puis l'invita à s'asseoir à ses côtés sur la chaise haute face au comptoir tout comme lui. Il commanda deux bières au serveur, qui semblait le connaître.
_ Étonnante retrouvaille, non ? ricana-t-il, En fait, je m'appelle Hinata Shoyo ! un petit silence prit place, puis il continua, Qu'est-ce qui amène quelqu'un comme toi ici ? Oikawa-san ? Vous avez l'air de vous connaître. Pour ma part, non, je le connais juste parce qu'il est un client régulier. Enfin, pas pour moi, plus pour les femmes. J'ai tout de même eu l'occasion de discuter une ou deux fois avec lui, mais je n'en ferais pas un grand ami ! Il est trop arrogant, finit-il sur une pointe d'amertume.
Cette dernière phrase fit légèrement sourire Kageyama, un sourire sarcastique qui approuvait les dire de son interlocuteur. La petite boule d'énergie l'avait tout de suite aperçu, et en avait profité pour continuer son monologue.
_ Je ne suis donc pas le seul à le penser ! Toutes les filles ici n'ont d'yeux que pour sa belle gueule ! Elles craquent à la moindre de ses paroles ! Pas étonnant qu'il ait réussi à presque toute se les faire ! Bon, en même temps, il est la pour ça mais, tu vois ce que je veux dire !
_ T'aime te plaindre à ce que je vois, remarqua le brun. T'arrive à avoir des clients avec ce tempérament ?
Hinata venait d'être prit sur le fait. Il s'était totalement fait avoir, et par lui même. En même temps, rares étaient les clients qui le laissaient parler, tous étaient plus intéressés par son... job.
_ Hehe désolé, je me suis emporté, s'excusa-t-il.
_ Bah en même temps vu le phénomène, je te comprends, approuva finalement le brun en avalant une gorgée de sa boisson.
_ On est d'accord, finit alors le rouquin. Donc ! Tu n'as pas répondu à ma question ! Qu'est-ce qui t'amène ici ?
_ Tu l'as dis toi-même, Oikawa-san.
_ Oui, je m'en doute, mais si tu ne voudrais pas rester, tu serais parti, non ? Alors, qu'est-ce qui te retiens ?
_ Un parasite qui me parle depuis dix minutes.
Shoyo comprit qu'il parlait de lui, et le vit comme une provocation. Ni une ni deux, son esprit de compétitivité prit le dessus.
_ Mais c'est toi qui t'es dirigé vers le parasite, alors pourquoi ?
_ À me fixer comme tu le faisais, c'était clair que tu voulais me parler, répondit l'acteur.
_ J'étais pas la seule personne de la salle à te fixer, t'aurais pu aller voir quelqu'un d'autre.
_ Certes, mais je t'avais déjà croisé, alors j'ai plus été tenté de te voir toi, Tobio se surprenait à répondre aussi vite.
_ Il y a beaucoup de monde ici, t'as sûrement déjà vu quelqu'un d'autre à part moi. Et si je serais toi, dans un endroit où je connaîs personne, je serais resté avec la personne que je connaîtrais le mieux, et dans ton cas, ça semblerait être Oikawa-san.
_ Vouloir rester avec lui, t'es con ! s'énerva finalement Kageyama.
Shoyo comprit vite qu'il n'aurait pas dû dire ça vu la voix colérique du brun. Une de ses « collègues » lui fit la réflexion sur un ton moqueur qu'un prostitué n'est pas censé énerver ses clients. Cette réplique ramena à la réalité les deux garçons. L'un étant piqué à vif et l'autre devant une perche à prendre, ce qu'il fit, bien évidemment.
_ J'avais remarqué que t'étais un idiot, mais là ça fait pitié. Déjà que t'es pas capable de te payer tout seul cent malheureux yens, on doit en plus te rappeler comment faire ton boulot, pas étonnant que tu te retrouves à pratiquer quelque chose comme ça ! il avait dit cela avec un sourire extrêmement hautain surplombé d'un air de roi que l'on pourrait dire... Égocentrique.
Comme pour illustrer la cerise sur le gâteau, cette jolie remontrance humiliante avait été écoutée par une bonne partie des personnes présentes dans le bar, la petite crise de colère de Kageyama ayant causé un silence dans celui-ci. Le rouquin avait baissé la tête, les mains sur les genoux, extrêmement gêné mais également pathétique. Quelques personnes se mirent à huer le plus petit, comme pour le ridiculiser davantage.
Suite à cela, une femme se positionna aux côtés d'Hinata, droite et digne, et pointa du doigt son « agresseur ».
_ Eh, toi là ! Monsieur est une célébrité donc il ne connait pas la difficulté de notre métier ! Tu crois que Shoyo fait ça par plaisir ? Pas grand monde ici n'est là pour ça ! C'est pas facile à notre époque de trouver du boulot donc tristement pas mal de personne s'y retrouvent malgré elles ! Il en fait parti, comme moi et bon nombre d'entre nous. Si je me suis moquée de lui tout à l'heure c'était pour apaiser l'atmosphère, pas pour le rabaisser ! Puis t'as vu ton caractère ? Avec ta belle gueule et ton fric tu crois pouvoir faire la morale à tout le monde ? Calme toi mec, ou tu finiras seul ! Parce que toi, c'est bien l'une des seules choses qui te préoccupent, contrairement à Hinata qui lutte pour pouvoir vivre convenablement, alors oui, ça peut arriver d'avoir du mal à payer par moment, surtout quand on a l'aide financière de personne ! Je t'interdis de le juger sans connaissance de cause ! Rends-toi utile avec ton fric, aide-le à ne plus avoir de soucis à payer, si t'es là c'est pour ça après tout. Sache qu'ici, il n'y a aucune honte à vendre son corps, donc si t'es là pour nous humilier, tu te tire et prends garde à ce que l'on ne revoie ta tronche que sur les écrans de télé ! finit la prostituée en désignant la porte de sortie.
Ceux qui se moquaient au préalable de Shoyo fermèrent immédiatement leur bouche, tout comme Kageyama qui était surpris de la vision qu'avait cette femme de la prostitution. Inconsciemment, il se remit en question. De plus, elle l'avait reconnu malgré ses lunettes et sa coiffure qui différait de son image de star.
Celle-ci ne le lâchait pas des yeux, attendant qu'il réagisse. Soit qu'il s'excuse ou qu'il s'en aille. Si elle n'avait pas un minimum de retenue, elle le frapperait. Contre toute attente, ce fut le rouquin qui prit la parole.
_ Calmez-vous... Il n'y a pas de raison de se prendre la tête, c'est moi qui l'ai énervée et l'air entraîné à dire ça. Je suis sûr qu'il ne le pensais pas, hein, Kageyama ? il lui fit un regard comme « coopère s'il te plaît, cette fille est un monstre quand elle s'énerve ! » limite suppliant.
_ Ouais..., il se calma en comprenant le message du garçon, puis reprit tout bas, ... désolé.
Pas grand monde l'avait entendu, mais l'intéressé lui, le perçu parfaitement, et lui fit un grand sourire en guise de réconciliation, comme il savait les faire. La tension était partie, mais il fallut que le grand Oikawa ramène sa fraise.
_ Oh ! Tobio-chan s'est excusé ! C'est une nouvelle !
_ Heiin ?! s'énerva de plus belle le-dit Tobio-chan.
_ La ferme Oikawa ! fit la jeune femme.
_ Ouch... On dirait Iwa-chan..., se plaint-il est pleurant faussement.
Cette dernière phrase détendit finalement l'atmosphère, les personnes présentes ricanant et reprenant leur activités. De même que Shoyo qui finit par faire partir sa défenseuse en la rassurant que tout irait bien. Celui-ci se rassit bien, et reprit la parole.
_ Donc. Tu reste ou tu pars ?
.
1242 mots ! (Ouais j'le dirais à chaque fois)
Nos bébés en prennent plein la gueule xD
Qui a été le plus humilié pour vous ?Hinata ?
Or
Kageyama ?
À je sais pas quand pour la suite !
VOUS LISEZ
Liés par le Fil Gris de L'argent - [KageHina]
Fanfiction[FANFIC ABANDONNÉE] Le jeune homme qu'était Kageyama Tobio n'avait jamais vraiment cru en l'amour. Il pouvait en déduire du haut de ses vingt-trois ans d'existence que ce que les gens appelaient ''amour'' n'était qu'un beau mot pour couvrir la trist...