Chapitre 3

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Il est brun, ses cheveux sont décoiffés et lui encadre le visage. Ses vêtements sont de couleurs sombres et il porte des creepers. Mon dieu, des creepers.

-Il a des creepers !

-Des quoi ?

-Des creepers, ce sont des chaussures.

-Ah.

Je la regarde et me met à rire. Elle soupire et sort rejoindre l'homme au creepers. Je peux en déduire que c'est son mec. Je sors et la rejoint. Ma mère se jette dans ses bras et l'embrasse. Après cette longue embrassade elle se recula et je viens à leur rencontre. C'est à cet instant que je rends compte que suis vraiment petite. Mon beau-père me dépasse de dix bons centimètres tout comme ma mère.

-Donc je te présente Jane, ma fille.

-Bonjour.

-Salut.

Je lui fais la bise.

-Du coup, vous avez beaucoup d'affaires ?

-Deux valises, un sac.

-Et mes rats !

Il me regarde étrangement.

-Ah, c'est pour cela que j'ai reçus une cage.

-Exact.

-Tu peux laisser ta voiture ici si tu veux, dit-il à ma mère.

-Ok.

Ils prennent les valises et je prends mes rats. On marche pendant cinq minutes avant d'arriver devant un immeuble dans un style typique du XVIIIème siècle. Je regarde attentivement l'architecture du lieu qui est un peu différente de celle italienne.

-Ça te plait ? demande Nicola tout en me regardant attentivement.

-Ouai c'est cool mais je préfère très largement Londres victorienne.

-Tu fais des études en architectures ?

-Nan, j'suis encore dans au lycée.

- Une section précise ?

-Scientifique, j'aimerais être anthropologue spécialisé dans les cultes et autre rites religieux.

-C'est plutôt précis.

-On me le dit souvent.

La discussion s'arrête là, on se sourit et on rentre dans le bâtiment. Ma mère passe devant et parle avec son petit ami.

-On prend l'ascenseur ça sera plus simple.

Nicola appui sur un bouton et les portes de l'assesseur s'ouvre. On monte dedans et mon beau père exerce une pression sur l'interrupteur numéroté deux. Après quelques secondes, on se retrouve devant une porte d'entrée en bois sculpté. L'ascenseur offre une vue direct sur cette porte et ainsi supprime des potentiels voisins.

-C'est ici.

Il ouvre la porte et nous laisse passer. La porte donne sur un séjour, cuisine, salle à manger ultra moderne aux tons gris. De hautes fenêtres illuminent la pièce. Le sol est en parquet brun et en carrelage blanc. Les murs gris clairs renforcent la luminosité.

-C'est magnifique ! s'exclame ma mère.

-Merci, Théa ma pas mal aidée dans la décoration.

Je fronce les sourcils et regarde ma mère avec incompréhension.

-Théa et Jules sont les enfants de Nicola.

-Ah, ok, merci de me tenir au courant.

-Ne commence pas.

-Je sais mais ce n'est pas comme si on avait traversé le pays de haut en bas.

-C'est pas que je ne voulais pas parler mais à part dormir et parler à tes rats...

-J't'ai parlé aussi, c'est juste que t'a pas entendue.

-Mouai.

Je lui fais un sourire en coin et me retourne vers Nicola.

-J'ai une question fondamentale : comment j't'appelle ? Nicola, Nico, beau-père, le mec de ma mère ?

-Nicola ou Nico me semble une bonne idée non ?

-Yep, pas de problème.

-Bon je continue de vous faire visiter ?

-On te suit.

Nicola va à droite et ouvre la porte. Devant nous c'est une chambre très, trop claire avec quelques touches de noir. Un lit avec beaucoup de coussin est au centre, autour il y a une grande bibliothèque et sur un mur, des flèches noirs. Une salle bain blanche et bleu est raccordée à la pièce.

-C'est la chambre de Théa.

-Elle n'est pas là ? demande ma mère.

-Non, elle est avec la fille d'un ami.

-Ok.

On sort de la chambre et on longe le mur avant de tourner à droite. Il ouvrit une autre porte. Elle donnait sur une grande pièce avec beaucoup d'instruments de musiques. Les murs sont en mousse isolante noire.

-Oh putain de merde !

-Jane !

-Désolé mais c'est le paradis !

-Tu fais de la musique ? me demande Nico.

-Yep, guitare, harmonica, clavier et diverses percussions.

-Sacrée diversité.

-La guitare et l'harmonica c'est les grands parents, le clavier mon père et les percussions mon oncle.

-Famille de l'art.

-Apparemment.

On continue et retourne dans salon pour aller dans une nouvelle pièce. C'est une chambre d'enfant. Les murs sont en bois et un lit en forme de maison est au centre de la pièce.

-C'est la chambre de Jules.

-C'est trop mignon, commente ma mère.

On ressort puis il ouvre la porte à côté. On arrive dans une suite parentale dans un style moderne aux tons blancs et noirs. Un grand lit de deux places, un dressing et une petite salle de bain sont les seuls éléments de la pièce.

-C'est magnifique ! s'exclame ma mère.

-Merci, c'est notre chambre.

Elle s'approche de lui et le prends dans ces bras. Cette embrassade dure un petit moment.

-Bon, Jane c'est ton tour.

Je souris à Nicola et le suivit. On prend la direction de la salle de musique et nous nous arrêtons devant la porte de l'autre côté.

-Vas-y entre.


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