Chapitre 6

302 19 34
                                    

Je me réveille à huit heures cinquante. Le soleil traverse mes rideaux. Je m'étends de tout mon long et me lève avec énergie. A présent je suis devant mon dressing. Je cherche un short de sport, un débardeur, une casquette, mes chaussettes de sport, mes chaussures et ma brassière. J'enfile le tout et fait deux tresses pour éviter d'avoir les cheveux dans les yeux. Je sors de ma chambre et trouve Nico déjà près dans le salon.

-Prête ?

-Yep, on peut y aller.

-J'prends deux bouteilles et on y va.

Il saisit les deux bouteilles et on sort de la maison. On se dirige au parc en marche rapide. Pendant ce temps-là nous discutons de tout et de rien.

-On est au parc, dit Nico.

-Vas-y je te suis.

-Ok, c'est parti !

On commence notre jogging doucement pour s'échauffer avant d'accélérer progressivement. Mon esprit se vide et bientôt seul le bruit de nos pieds qui martèle le bitume me parvient. Ce mouvement était devenu mécanique. Ainsi je commence doucement à reprendre conscience de ce qui nous entoure. Le parc est magnifique. Un chemin bitumé parcourt le parc, autour de ce dernier, de grands chênes et au centre du parc un lac habité par des signes, des poissons, des canards et des poules d'eau. Le cadre agréable me fait oublier la douleur de mes muscles qui apparaît. Je regarde Nicola. A présent nous courrons côte-à-côte. Il me regarde également et me fait signe de m'arrêter. Nous continuons sur une dizaine de mètre, avant de nous arrêter complètement. Je pose mes mains sur les cuisses et me penche en avant. Le retour à la réalité est brutal. Mes poumons me font mal, mes cuisses et mes mollets souffrirent. Après quelques instants je me redresse et m'étire. Une dizaine de minutes plus tard nous avons repris notre souffle. Je m'assoie au bord du lac suivit de Nicola. Je retire mon débardeur rempli de sueur - j'avoue ce n'est pas sexy- et le pose à côté de moi. Nico, lui retire sa veste et se retrouve en débardeur. Je bois lentement et me couche dans l'herbe fraîche et retire ma casquette.

-Oh bordel ça fait du bien !

-Ouais, mais j'suis mort, va falloir aller manger, répond Nicola.

-Ouep. On rentre dans cinq minutes si tu veux.

-T'inquiète on va aller dans un petit café juste à côté, j'y vais à chaque fois.

-Ok, pas de soucis.

Nous restons quelques minutes ainsi, le souffle encore rapide.

-Prête ?

-Oui.

Il se lève et me tend la main, un sourire aux lèvres. Je lui souris, saisis sa main et il m'aide à me relever. Je prends mes affaires et nous nous dirigeons vers le café tout en se taquinant. Nous rigolons. Je repense à mes aprioris sur cet homme et me rend compte qu'il est simplement génial. C'est peut-être enfin la bonne personne pour ma mère, du moins je l'espère. Oui car malgré ce que l'on peut penser, je l'aime et j'espère qu'elle trouvera enfin la bonne personne. Mon père quant à lui, n'est pas très présent mais il est heureux avec sa nouvelle femme. En parlant de lui, il faudrait vraiment que j'l'appelle. Nicola me sort de mes pensées grâce à son regard instant, comme si il attendait une réponse.

-Heu, qu'est-ce que tu as dit ? Lui demandais-je.

-Si tu trouvais Paris à ton goût ?

-Oui, mais ce n'est pas le port et le soleil de La Spezia.

-En effet mais tu verras, cette été on va en Normandie, j'aime pas l'été à Paris, c'est moche.

-C'est où la Normandie ?

Un jour dans notre vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant