Chapitre 14

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       Je m'efforce à sourire. Je prends Lou dans mes bras. Et serre la main à Théa. Kurt me prend par les épaules et m'apporte du soutien. Théa me fusille des yeux. Nous rentrons dans le restaurant et allons à la table qui nous est réservée. J'ignore Théa et ris avec les autres ados.

-Viens.

    Je lève la tête en direction de la voix, c'est Théa. Je la regarde et me lève pour la suivre. Je sens le regard de Nicola dans mon dos. Elle m'emmène vers les toilettes, ouvre la porte et me regarde méchamment.

-Tu sais, c'est de ta faute s'il c'est suidé. Il a bien raison, regarde à quoi tu ressembles, t'es une vraie putain, tu couches avec tout le monde. Je crois même que tu te tapes mon père. Tu sais que ta mère va se tuer, elle aussi, et ainsi entrainer mon père. C'est à cause de toi  que tout cela arrive, tu vas conduire toute ma famille à la mort.

  Je la regarde, lui ris au nez... et pose délicatement ma main.... nan je déconne, je lui caserne une claque qui a sûrement résonné dans tout l'établissement. Je crois que j'y suis allé violemment, elle est au sol et se tient le nez qui pisse le sang. Nicola et ma mère fond irruption dans les toilettes et me regarde moi puis Théa. Je me sens bizarre. Je  cherche immédiatement le regard de ma mère. Je fais une crise. Je tombe à genoux en cherchant de l'air, les mains sur le coeur.

-Nicola, va chercher mon sac, vite.
Mon beau-père obéis et ma mère s'agenouille à mes côtés.
-Respira, calmait, andr à tutto benne. (Respire, calme-toi, tout va bien se passer.)

  Je sens mon coeur s'accélérer. J'ai mal. Nicola revient et ma mère prend une petite boite en métal où se trouvent mes calmants. Elle m'en donne un que je n'arrive pas à prendre. Elle prend donc une seringue avec le produit et me l'injecte.Quelques minutes sont nécessaires pour que je me calme. Ma mère me prend dans ses bras en me murmurant des mots doux en italien. Je me sens mieux, je me redresse lentement à cause de mes vertiges. J'ai quelques haut le coeur que j'arrive à maitriser.

-Papa, commence Théa d'une voix stridente, elle m'a frappé, elle est folle !
-Ta gueule Théa, je t'ai entendue.

    Je me lève rapidement et me dirige au-dessus d'une cuvette et vomi. Oui c'est élégant. Ma mère, me tiennent les dreads et me caressent le dos.

-Tout va bien,  me rassure-t-elle, on va rentrer pour que tu te reposes.
Je redresse et va me rincer la bouche.
-Nan, profité, je vais me démerder.
-Jane, je ne te laisse pas seule.
J'entends Nicola hurler sur sa fille.
-Nico, je commence. Calme-toi, c'est bon, je vais bien.
-Ce n'est pas une raison, Théa tu me déçois  beaucoup trop, comment peux-tu être si méchante.
-Tu ne peux pas comprendre papa.
Nicola allait répliquer mais je le coupe.
-Tu es jalouse ?
-Toi, ta.... commence t-elle.
-Théa, répond, ordonne son père.
Elle souffle et répond.
-Oui, elle a tout pour elle ! Elle est belle, intelligente, gentille, rebelle, sportive et moi, je suis quoi ? Je ne sais même pas faire de la guitare...
Je la coupe.
-Théa, tu es une putain de bombe,  tu a du caractère, tu es quelqu'un de bien, arrête de te rabaisser. Je suis une naine avec une tête de psychopathe.

    Elle ricane. Je m'avance à sa hauteur et je la prends dans mes bras. Disons que j'ai l'air d'une enfant qui fait un câlin à un adulte. Elle met ses bras autour de moi et sanglote.

-Je suis désolée.
-Chut, je te pardonne.

   Nous restons ainsi pendant quelques minutes. Nicola et Aria nous regarde. Mon ventre choisit de moment pour se faire entendre, pas étonnant après avoir tout régurgité. Nous rigolons et partons à table où les autres nous attendent pour le dessert. Mine de rien, nous sommes restés qu'une vingtaine de minutes dans ses toilettes et nous avons eu le temps de nous engueuler et de nous réconcilier. Je me replace aux côtés aux côtés de Kurt et Boris. Ce dernier passe ses bras autour de mes épaules.

Un jour dans notre vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant