Chapitre 15

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Un chapitre un peu rapide avec beaucoup de journée qui s'enchainent ne sachant pas trop comment raconter les différents évenement. Donc voilà bonne lecture et n'hésitez pas à poser des questions sur la partie de 1K vues car une FAQ se prépare !
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Je suis sur scène. Nous passons entre Hollysiz et Indochine. À mes côtés, Kurt devant son clavier, guitare dans le dos, de l'autre côté Daegan avec sa gratte, derrière au centre Alice avec sa batterie et de l'autre côté Maiden avec sa basse. Notre setlist commence par Punker, suivi de June, More, La Chevauchée des Champs de Blé, un discours pour nous présenter et remercier le groupe, ensuite Vibrator, La 13ème Vague et pour finir Dizzidence Politik. Ça commence, nous sommes dans le noir, Alice frappe dans ses baguettes et un rythme très rock débute. C'est parti ! Nous  nous amusons et profitons  de l'engouement du publique qui chante avec moi. C'est l'heure de faire le discours.

-À la guitare, Daegan Jardel, à la batterie, Alice Gérard, a la basse Maiden Elliard, au clavier et à la guitare Kurt Jardel !
Les fans sont en  folie, pour la première fois, les enfants des membres du groupe sont sur scène. Kurt prend la parole.
-Et au chant et à la guitare Jane Argento !

Après les applaudissements, nous continuons les chansons. C'est l'heure de présenter et d'annoncer le groupe.

-A présent, un tonner d'applaudissement pour Indochine !
Les applaudissements fusent et le groupe rentre sur scène. Nous nous sautons dans les bras, heureux et fier. Ma mère me prend dans ses bras.

-Viens, je vais te changer.

Je la suis, perplexe,  elle me donne des résilles larges, un body en dentelle rouge avec des lacets sur le devant, un short nom en jeans destroy, une ceinture noire, un perfecto noir, des Dr Matens Jadon noir et un bandana noir. Je m'habille en vitesse pendant qu'elle lâche mes dreads et me les dégage grâce au bandana. Nous courons dans les couloirs pour rejoindre les coulisses. Nicola chante à la perfection, Boris s'éclate sur sa guitare, Oli du clavier, Ludwig balance ses baguettes en rythme et Marco joue sobrement de la basse. Le temps passe très vite. C'est le tour à ma mère de chanter en duo. Je prends notre appareil photo et la mitraille sous les applaudissements du public. À la fin de leurs duos, Nicola l'embrasse sur la bouche avec passion. Il reprend le micro et commence un petit discours.

-Merci, merci à tous ! Acceuilllés chaleureusement Jane, ma belle-fille.

Ma mère descend de la scène, elle me rejoint et une demi-heure plus tard mon beau-père annonce le dernier titre,  le staff me signal que c'est à mon tour. J'arrive au niveau de Nicola qui me prend dans ses bras. Nous commençons notre duo, complices et amusés. C'est la fin du concert, ma mère remonte sur scène ainsi que tous les autres. Théa, Jules et Asia nous rejoignent. Nous nous prenons dans nos bras. Je sens l'odeur de Kurt à côté de moi. Il me prend dans ses bras et m'embrasse.

Je suis dans le train, direction La Spezia. Mes écouteurs branchés sur mon walkman avec une cassette de Nirvana. J'ai troqué mes vêtements un peu originaux contre un jean noir, un tee-shirt de même couleurs et des creepers en cuir noir. Un léger gilet sur mes genoux. Ma mère est en face de moi, le nez dans un livre. Elle est restée en très bonne relation avec mon défin père. C'était son premier amour. La tristesse se lit sur son visage. Charles va devoir assumer le décès de sa moitié et l'éducation de leur fille. Je vais rester jusqu'au premier juillet avant de repartir à Paris pour refaire ma valise. Pendant ce temps c'est Nicola qui va s'occuper de mes rats. Ma mère vient pour l'enterrement et repart juste après. J'appréhende beaucoup. Je ne connais pas vraiment la famille de Charles. Une grande partie la rejetée suite à son comming-out. La famille de mon père est simple. Mes grands-parents sont morts et il était fils unique donc seuls ses amis seront présents. C'est un enterrement simple et entre nous.

Nous y sommes. L'église est froide. À ma droite, Charles qui tient Alessia, leur fille adoptive, sur ses genoux. Le prêtre fait la messe en latin. Nous pleurons en silence. L'homme d'église nous demande de faire une prière. Je ne suis pas  croyante, mais mon père l'était. Il finit ses messes. Les amis de son père portent le cercueil jusqu'au corbillard. Le bois gris me rappelle ses cheveux. Nous prenons ensuite le volant en suivant le croque-mort jusqu'au cimetière. Là-bas, ses mêmes amis reprennent le cercueil et l'emmène jusqu'à côté du trou. La mise en terre est extrêmement difficile. Charles me prend dans ses bras tout en tenant Alessia.

Le temps passe vite, la maison est triste et des cartons se forment. Nous pleurons souvent lorsque nous retrouvons ses affaires. J'ai souhaité reprendre sa veste en cuir, sa collection de vinyle qui m'a fait grandir.

Je prends Alessia et Charles une dernière fois dans mes bras. Nous sommes le dix juillet. Je rentre à Paris pour la nuit. Je franchis les barrières de sécurité et monte dans le train. Je m'installe dans un carré de siège reculé. Je ferme les yeux, la tête contre la vitre. Je sens une pression sur mon épaule. Je sursaute et vois une jeune femme enceinte avec un enfant à la main.

-Je peux ?
-Oui, installez-vous.
-Merci.

Elle est gentille, nous parlons tous le long du trajet. J'ai hâte d'aller en Normandie. Je sors de la gare en saluant Jessica, c'est son nom, et me dirige vers l'un des taxis et indique la rue où nous résidons. Je paye et sors de la voiture sans oublier de récupérer mes affaires. Je rentre dans l'appartement et allume les lumières. Je pose mes valises dans ma chambre et rentre dans la chambre parentale. Je sais que ma mère à du cannabis dans une boîte en métal. Je cherche quelques minutes et la trouve finalement sur la table de chevet de ma mère. Ils doivent se faire des soirées bien sympathiques sans moi. Je prends une boulette, le cendrier, des feuilles et du tabac. Je m'installe dans ma chambre, sur mon lit. J'allume mon enceinte et mets de la trans. Je roule toute la soirée et m'en prépare une vingtaine en allant rechercher de la matière première assez régulièrement. J'ai faim maintenant, vive la fonce d'ale ! Je me lève avec lenteur et me déplace difficilement en rigolant comme une hyène. Je prends des fruits secs et du lait de noisette avant de retourner dans ma chambre. Il fait super-chaud, je me mets en sous-vêtements et me réinstalle dans mon lit. Je pars loin, très loin.

Un jour dans notre vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant