Première nuit

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Il faisait jour. Lómion avec son grand sac à dos avait du mal à respirer.

«Déjà essoufflé ?

- C'est un peu plus difficile quand on doit respirer.»

Il n'avait pas tort.

«Le lac me manque déjà.

- Ce n'est pas le moment de faire demi-tour. Nous allons droit vers notre destinée et...»

Je me retourna. J'avançais trop vite. Il était loin derrière et ne m'avait sûrement pas entendu. J'arrêtais d'avancer. J'aurai du mal à m'adapter à son ryhtme si il marche aussi lentement mais j'essayerais. Il avait la particularité d'être endurant. Je voulais que tout se passe bien, qu'il ne regrette pas d'être venu avec moi dans ce voyage, le premier de ma non-existence.

Le temps était clair, calme. Presque trop calme. Comme un sentiment de solitude. Il y avait Lómion et il y avait moi. Pendant un instant, j'aurais pu croire que nous étions seul au monde, seul dans le monde entier. Il était arrivé à ma hauteur (enfin) et je ne pouvais m'empêcher de le regarder. Je l'observa de près jusqu'à connaître son visage par coeur quand je fermais les yeux. Il avait remarqué mon regard insistant.

«Qu'est ce que tu regardes ?

- À quel point tu me donnes l'impression d'être vivante.»

Et c'était cela. Il donnait des couleurs à ma peau en me touchant, me donnait envie de faire battre mon coeur à nouveau mais au moins de respirer car cela, je le pouvais.

Et nous continuons à marcher.

~~~

Maintenant, il ne voulait plus s'arrêter. Faisant mine de ne pas être essoufflé il avait les joues toute rouges.

«Qu'est ce que tu penses de monter la tente içi ?»

Je regardais autour de moi. Il y avait une forêt pas très loin et nous étions dans une prairie parsemée de fleurs de toutes sortes.

«Mettons nous à l'entrée de la forêt.»

Encore quelques mètres et nous y étions. Lómion claqua des doigts pour faire sortir la tente qui était en réalité une maison miniature pliable qui contenait tout ce qu'il fallait à l'intérieur, de l'eau courante à l'électricité.

«Nous avons eu de la chance, il fait vite nuit içi.

- C'est où içi exactement ?»

Lómion était un satyre et était très résistant mais trouver un endroit était une priorité pour lui. Quant à moi, je ne connaissais pas la fatigue. Ainsi, nous pouvions marcher plus de huit heures d'affilée. J'étais perdue maintenant, je ne connaissais pas le pays et j'avais très envie de savoir où nous étions.

«Une zone relativement calme, peu de brigands ou de monstres et près du grand désert carotie

Les informations qu'il me donnait ne m'éclairait pas plus. Je le regardait avec de grands yeux.

«Je ne connais pas aussi bien le monde que toi. Je ne comprend rien à ce que tu dis.»

Il sortit de sa poche une carte et l'ouvrit en la posant sur la table de la cuisine ou nous étions.

Les papillons ne volent pas en hiverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant