solide Simon

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Simon est paraplégique depuis ses cinq ans, suite à un accident tout bête dans l'escalier de son oncle. Dans les yeux des autres il voit beaucoup de pitié, de compassion mais Simon en a marre. Les gens ne voient que son fauteuil, ils ne vont pas au de là.

Simon supporte de moins en moins cette vision qu'ont les personnes extérieures. Il parle maintenant de manière nonchalante en envoyant valser les "ça va, tu souffres pas ?" et les "Simon, tu t'en sors ?". Simon devient flegmatique, son regard s'assombri de jour en jour. Ses yeux d'habitude bleus lancent maintenant des éclairs à quiconque l'observerait trop intensément.

Il veut changer cette image d'handicapé que tout le monde a, il veut briser les clichés. Mais Simon est un enfant, et on s'éprend des enfants, on veut les aider. Pourtant, Simon est maintenant un grand enfant, la majorité approche, le nid des parents devra être quitté. Simon se retrouvera seul, mais il n'a pas peur, oh non, Simon n'a peur de rien, sauf peut être de lui même. Il se sent capable de surmonter des montagnes, de gravir l'Everest. Mais il oublie quelque chose, il sera seul, et comme Simon a tourné le dos au monde entier, personne ne veut l'aider. Et quoi qu'il dise il aura besoin d'aide, une aide invisible mais une aide quand même.

Simon ne le sait pas encore, bien sur il sait qu'il va ramer, mais pas au point de ce qui se passera si sa mentalité ne change pas. Il a trop de fierté, jamais il ne laissera quelqu'un lui apporter le soutien nécessaire. Son handicap n'est plus physique mais bien psychique, le jeune homme se croit plus fort que tout, mais tout seul il ne pourra rien accomplir. Simon a toujours fait de cette manière, avancer seul car le monde te méprise et te prend en pitié.

Comme beaucoup d'adolescent, Simon se croit invincible, mais comme beaucoup il a tort, il ne l'est pas. Durant le premier mois de sa nouvelle vie il va se débrouiller comme il peux enchaînant les nuits blanches dans son petit deux pièces à peine aménagé pour son fauteuil. L'université est loin de son chez lui, tous les matins il appréhende sa journée.

Le temps passe, les jours se succèdent dans la même monotonie infernale, Simon ne sort plus de chez lui seulement pour aller se chercher des kinder au carrefour du bas. Il est seul, il commence à prendre conscience de son état. Un jour Simon craque, comme ça, en plein milieu de la rue sous la pluie, son sac de cours en équilibre précaire sur la poignée de son fauteuil. Les larmes se mêlent aux gouttes de l'averse. Pour la première fois depuis bien -trop- longtemps Simon a peur, Simon est vulnérable, il le sent, il est trop épuisé pour avoir honte. Son cerveau en ce moment n'est qu'un amas de tempêtes destructives. Il est à deux doigts de baisser les bras quand deux mains viennent tirer les poignées de son siège roulant. Soudain, la pluie disparaît pour laisser place à une odeur de pain chaud. Simon relève la tête et un salon thé à l'effigie des Beatles se trouve autour de lui. "Salut mec, t'as pas l'air en forme." Un grand roux au cheveux bouclés le regarde, et dans ses yeux pas de pitié, pas de compassion, pas de dédain, ce garçon le voit comme il est vraiment. Un type complètement paumé.

Simon n'est plus seul, Georges est maintenant là, et là ils sont désormais invincibles, prêts à conquérir l'immensité du monde.

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Simon, est pour moi un des textes les plus forts, malgré sa situation délicate je trouve le personnage assez touchant,
êtes vous d'accord ?

mArie🌻

21 têtes d'ampoulesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant