Épilogue

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Une tâche remplie, une tache effacée et une autre tâche qui se poursuit : la famille.

Ils étaient à table. Toute la famille, entrain de prendre leur petit déjeuner. Dans une assez bonne ambiance.

La mère faisait des va et vient entre la cuisine et la salle à manger pour apporter ce que ses enfants et son mari voulaient.

Ayant construit ensemble leur propre maison à Ouakam, le couple Ndir vivait leur bonheur et tout le monde était content pour eux. Khar a finalement accepté de rentrer au Sénégal pour ses petits-enfants qu'elle a voulu chouchouter.

À Thies, la famille était en paix même si Khar a perdu sa mère il y a quelques années. Mais au moins, elle a pu voir ses deux arrières petits fils.

Sarata est à Dakar. Commençant à prendre de l'âge, elle n'obtenait plus de défilés. Sans le savoir, elle a signé un contrat avec sa soeur. Elle a défilé pour elle et quand celle-ci lui a expliqué qui elle était, elle est restée pétrifiée un moment. Elle lui a tendu la main pour l'aider mais par orgueil, elle a dit non. Qu'elle n'a pas besoin d'elle. Que de toute façon, elle ne la considère pas comme sa soeur.
Coumba a préféré la laisser avec son mauvais caractère et ses paroles blessantes.

Jules et Saly. Ah ! Haidar s'est assagi. Saly a diminué sa jalousie. Après les jumeaux, une petite Sephora est née puis Muhammad le dernier.

Donc, il s'agissait de Ass et Coumba et de leur petite famille.

-S'il te plaît, insiste Khalifa.

-J'ai dit non, vous prendrez le bus. Ce n'est même pas loin.

-Mais Petit Jules vient n'est-ce pas.

-Du tout. Il reste avec maman.

-Il va fatiguer maman or elle doit se concentrer sur les modèles de son nouveau défilé. Parle avec papa, maman.

-Faites ce que papa dit.

-Honey, please ! Dramatise Khalifa.

-Pour toi, jeune homme je reste maman.

-Pourquoi papa a le droit de t'appeler ainsi et nous non ?

-Parce que c'est son chéri. Répond Seydina Issa. Elle nous l'a dit l'autre jour.

-J'avais dit mari. Rectifie-t-elle.

-C'est la même chose. Sourit le frère de Khalifa.

-En plus tata Saly veut que Petit Jules vienne pour qu'il joue avec Muhammad. Il faut que soit toi ou Papa nous amène avec la voiture parce qu'il ne peut pas monter avec nous dans le car.

-Restez, comme ça tout le monde est content.

-Je suis revenu de Saint Louis pour des vacances, non pas pour me terrer dans cette maison. En plus la semaine prochaine, nous irons au daara Seydina Issa et moi. Nous avons au moins le droit de voir nos amis.

-Je suis d'accord avec lui. Appuie Issa.

-Sephora doit me montrer les photos qu'elle a téléchargées sur le téléphone de tonton Jules.

-Des petites de six ans qui telechargent des photos sur Internet. Il n'y a que vous pour faire ça.

-Nous sommes nées pour...

-Briller. Disent-ils tous en choeur.

-On sait Khardiata, vous vous prenez pour des stars. Mais... Khalifa, Seydina Issa, que faites vous avec vos yeux ?

-C'est sensé marcher. Dit Khalifa en faisant la moue.

Les deux garçons ont l'habitude de faire les yeux doux à tout le monde pour obtenir ce qu'ils veulent. À leur grand-mère, leurs maîtres d'école, les camarades de classe. Ayant hérité du regard hypnotique de leur pater,  ils savent charmer avec leurs beaux yeux. Ils ont voulu tenter avec leur mère mais mine de rien ça n'a pas abouti.

TacheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant