De silencieux violons

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Allongée sur une mer écarlate,

Alanguie et rêveuse,

Tu m'apparais en songe.


Tu es le vent 

Et par ce souffle tu te déplaces,

Tu viens à moi 

Et me tend une lascive invitation.


Alors que je m'éveille,

Ce que je vois

N'est que sotte satire de mes songes.


Ta silhouette se dessine dans le cortège

Des passants et des ombres,

Et je sais que tu loges quelque part dans les entrailles

De ce double intermittent.


Devant - Première image : sourire lugubre.

Dedans - Pressentiment : ivoire sauvage.


Tu gis, icône instable et volatile,

Ni vivant ni mort, voguant dans l'Oubli.

Tu t'éloignes, ovni en orbite, toujours seul, 

Et toujours tu reviens.


C'est idiot, et tout cela est vain.

Ce n'est qu'une emprise inutile. 

Une intimité vide. Deux identités vives 

Dans un silence plein.

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