A midi

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Je me sens des idées de partance,

De voiliers, de grands mâts.

Je me sens des envies d'abstinence,

De langueur, d'Au-delà.

A midi, le temps fugue.

De l'avant 

Rien ne reste,

Que du vent.


Les modèles s'effritent.

Les ancêtres restent

De cire, et patients,

Nous montrent du doigts le chemin

En dévoilant leurs dents.


Ah l'Amour, Ah la Vie,

Et ses vaines folies,

Et ses peurs et ses rires,

Et ses éclats de pire,

Et ses histoires de rien.


Ses poussières divines,

Ses fourmis, ses ravins,

Ses formes qu'on devine,

Ses grands froids diluviens.


Et ses mains maigrelettes,

Ses cours d'eau et ses pierres,

Ses femmes inquiètes,

Et toute cette lumière.


Sa musique et ses peines,

Ses banquets et ses chiens,

Ses étoiles lointaines,

Tout ça, et puis plus rien.

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