Chapitre 15

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Elle enterra Luna juste à côté de Peter et, le cœur brisé, décida de partir enfin de cette foret ou elle avait tant souffert. Elle prit ses affaires et s'en alla, un dernier adieu et un dernier regard en arrière dans les yeux. Elle marcha près de 8H quand elle tomba sur un camp militaire. Elle se cacha entre les taillis non loin et identifia leur étendards. Ils n'étaient pas du côté de son ancien camp. Mais maintenant, elle n'était d'aucun côté, alors elle n'était pas du mauvais côté. Alors elle se présenta officiellement devant le camp, fut emmené chez le lieutenant présent et subit un genre d'interrogatoire.

-Je vivais avec mon chien, seule dans la forêt à 6 km vers le nord d'ici. Elle est morte alors je l'ai enterrée et j'ai marché vers le Sud car mon père m'a toujours dit qu'on trouve ce dont on a besoin toujours au Sud.

-Et où est passé ce père dont tu parles ?

-Il est mort quand j'avais 9 ans avec ma mère. Ils sont morts dans une explosion de bombe.

-Quel est ton nom de famille ?

-Bergmann, répondit-elle sans réfléchir que ce simple mot qui ne représentait plus rien à ses yeux allait peut-être causer sa perte.

Le lieutenant dit tout fort à l'un des soldats dans un des coins de la sombre salle :

-Va chercher dans les dossiers des morts le nom de Bergmann.

Soudain, une vision précise du drame de la mort de ses parents lui revint. Juste un détail en fait mais très important : le drapeau qu'elle avait vu à l'entrée était le même que celui qui était peint sur l'avion qui avait jeté l'objet de la mort de ses parents au sol. Elle prit peur et paniqua : la mission de cet avion était de détruire son père et sa famille. Si ces hommes découvraient qui était son père, elle avait signé son arrêt de mort. Elle décida de se calmer et de faire comme si elle ne connaissait pas celui qui avait été tué à ses 9 ans. Le soldat revint rapidement et dit simplement :

-Aucun Bergmann n'est mort dans nos rangs, Mon Lieutenant.

Un autre soldat qui semblait plus haut placé entra sans se présenter ni saluer le lieutenant et lui chuchota quelque chose à l'oreille qui fit exorbiter ses yeux dans ses orbites. Le lieutenant cria en pointant Lorelei du doigt :

-Emmenez cette fille de meurtrier dans la plus sombre des cellules !

Sans avoir le temps de réagir ou de dire quoi que ce soit, deux soldats contraignaient Lorelei à les suivre. Elle fut jetée dans un cachot aussi noir que la foret la nuit après s'être débattue en vain. Elle reprit ses esprits et tenta d'enfoncer la porte sans succès. Puis elle observa les lieux : Tout était noir, aucune source de lumière mis à part la faible lumière du jour tout au bout du couloir, une couverture sale posée par terre en boule, pas d'oreiller ni de matelas même le plus fin et le plus inconfortable qu'il existe, et un seau en guise de toilettes grossièrement vidé. Elle inspecta le reste de la prison. D'autres prisons un peu moins sales étaient délimitées par de solides barres de fer de chaque côté de la sienne et plusieurs étaient vides. Cependant, une des cellules à côté de celle de Lorelei avait sa porte fermée. Elle renfermait un prisonnier elle aussi. Elle appela :

-Eh il y a quelqu'un ? Pourquoi je suis ici ? Je n'ai rien fait de mal !

-Arrête de crier comme ça pour commencer tu veux bien ? répondit un jeune garçon de 18 ans environ enfermé dans la cellule voisine à la sienne. Je me présente : je suis Robin. J'ai 19 ans et je suis ici depuis 2 ans.

-Pourquoi tu es là ? Tu as fait quoi ?

-A toi de te présenter maintenant.

-Je m'appelle Lorelei j'ai 17 ans. Pourquoi tu es là ?

L'ange des enfersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant