Chapitre 8

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Rapidement, Lorelei se rendit compte qu'elle avait gardé le pistolet depuis l'exécution. Sans réfléchir, elle le sortit et tira.

C'était la deuxième personne qui était morte par sa faute dans la même journée. C'était les deux premières personnes qui étaient morte par sa faute dans sa vie entière. Cela faisait beaucoup de sang sur les mains en une seule journée mais elle s'en fichait royalement. Son coup de feu avait sonné tous ceux qui étaient autour d'elle. Ils la regardaient, les yeux exorbités et les mâchoires ouvertes. Elle avait un petit temps de répits avant que l'idée qu'elle venait de tuer l'un de leurs alliés se mette en place dans leurs têtes. Elle se retourna, pris dans sa main le poignet de Peter et s'enfuit à toute allure dans la forêt. Elle entendit un coup de feu derrière elle, et cela lui fendit le cœur que le Colonel lui même veuille la tuer. Enfin, fasse semblant de vouloir la tuer, puisqu'il l'a manqué. Et le Colonel ne rate jamais sa cible. Il avait donc choisi de ne pas la tuer. Peut-être voulait-il lui laisser une dernière chance. Une dernière chance d'être digne de la vie.

Lorelei s'arrêta, elle regarda autour d'elle et souffla. Elle lâcha le poignet de Peter. Il ne semblait pas lui en vouloir, peut-être avait-il déjà fait la même chose ? Mais elle garda la question pour elle et détourna les yeux.

-Bon, on fait quoi maintenant ? interrogea-t-il.

-On survit.

-Mais...

Soudain ils entendirent un bruit dans les buissons pas loin d'eux. Cette fois, c'est Peter qui la pris par la main pour l'entraîner à travers la forêt. Il s'arrêta devant un grand et majestueux vieux chêne. Ses branches étaient épaisses et coupait la forêt de la lumière du jour et du soleil. Sans un regard, Peter lâcha sa main et se mit à grimper. L'écorce propre aux chênes facilitait l'escalade. Ils s'arrêtèrent à un la fin du tronc, en s'asseyant plus ou moins confortablement entre les branches. Pendant que Peter faisait signe à Lorelei de ne faire aucun bruit, quelques hommes de leur camp passaient sous l'arbre.

Ils se construisirent une cabane dans un arbre qui leur convenait, ils chassèrent ensemble, dormirent ensemble, firent tout ensemble pendant des mois entiers. Un soir, après avoir mangé l'objet de leur chasse de la journée, Lorelei vint se coucher près de Peter.

-Tu ne m'as jamais dit où tu as grandis, qui était ta mère et ta famille.

-Ce n'est pas très important, tu sais, ma mère ne m'as jamais aimé, elle n'a jamais voulu de moi. Je suis un enfant non-désiré et tu peux me croire, elle me l'a bien fait comprendre. Elle n'a jamais été là pour moi, j'ai été élevé en partie par la mère de mon meilleur ami. J'ai grandis dans un camp pour enfant alors je passais tout mon temps avec eux. Je les aimais plus que ma propre mère. Puis ma mère a eu ma petite sœur. Elle m'a chassé de la maison pour avoir de la place pour son petit bijou. Elle l'adorait, elle jouait avec elle et moi je dormais dehors et je n'avais pas le droit d'approcher ma propre famille. Moi j'avais tellement honte que je n'en parlais pas à mon meilleur ami ni à sa mère. J'avais froid dehors tout seul. Et un jour j'ai voulu m'en aller mais j'avais oublié les gardes. Ils me rattrapèrent et me raccompagnèrent chez moi. Je ne voulais pas y retourner, j'avais peur, j'étais en colère. Et quand je suis arrivé chez moi, j'ai compris que ma mère trompait mon père et que ma sœur était ma demi-sœur. Le copain de ma mère me battait et elle, elle ne disait rien. Alors j'ai décidé d'en parler à mon meilleur ami. Il me recueilli chez lui –j'étais sûr qu'il ferait ca- mais un jour notre camp fut contaminé par la peste. Presque tout le monde l'avais, y compris mes hôtes et ma famille. Mais pas moi. Alors ils m'emmenèrent dans un autre camp où j'ai arrêté je parler aux gens jusqu'à ce que je sois transféré dans le camp où on s'est rencontrés. Donc personne n'a vraiment voulu de moi, je ne suis qu'un accident d'une nuit un peu trop arrosée de rhum.

L'ange des enfersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant