Chapitre 9

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Deux jours que je suis dans cette baraque pourrie, je n'en peux plus, j'en ai marre de cet endroit crasseux. Je ne voulais pas déranger trop longtemps mon ami, j'ai donc décidé d'aller ailleurs, mais je n'ai pas eu l'embarras du choix. Vu que je ne veux pas retourner chez ma génitrice alors je me suis rendu au squat. Cet endroit pue et il est tellement délabré, ça me dégoûte. Habituellement je n'y vais que le soir, ça me dérange moins, car les pièces sont blindées de personne ivre ou défoncé, la musique hurlant à travers l'habitat. La journée il y a peu de monde, juste quelques camés. Je fais partie des camés. Je suis partagée entre le faite que je suis tombé bien bas où que je suis tellement défoncé que j'en ai rien à foutre. Mon cul est posé sur le vieux canapé sale, une bière à la main, ça doit être ma quatrième ou cinquième bière de la journée et il n'est que onze heures du matin.


J'ai besoin de changer d'air de voir autre chose. je suis presque sûr qu'à cette heure-ci, ma mère n'est pas dans sa merveilleuse demeure de riche. Elle est sûrement partie travailler enfin si elle en a encore un de travail ou alors elle est chez ses copines bourgeoises ou au SPA. Je pense avoir le champ libre pour aller prendre une douche dans cette baraque. Une vraie douche ne pourrait pas me faire du mal, je sens vraiment mauvais. L'odeur nauséabonde du squat imprègne mes fringues.

Malgré mon état d'ébriété, j'arrive relativement rapidement devant la façade de brique rouge qui est sensé être mon foyer. Il y a tellement de passants autour de moi que ça me donne le vertige. C'est l'un des inconvenants de vivre dans N.Y. Même si toute les baraques sont collées et se ressemble de façade et leurs escaliers blanc donnent sur la porte d'entrée. Cette rue pu le fric. On pourrait croire qu'un tas de petites familles vivent heureux dans ses maisons mais la réalité est tellement différente du moins pour la maison qui me fait face.


Je dois arrêter d'y penser, ce n'est plus possible, j'en ai marre de trop penser, marre de me sentir aussi mal quand j'arrive ici, mais c'est tellement douloureux. Je rentre, je me lave, je fais une sieste, je me pointe une heure où deux a la fac et retourne au squat avec le restant de ma came pour la nuit. Dans ma tête, le plan me paraît si simple.


Les minutes passent et je suis toujours planté devant l'entrée, le monde, lui continue de tourner. Les hommes et les femmes essaient de se frayer un chemin dans cette rue bondée. J'ai besoin d'une douche et d'un vrai lit, peut-être de me nourrir aussi. Pourquoi je fais ça ? J'aurais aussi pu rester dans la maison crasseuse. Je suis sûrement plus à ma place qu'ici au milieu d'un trottoir entourée de personne en costume ou en tailleur. Je secoue la tête pour sortir de mes pensées, je soupire de nouveau. Je prends mon courage à deux mains et me décide à entrer.

Sur le meuble en bois de l'entrée, je remarque un mot écrit à la main qui est posé entre un vase en cristal imposant contenant un bouquet de tulipe jaune et différents cadres. Je prends la feuille de papier, les mots sont écrit avec une parfaite typographie en encre noire.


«Rose, si tu lis ce mot, c'est que tu es passée à la maison, je suis contente que tu sois là. Je suis désolé pour la dernière fois. Il y a manger dans le frigo et reste pour de bon à la maison ma chérie. Tu me manques.


PS : Rose va en cours s'il te plaît.
Maman. »


Une blague, une blague pas drôle. Elle croit vraiment que je vais tomber dans son piège de mère perdue sans son enfant ? De maman qui s'en veut réellement ? Non, elle veut juste faire attention à son image, déjà avoir une fille qui se drogue et qui boit avec un style vestimentaire non-conforme à la haute société est si dur à gérer pour elle. C'est bien pour ça qu'elle ne m'a pas retenue il y a deux semaines quand je suis partie de la maison. Je pose le mot au même endroit et monte dans ma chambre.


Deux heures plus tard, je suis prête à partir de cet endroit, la sensation de l'eau chaude sur ma peau ma fait le plus grand bien, je me suis débarrassée de cette odeur dégoûtante du squat, mes cheveux humides tombent dans mon dos, j'ai pu me débarrasser des fringues que je porte depuis plusieurs jours. Je me sens un peu mieux comme ça. J'ai pris le temps de manger un bout, j'ai essayé de faire une sieste malheureusement, les cauchemars se sont invités, pas moyen de fermer un œil. Je suis épuisée.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 09 ⏰

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Dark Rose.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant