Je me réveille dans une pièce sans fenêtre, sur un vieux matelas sans sommier. Plongée dans le noir, j'ai froid, je me lève toute grelotante, je peine à marcher et tombe à plusieurs reprises. J'arrive jusqu'à la porte et l'ouvre. J'entends un gros grincement et soudain des râles de douleur jaillissent et me sautent à la figure. Je cours malgré la douleur, un peu chancelante, ma tête me tourne, je suis les hurlements comme si ma vie en dépendait. Les bruits sont de plus en plus fort et me transperce les tympans. J'ai la sensation qu'il me pousse et me transperce de toute part. Je tourne en rond, j'ai perdu le sens de l'orientation, je n'arrive même plus à marcher droit, à rester debout. Tout tourne autour de moi, je tombe sur les genoux et me cogne la tête contre le mur. J'ai mal, mais le choc me donna l'impression que les cris venaient de derrière le mur sauf qu'il n'y a pas de porte. Je tâte le mur maladroitement et je sens une bosse, j'appuie, je gratte et enlève la tapisserie. Une serrure avec une clé était dissimulée, je déverrouille et la porte cachée s'ouvre.
Et là...
Je le vois,
À genoux,
À même le sol,
Pris d'une forte toux,
Crachant ses poumons.
Il me regarde,
Le temps s'arrête,
Son air démuni me touche,
Une lueur d'espoir brille dans ses pupilles,
Ses yeux me supplie de l'aider.
Sa crise s'est arrêté une fraction de seconde,
Le temps que nos regards se sont croisés,
Mais elle a repris de plus belle
Encore plus violente.
Je me précipite sur lui apeurée,
M'agenouille à ses côtés,
Réalisant ce qui est en train de se passer.
Son visage se déforme à cause des grimace de douleur.
Ses crachats blancs rougissent à cause du sang qui remonte dans sa bouche.
J'essaie de le calmer,
Le prend dans mes bras,
Lui caresse le visage,
Son t-shirt s'humidifie à cause des sueurs froides.« Je vais mourir me susurre t il d'une voix à peine audible.
- Non vient avec moi on va trouver quelqu'un.
-J'ai le cancer me dit-il en rigolant
Mon cœur rate un battement
-C'est pas drôle ! Lève toi je vais t'aider.
- Je vais mourir, on est seul ma biche.
- Mais non on va trouver quelqu'un !
Il le faut !
- On est seul ma biche. On nous a laissé crever ici dit il d'une voix saccadée dû à sa respiration pénible.
Si par malheur on rencontre quelqu'un, continue t il, soit il nous tabassera, ou peut être qu'il abusera de toi et te gardera un peu avec lui, soit il nous laissera crever, soit il nous aidera.
- Tu vois il pourrait nous aider toi même tu le dis on peut toujours tenter !
- Il nous aidera à crever ma biche pas à survivre »Je me sens comme anéanti. Je reste là impuissante à regarder un parfait inconnu mourant la tête sur mes genoux tachant mon jean noir d'un mélange de sang et de bave. Peu à peu son souffle rauque diminue et il meurt en suffoquant. Ses beaux yeux verts se ferment, et son être part dans un sommeil éternel. Son visage est enfin paisible, il ne souffre plus. Les larmes me monte aux yeux et je m'effrondre. J'explose, des gouttes d'eau perlent mes joues et se retrouvent dans sa barbe naissante. Je ne peux m'empêcher, maintenant que tout est fini, de m'extasier devant sa beauté. Ses traits fin, sa bouche fine d'un rose rouge vif, ses beaux yeux verts clos, sa peau légèrement bronzé, son cou laiteux, sans la moindre imperfection, parfaitement intact, dont le sang ne l'a pas tinté de sa couleur rouge foncée, me donne envie de le mordre, de le lui lécher, de lui donner un milliard de baiser et de suçons.
Une minute s'est écoulée, et je viens seulement de penser à le réanimer. Je ne sais si c'est une bonne idée. Je tante un massage cardiaque en vain.
Je l'ai perdu.
Mais est-ce possible de perdre quelque chose que l'on a jamais eu....J'entends la porte grincer, ce qui me fit sursauter, et je tourna la tête vivement et tomba nez à nez avec un être indéfinissable. Un mélange de plein de choses, on dirait l'allégorie de la mort, mais il ressemble beaucoup à un démon ou à un de ces fantômes d'Asie. Il me regarda d'un air maléfique. Je me figea de peur et...
"- Ooooooh! Criais-je pleine de sueur
-Calme toi c'est juste un cauchemar ok..."Fh M
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Écrit à partir de fait réel
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Feelings
PoetryFeelings (textes en français) ~ "Because sometimes, all you wanna know is that you're not fucking crazy for feeling the way that you're feeling, after having gone to all those bullshit you have been through." Cici B. ~ Traduction : "Parce que parf...