Achulo

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4x09 - We interrupt this program

Vous êtes revenu(e)s ?

Alors un petit courant d'air frais... senteur brise marine de synthèse, après la moiteur du chapitre précédent...

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*pov Y/n*

"Cours, M ! COURS !!! suivant mon grand échalas devant moi, lui butant pour la première fois dans les talons, tellement la trouille me fait cavaler.

Il galope, tourne et vire dans les couloirs sombres, striés par le faisceau de sa lampe folle qui seule nous ouvre le chemin dans le dédale sombre.

Pourvu qu'on ne finisse pas dans un cul-de-sac.

Il pousse une porte, je le suis, puis une autre encore, avant de piler net. Son arrêt brutal fait rencontrer son dos par mon nez qui craque lugubrement.

"Put... !!! portant ma main à ma figure sous la douleur qui me lance dans les sinus.

Je sens son bras passer par dessus moi, pour fermer la dernière porte derrière nous.

Je comprends où nous sommes. Malgré la pénombre, le noir complet qui nous entoure soudain, ayant éteint les torches pour semer notre terrible assaillant, à l'odeur, je comprends où nous sommes. Instinctivement, je grimpe sur la cuvette, haletante.

J'entends le souffle court de Murphy dans la cabine, tout proche, appuyé sans doute contre un côté de la paroi. Je lève la tête pour essayer de distinguer un peu de lumière, histoire de me repérer dans l'espace vite réduit avec mon compagnon monté en graine.

"J'aime pas ça... souffle M très faiblement, entre deux respirations forcées.

-Si tu crois que ça m'excite de me retrouver dans une cabine de chiottes avec toi, même dans le noir complet, mon Magnifique... ne pouvant m'empêcher de sourire.

-J'aime vraiment pas ça... le ton de plus en plus sérieux, voire désespéré.

La première des deux portes ne tarde pas à s'ouvrir dans un claquement.

"Depuis quand ça ouvre les portes ?!" dis je dans nos têtes.

Des grognements suivent, pas contents voire menaçants.

A entendre le début de ses lamentations, je trouve et colle ma main sur la bouche de Murphy qui m'agrippe à bras le corps dans le même mouvement, un de ses bras enserrant sans douceur ma courbe lombaire venant coller mon abdomen à sa cage thoracique, maigre mais large.

Surprise, je me tends un peu quand je le sens qu'il me serre frénétiquement, mais je m'inquiète aussi vite. Il n'est pas dans son état normal... s'il l'a jamais été. Un truc le rend malade, l'inquiète, le fait flipper...

Le rythme de son souffle ne se calme pas et me conforte dans mon idée. Un truc le chiffonne. Et ce n'est sans doute pas le Z qui fait le pied de grue dans les toilettes pour femmes.

Je lève encore les yeux vers le plafond. La cabine n'est pas fermée, juste cloisonnée. Le plafond est plus haut, mais aucune lueur ne passe encore. Mes yeux ne s'accommodent toujours pas assez dans ce noir complet.

Le Z ne semble pas perturbé par le manque de lumière, lui. Il erre de plus en plus calmement dans les toilettes, ne nous trouvant pas, ne nous soupçonnant plus, nous ayant visiblement bien vite oubliés de ses neurones cramés, planqués qu'on est dans une des cabines.

Montée sur la cuvette, Murphy fourre son nez dans mon cou, soufflant, retenant ses chouineries dans ma main qui commence à être humide de sa salive, me serrant toujours à m'étouffer.

Imagine - *Z NATION*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant