coup bas

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*pov Y/n*

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La baraque est cernée de Z. On est pris au piège au moins pour la nuit.

"Chacun prend une pièce et la barricade ! ordonne Warren, tonitruante, disparaissant déjà dans le couloir.

J'inspire avec force, gonflant ma cage thoracique exagérément, pour me donner du courage, tenant ma longue lame dans ma main droite avant de me décider à ouvrir la porte devant moi de la gauche, où est accroché un mot en plastique rose. Salle de Bain.

"T'imagines s'il y a une Z à poil dans la baignoire ? demande soudain le géant dans mon dos.

- Ta gueule, M... ! ne me retournant pas, concentrée sur le panneau fermé de la porte, prête à ce qu'elle me saute au nez.

- M'appelle pas M...

- Ta gueule, Mufassa...!

- Evinrud.... réplique-t-il du tac o tac.

J'ouvre la porte d'un coup sans plus réfléchir. Ni respirer. Et je fais bien. Ça embaume la mort bien pourrie là-dedans.

"Te voilà exaucé, Dark Moul... me décalant pour dévoiler un corps déchiqueté dans la baignoire.

- M'appelle pas Moul... Mmmh appétissant... faisant un pas dans la petite pièce pour mieux voir, se penchant un peu au dessus de la baignoire pleine du corps humain tout rouge et tout plus ou moins liquide.

" Dégueu... grimaçant sous son expression affamée.

- Tu joues déjà plus ? C'est même pas un prénom, Dégueu... tournant ses yeux inquisiteurs vers moi.

Le grand homme me sourit, narquois.

"Edward... me vient d'office.

- Cullen ?! dégoûté à son tour.

- Tu rêves ! Aucun espoir que tu atteignes un jour Edward Cullen, mon ami...

- Chuis pas ton ami.... se penchant encore davantage sur moi, voulant me dominer sans équivoque, un sourire menaçant accroché à ses lèvres déjà bien plus grises que pales.

- Edward... aux mains d'argent... au vu de ton teint... et je suis généreuse.

La couleur de ses yeux ne se sont pas modifiées depuis hier soir...?! J'avais cru les voir unis et là, c'est comme si ça bougeait à l'intérieur de ses iris, comme un kaléidoscope... comme les pupilles de Sasuke quand il fait le coup du sharingan dans Naruto, toto !? Putain, faut que je monte le niveau de mes lectures, ça devient urgentissime.

Un violent coup est donné dans la fenêtre derrière moi, me faisant sursauter et pousser un petit cri de surprise non maîtrisé.

"Sexy, la tête de souris coincée dans une grille d'arbre... commente calme, voire même amusé, l'autre glandeur dégingandé qui recule pour venir se coller au mur de l'entrée.

Ne relevant pas son sarcasme, je fixe le Z qui tente de passer à travers la fenêtre entre ouverte. Je pose mes deux mains à plat contre la vitre, pour pousser la fenêtre ouverte en oscillo-battant. Le Z est collé de l'autre côté. Le double vitrage est le seul rempart entre sa face décharnée mais pleine de dents pourries et mon visage, horrifié fixant ses yeux d'un blanc laiteux et sa bave visqueuse que sa bouche noire vomit.

Le large lavabo devant moi m'arrive au dessus de la taille et m'empêche de pousser la fenêtre avec efficacité.

"Tu veux pas m'aider, Michonne ?

- Tu peux courir Forrest... croisant les bras, appuyé au chambranle de la porte, repliant sa jambe contre le mur.

- M le Maudit... .. lui jetant un oeil noir, tel un sort.

Sur la pointe des pieds, je parviens à grimper sur le lavabo, posant à plat d'abord mon genou droit sur la faïence douteuse, comme un tout petit enfant peut faire pour monter sur une chaise trop haute pour lui. Une fois l'effort fait , je parviens à me hisser sur le lavabo sale, prenant appui comme je peux, écartant les cuisses de la largeur de la vasque sous moi, pour garder mon équilibre et ma dignité vis à vis d'Hakuna Matata que je sais en train de me lorgner, toujours planté derrière moi.

"Cesse de me mater le cul là, Beetle Juice !

- Si tu crois qu'il est mignon... vu d'ici... indifférent.

Je me retourne pour le toiser de mon perchoir, mes yeux presque à sa hauteur.

"Tu as utilisé un adjectif qualificatif pourtant... lui souriant.

- Parce que je pouvais pas décemment le traiter de gros... Fée Clochette...

- Trop chounou... Mmm... ! hésitante, à sec, ouvrant de grands yeux sous la surprise de mon trou de mémoire.

- Ha HA ! Je t'ai eue Minimoy ! me pointant de son grand doigt en décomposition, le visage fendu d'un sourire toujours plus gris.

Le Z rouspète, de son côté de la vitre, jaloux, visiblement. Je lui fais face poussant de toutes mes faibles forces contre le panneau de verre. Il a encore du répondant le croque-mort !

"Murphy ! Qu'est ce que tu fous ?! s'écrit Doc qui déboule, me découvrant m'escrimer entre la fenêtre, le Z et manquant de glisser, un genou dans la vasque du lavabo crade.

Je sens soudain le corps de Doc dans mon dos, son souffle chargé contre ma tempe, ses doigts longs et osseux viennent encadrer mes mains écartées contre la vitre froide et sale, tandis que son énergie s'ajoutant à la mienne, le Z en face, bavant comme un bébé déjà vieux faisant toutes ses dents moisies à la fois est vaincu. La fenêtre se referme enfin sur lui, atténuant instantanément le bruit de son râle langoureux et monocorde. Doc abaisse précipitamment la poignée de sa main gauche au dessus de ma tête.

Il s'écarte, m'attrapant sans prévenir autour de la taille, son bras tout sec s'enroulant autour de mon ventre, me collant les fesses une seconde à sa hanche le temps de faire un autre pas en arrière pour que mes jambes tombent dans le vide et de me poser doucement au sol.

"Murphy, t'es quand même un connard de première, décrète Doc en se tournant vers lui.

- Mais quoi ?! Elle s'en sortait comme une pro ! Et on jouait à un jeu sympa... haussant les épaules, moqueur. Pas vrai Mini Pouce ?

- Ca, c'est pour ton aide précieuse, Bernard ... m'approchant rapidement de lui, levant mon genou dans ses parties, le pliant en deux tant sous la douleur que la surprise de mon attaque éclair contre son intégrité personnelle et masculine.

- Bien envoyé, Y/n ! me félicite Doc, tout sourire, venant claquer sa main contre la mienne, mon bras tendu au maximum.

- Ca, c'est vraiment un coup bas... même venant de toi... proteste M entre rire et douleur, levant les yeux déjà luisants, fier de sa vanne minable.

Je reste encore une seconde à le fixer, savourant ma victoire implacable contre la faiblesse physiologique de l'homme immunisé. Il est finalement pas invincible de partout et ses couilles restent tout ce qu'il y a de plus basiquement humain.

Mais son regard fait son oeuvre soudain, alors qu'il se redresse lentement ne me quittant pas des yeux, conscient du pseudo pouvoir hypnotique qu'il semble vouloir exercer de toutes ses forces sur ma volonté. Ils ont changé indéniablement. Et je sens que le jaune vert qui vrille soudain va m'en faire voir de toutes les couleurs.

*Shit*

"Bien joué Mini Me"

Imagine - *Z NATION*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant