Coulro

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4x07- Warren's wedding

On repart dans le délire... A mon sens il vaut mieux avoir vu l'épisode - déjà haut en couleurs - avant, parce que la description de l'environnement n'est vraiment pas ma priorité. C'est un des premiers chapitres que j'ai écris en visionnant la saison 4 et en le relisant aujourd'hui, je me rends compte que s'il n'y a que moi qui me comprends... ba y a que moi qui me comprends ! 😁

Je dis ça, je dis rien... 😊

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*pov y/n*

Un nouveau pick-up. Avec une petite citerne à l'arrière, reliée au moteur par des tuyaux trafiqués. Ça fait que ça  pue à des kilomètres à la ronde, les Z peuvent s'amuser à nous suivre à la puanteur, tenace pendant des jours entiers.

Doc et Lilley se disputent l'identification de l'odeur.

"Chou pourri... tente le soldat.

-Egout en pleine canicule...

-Huile de colza rance...

-Maillot de corps de Murphy...

L'idée aurait facilement pu venir de moi... Il y a de ça un siècle... aujourd'hui je n'ai plus vraiment la tête à plaisanter de tout. Je les entends se disputer la meilleure vanne à travers la lucarne de la cabine conducteur qu'ils ont ouverte. Histoire de se laisser inspirer par l'ambiance nauséabonde dans laquelle nous baignons à l'arrière.

Je suis à nouveau installée sur des sacs, emmitouflée dans des couvertures, entre la lisse de la caisse et la citerne. Le haut de la tête contre la cabine. Les rires de mes amis me bercent un peu.

Warren est à l'opposé, dans la diagonale, près de Murphy qui reste assis au bord du plateau, les pieds pendant dans le vide à quelques centimètres seulement du bitume qui défile à toute allure sous ses chaussures. On dirait qu'il hésite à sauter en marche à tout moment.

Je fixe son dos rond depuis des heures. Mais sans aucune énergie ni envie d'aller vers lui. Même si je sens son chagrin tout autour de lui comme une aura grise, dans mon coeur comme un poids oppressant, et dans mon ventre comme une nausée lancinante. Le reste du temps, je sombre dans un sommeil lourd et agité, comme n'ayant pas dormi depuis vingt quatre mois d'affilée. Comme si mon  subconscient n'avait pas fait son travail de tri, de purge, entre l'horreur et... l'horreur.

Warren reste près de lui, attentive, mais il ne réagit pas à ses tentatives de discussions.

Alors elle se tient là, sans rien dire, l'observant en silence. Il la repousse même ouvertement, restant muré dans son silence douloureux.

Je suis trop fatiguée pour tenter quelque chose. Je sais que je ne sers à rien. Ni à M, ni au groupe tout entier, mais ils ne semblent pas m'en vouloir alors je sombre et re sombre. Encore et encore.

Ce sommeil n'en est presque plus un, bien plus proche du coma.

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J'ouvre les yeux, sursautant d'un coup, étendue dans la caisse du pick-up stationné.

Je regarde autour de moi. Il n'y a personne aux alentours. Le véhicule est garé devant une grande maison qui aurait eu la frénésie des attractions de foires...

Y a même une petite grande roue plantée dans un coin du jardin. Assis dans les sièges les plus  bas, je me dis qu'on pourrait toucher le trottoir du bout des pieds... enfin M pourrait, avec ses jambes anormalement longues...
Je tourne encore la tête vers la maison. Il est barré où mon grand échalas ? Et les autres ? Ils n'ont même pas laissé un post-it sur le frigo.
J'aperçois aussi des panneaux de couleurs qui ont été criardes un jour, avec des dessins d'animaux minimalistes, ornés d'un trou pour que les visiteurs y mettent leur propre tête.
Des Z errent dans le jardin grillagé, comme en promenade avant de retourner dans leur cellule, tournant en rond presque parfait. Ils ne m'ont même pas vue. La promenade, c'est sacré en tôle, tu m'étonnes... Une dépressive, sale et maigrichonne, sur pattes n'a que peu d'intérêt, surtout quand elle sent le poulet cru périmé...
C'est ce que sent cette putain de citerne ! Faut que je garde mon idée à soumettre à 10K et au sergent L... avant de retomber de sommeil.

Imagine - *Z NATION*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant