Chapitre 8, part 1

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D'un pas rageur Alceo retourna à sa voiture et en claqua la portière avant de démarrer. Rapidement sa conduite nerveuse s'assouplit à mesure qu'il se calmait bien que sa colère ne décroisse pas. Il était choqué qu'un oméga comme Jérome Chastain qu'il pensait être quelqu'un de droit et d'honnête puisse être aussi calculateur, manipulateur et égoïste. Il n'avait pas compris pourquoi ou comment les choses avait dégénérer dans leur discussion : dans son esprit seul tournait les aveux scandaleux de son professeur. Ainsi ce dernier n'avait jamais vu en lui qu'un outils suffisamment crédule pour être modelé à loisir ? Jusqu'où avait été ses mensonges afin de le faire changer d'avis ? Avait il seulement usé de son éloquence ou avait il été jusqu'à créer des preuves de toutes pièces et à altérer la vérité pour la faire coller à sa lubie ? L'alpha serra des dents en comprenant qu'il ne pourrait plus jamais faire confiance à son maître de stage. Celui-ci n'avait fait qu'user de lui plutôt que d'essayer de vraiment lui enseigner quelque chose. Il n'y avait donc personne de désintéressé ? Alceo était écœuré. Comment pouvait il avoir encore foie en les autres si même ceux qui lui semblait le plus droit et juste ne servaient que leurs propres intérêt ? Dans un monde au fonctionnement aussi pourri son idéal de justice et d'égalité fondait comme neige au soleil. A quoi bon désirer que le juste triomphe du tricheur ou du tyran si la seule différence entre l'un et l'autre était que le premier avait échouer à s'approprier ses désirs tandis que le second avait réussi grâce à une plus grande malice. Tous n'était que des égoïstes, à quoi bon se battre pour eux ? A quoi bon les défendre si il était dans la nature même de l'Homme de ne penser qu'à lui ? Au final il n'en ressortait qu'une chose : les idéaux étaient mort peut être avant même d'être né. Ils n'étaient qu'un masque pour regrouper vaguement des personnes avec la même envie. Mais aucune de ses personnes n'agissait pour les autres. Ils ne faisaient tous ça que pour eux même, se servant de leur prochain afin d'arriver plus vite à leurs fin.

L'Alpha n'avait jamais été aussi déçus. Aucun oméga ne s'était jamais moquer de lui de cette façon ni n'avait été aussi peu honnête. Il s'était laissé charmé par son physique et son esprit vif. En réalité il s'agissait des armes les plus tranchantes de l'oméga. Jérôme s'était bien amusé avec lui. Il l'avait balader sur toute la ligne. Comme il s'en voulait de n'avoir rien vu et de s'être laisser manipulé. En y repensant Chastain ne valait pas mieux que cet Alpha arnaqueur, seulement lui avait réussi à avoir ses victimes. Il ne se laisserait plus faire, il ne serait plus aussi faible. Montemini se jura d'être encore plus critique à l'égare de ce qu'il entendait de quelqu'un, surtout s'il s'agissait d'un militant ou d'un fanatique du même genre. Désormais il ne croirait que ce qu'il verrait, ainsi il serait bien certains qu'on ne modifiait pas les faits pour les faire coller à il-ne-savait-quoi. Cependant il lui restait à faire quelque chose : vérifier ce qu'il avait acquis depuis le début de son stage. A présent que tout était soumis au plus grand des doutes il allait devoir reprendre à zéro chacun des enseignements et chacune des insinuations de son tuteur afin de la vérifier scrupuleusement. Ce serait un travail fastidieux mais il en avait besoin pour repartir sur des bases saines. Aussi quand il rentra chez lui il se mit immédiatement à la tâche. Si le gouvernement était réellement oméga-phobe comme Jérôme le prétendait il y aurait des preuves. Il fallait aussi qu'il prenne rendez-vous avec monsieur LaCaille pour parler de son maître de stage. Il avait besoin de cerné le personnage, de comprendre comment et pourquoi il en était arrivé là. Ça n'allait pas changer sa propre vie mais il se devait d'avoir une vision globale de lui pour le juger définitivement. Alceo était déterminé à ne jamais se tromper dans son jugement et ne voulait pas statuer dés à présent sur ce qu'il pensait de son aîné. Il ne pouvait pas laisser sa colère conclure qu'il était définitivement un connard, couper les ponts avec lui et détérioré définitivement leur relation. Il lui restait encore plusieurs mois de stage desquels il comptait venir à bout.

Présumé coupableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant