Loik dernière partie: Le bombardement

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15 Juin 1944

  On attend que quelqu'un appelle à la radio pour nous informer de ce qu'il se passe. On entend un signal timide, puis... BOOOM !! Je sursaute. Un obus vient d'être lancé juste à côté du quartier. BOOOM !! Je tressaille. On sort tous de la maison et on aperçoit un bout du quartier détruit par les obus. Des gens crient d'épouvante dans les rues. Je suis complètement perdu : entre mes camarades qui commencent à courir à  de tous les côtés, les cris des habitants, et le bruit immense et terrifiant des obus, je ne sais plus quoi penser. Est-ce que je vais mourir aujourd'hui ?  Je n'en sais rien, mais j'ai peur. Non je n'ai pas peur de mourir car si je meurs aujourd'hui ou demain, ça sera en résistant. Mais j'ai cette peur constante de savoir qu'à n'importe quel moment, je peux mourir et ça, c'est terrible. Devrais-je dire maintenant à Déborah ce que je ressens pour elle? Non, pas maintenant, ce n'est pas très romantique ! Mais l'occasion ne se représentera peut être plus... Mais là, je n'ai pas le temps d'y penser; Claire m'appelle. Je me mets donc à courir dans sa direction mais je suis vite arrêté par une vieille femme complètement déboussolée. Je dois partir mais je ne veux pas la laisser. Je lui dis donc de se réfugier dans la cave la plus près qu'elle connaisse et d'y rester afin de ne pas être touchée par les obus. Elle acquiesce et s'éloigne. Je retourne mon regard à l'endroit où Claire est... Mais elle n'est plus là ! Je cris à mon tour, croyant qu'elle m'entendrait. J'entends soudain mon nom,  derrière moi. Je me retourne et je vois Déborah qui m'attend. Je cours vers elle et elle me prend la main pour m'indiquer où elle va. À ce moment là je sens mes joues rougir, mon coeur battre de plus en plus fort... Bref, je divague.
  Nous arrivons maintenant juste devant la gare. On aperçoit Claire, Édith  (qui est arrivée il y a maintenant quelques jours) et d'autres de notre groupe de résistants. Je pense qu'on a tous fait le choix d'aller près de la gare parce que les nazis n'auraient pas l'idée de la bombarder alors qu'ils en ont besoin. Mais alors que je pense ça, un obus vient s'abattre juste à côté et touche le côté droit de la gare. Je suis projeté. Tout ça dans un espace de quelques secondes. Je me relève, interdit et je ressens une soudaine douleur à la tête. Je la touche puis je regarde ma main: super je saigne ! Pas le temps de faire la victime, je demande si tout le monde va bien: à part moi, aucun blessé.

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   Je descends les escaliers, derrière Claire. Les murs sont étroits. Puis on arrive dans la cave ou je me laisse guider et asseoir. Je rassure Déborah que tout va bien aller même si je n'en suis pas certain. Je suis fatigué, tant pis, un peu de repos,  je me laisse aller...

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J'espère que ce chapitre vous a plu. C'est le dernier de Loik. Demain je posterai la première partie de Déborah.
Bonne soirée !

Marine

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