Qui est la plus belle ?

Pas de bra, pas de chocolat

Non, non, je n'ai pas fait de faute dans le titre. Les bilingues comprendront très vite ce que j'ai voulu dire par là. Pour les autres, ne vous inquiétez pas, vous allez comprendre aussi, faut juste être patient. Comment ça vous n'êtes pas patient ? Bah vous allez apprendre ce que c'est et vous verrez, dans la vie de tous les jours ça peut être très pratique ! Et je vous vois vous les petits filous qui vont directement aller lire la fin, je vous préviens, de un c'est interdit -parce que oui, il y a des règles à respecter ici- et vous risqueriez d'être spoilé et déçu en plus. Donc vous lisez tout, vous n'avez aucune excuse ! Enfin bref reprenons où nous en étions.

« Tu penses quoi de mon idée ? » Demandé-je.

Bon, je vais peut-être un peu trop vite dans les événements mais c'est pour garder le suspense. Ok, je vous récapitule tout. Je cherche un plan machiavélique pour faire redescendre Blanche de son nuage. Du coup, là, je suis chez moi, assise sur mon lit, en train de raconter mon idée à Ethan.

« Tu crois vraiment que ça va suffire ? Doute-t-il.

- Tu ne peux pas savoir à quel point c'est gênant de se retrouver dans cette situation, expliqué-je. Et puis ce n'est qu'un échauffement mais au moins elle saura à quoi s'attendre.

- Pour le coup tu as raison, mais si tu penses que c'est une bonne idée alors fais-le, me conseille-t-il. Tu as besoin de moi pour réaliser ton plan ? »

Je réfléchis quelques instants. Demain il fera beau et chaud, c'est ce qu'annonce la météo. Je suppose que, tout comme moi, elle ne ratera pas le tir qui peut lui rapporter des votes. Et si elle le rate, elle fou mon plan en l'air.

« Non merci Ethan, je devrais pouvoir me débrouiller seule.

- Comme tu voudras. »

Il fait ça juste pour me faire plaisir et je n'aime pas ça. Lui, ces histoires de popularité, il s'en fiche. Il n'arrive pas à comprendre pourquoi c'est important pour moi. Au fond je ne lui demande pas de comprendre, juste de ne pas me juger. C'est ce qu'on devrait attendre de n'importe quel véritable ami. Ce n'est pas le temps ou la proximité qui définit un vrai ami, mais sa capacité à accepter ce qu'il lui semble être vos pires erreurs.

J'élabore le plan avec plus de précision tandis que lui me conseille. Enfin conseiller c'est un bien grand mot. Il ne fait que répondre par « oui » à chacune de mes questions. Ensuite nous passons le reste de la soirée à s'amuser comme on sait si bien le faire.

Le grand moment est arrivé, l'heure du début de ma victoire. J'entre dans le couloir du lycée en espérant y croiser Blanche. C'est dans la cour que je la trouve, toujours entourée de ses sept esclaves ainsi que d'autres personnes qui avaient pour habitude de rester avec moi. Et Bingo, elle a mis une robe comme je le pensais ! Je m'approche d'elle lentement, seule, en me répétant minutieusement chaque étape du plan, détail par détail. Je fais de mon mieux pour afficher la mine la plus désolée possible. Il faut qu'elle y croie. Lorsque j'arrive à son niveau, elle semble surprise de me voir ainsi à côté d'elle mais son regard devient vite méfiant. Elle est prête à me bondir dessus au moindre faux-pas, mais ça ne me fait pas peur. Au contraire, imaginer le flot de colère sur son visage me donnerai presque envie de rire.

« Reste concentrée Lisa ! » pensé-je.

« Blanche ? L'appelé-je faussement hésitante.

- Oui ? Répond-elle sur la défensive.

- Je voulais m'excuser pour mon comportement de l'autre jour. J'ai agi sur le coup de la colère et je ne pensais pas un traitre mot de ce que j'ai dit. » mens-je.

Et à partir de maintenant je pars en freestyle mais il ne faut pas que j'en perde mon objectif de vue. Si tout ce qui vient de se passer était prévu détail par détail, la suite n'a pu être que supposée. J'ai imaginé toutes les possibilités mais je suis sûre d'en avoir oublié et à tous les coups c'est sur l'une d'elles que ça va tomber, comme lorsqu'on se permet une impasse pour un contrôle et qu'au final c'est ce sujet qui tombe. Dans ce cas, soit on retombe sur ses pattes et on sauve les meubles, soit on rate lamentablement.