Chapitre 10

62 4 0
                                    

J'ouvre difficilement les paupières, seul le plafond me fait face. Mon corps est engourdi jusqu'au doigts de pied, et ma jambe droite me procure un mal pas facile à endurer. Je peux deviner que je me trouve dans l'infirmerie en ce moment même. Mais qu'est ce qu'il s'est passé ?

- Hey.

Je relève ma tête en direction de mon interlocuteur. Newt est là assis à ma gauche, à mon chevet. Je ne peux empêcher des larmes de venir passer la barrière de mes yeux. En me voyant dans cet état, Newt s'approche de moi et ouvre grand ses bras, le visage rempli d'inquiétude.

- Ça va aller, ne t'inquiète pas je suis là. Tout va bien.

Je ne sais pas pourquoi, mais je me mets à pleurer, l'avoir près de moi me fait réellement plaisir. Il m'apporte un réconfort que je demandais lors de mon réveil et il a réussi à me le procurer. Tout le stress accumulé est redescendu d'un coup, grâce à sa présence et à son étreinte rassurante. Il prolonge encore un peu notre moment intime puis se recule lentement, plantant ses yeux clairs dans les miens. Il caresse mes cheveux et me sourit tendrement. Je renifle une dixième fois et lui souris en retour, laissant quelques larmes s'échapper de nouveau.

- Tu te souviens de ce qu'il s'est passé ? Me demande-t-il avec un regard rempli de compassion.

- Pas vraiment. Dis-je la gorge nouée. Mais, sais-tu pourquoi je ne sens plus ma cheville droite ? J'ai mal à la jambe, c'est une sensation bizarre, je... Je n'arrive pas expliquer. J'ai mal mais en même temps je ne la sens pas. Continuai-je en le suppliant du regard pour avoir une réponse.

Il souffle et se prépare à me répondre, je redoute ce qu'il s'apprête à me dire.

- Tu t'es mangé un cochon sauvage dans le pied. Dit-il avec un sourire en coin tentant de me faire rire.

Je pouffe en entendant la façon de laquelle il me l'apprend, j'essuie les dernières perles de larmes, il est direct en tout cas ça c'est sûr. Il a dû m'annoncer ça de cette manière pour ne pas me faire paniquer. Mais les souvenirs reviennent et mon esprit se remémore la situation. Un cochon m'a foncé droit dessus, je suis tombée et avec mon pied droit j'ai tenté de l'arrêter. Ensuite... L'état de ma cheville n'était pas beau à voir. Rien que d'y repenser cela me donne des frissons dans tout le corps.

- Et ta cheville s'est déboîtée, Clint n'est pas sûr donc c'est sans doute une entorse, nous n'avons pas d'équipements technologiques donc c'est compliqué à évaluer. Dit-il moins sûr de lui. On l'a soignée pendant que t'étais évanouie. Tu ne vas pas pouvoir marcher pendant au moins une ou deux semaines si tu veux bien guérir.

- Quoi ?! Criai-je en entendant la nouvelle. Sérieusement ? Tu m'imagines ne pas bouger pendant une semaine ? En plus je dois travailler, je dois voir Minho et les autres... Je... Non c'est pas possible ! J'ai pas envie de rester plantée là à regarder les blocards bosser pendant que je me prélasse ici.

- Tricia, s'il te plaît, tu dois te reposer de toute façon. Tu veux faire la même erreur que Minho ? Aller faire ton devoir malgré tes blessures et tout gâcher par la suite ? Je ne pense pas. Donc tu vas rester ici, certes ce n'est pas la joie. Mais tu dois le faire, tu dois tenir pour ta santé et pour les autres. Dit-il avec un air sévère.

- Newt je ne peux pas.

- Fais pas ton immature.

- Newt...

- Tricia. Écoute moi. De toute manière même si t'es pas consentante, je vais t'obliger à te reposer. Je ne veux pas m'engueuler avec toi juste parce que tu ne veux pas te soigner. Dit-il en se calmant. Profite-en pour te poser un peu, j'ai bien vu qu'aujourd'hui tu galérais vraiment. T'as des vacances sois contente.

Le labyrintheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant